Fonds de tiroir
On continue notre exploration sur les enjeux soumis au vote populaire municipal dans les communes gene-voises, le 24 novembre. A Meyrin, c'est le sort du projet «coeur de cité» qui se jouera dans les urnes: une nouvelle mairie (une «Maison de la citoyenneté» avec un bistrot, une aire publique, une aire professionnelle, des abris PC), un parc, deux places publiques, un pavillon et un couvert, 250 arbres, un hectare et demi de prairies, gazon et massifs, un parking souterrain. Entrée, plat de résistance, fromage, dessert. Le crédit de cons-truction de 87,5 millions pour le projet a été combattu par un réfé-rendum lancé par l'UDC (seul parti de Meyrin à appeler à voter «non») qui fustige la «folie des grandeurs» des autorités, mais dont la majorité des élus au Conseil municipal avaient soutenu le projet, et qui ont du coup quitté l'UDC. Si le projet dvait être refusé, un autre projet devra voir le jour. Parce que de toute façon, la Mairie actuelle est devenue ina-daptée à la taille de la ville. De toute évidence, l'UDC aussi est inadaptée à la taille de la ville.
On ne se souvient pas d'avoir perçu qu'il y
avait à Zurich une élue (verte libérale, en l’occurrence) se
nom-mant Sanjia Ameti avant qu'à la fin de l'été, elle
mitraille une image de Marie et de Jesus, poste son geste sur
Instagram et le résume en un mot: «abschalten» (éteindre). Et,
évidemment, ça a fait polémique. Pour pas grand chose, parce
que c' était même pas un blasphème assumé, ce qui aurait eu un
sens -celui de la revendication du droit au blasphème,
indissociable de la liberté d'expression... non, si elle a
tiré sur l'image, c'est juste parce qu'elle la trouvait jolie,
et jolies ses couleurs. Résultat, la prometteuse politicienne
a perdu son boulot, son geste a été condamné par son parti,
elle a fait l'objet de menaces et a dû être placée sous
surveillance poli-cière. Et tout ça pour avoir fait des trous
dans un catalogue de vente aux enchères et s'être postée sur
Instagram? Ben ouais, tout ça pour ça... Mais qu'est-ce qu'on
ferait pas pour se faire voir sur les réseaux sociaux...
Titre du «Courrier» de vendredi dernier: «Un consensus au goût d’inachevé». De koikonkause? d'un truc génial, voulu par le pape François: un «synode sur la synodalité». Bon, ce «synode sur la synodalité» s'étant achevé fin octobre «dans une ambiance mitigée», reste plus qu'à faire urgemment convoquer un conclave sur la conclavité, ou un concile sur la conciliabilité.
Commentaires
Enregistrer un commentaire