Fonds de tiroir
Le gouvernement jurassien est depuis dimanche un peu plus centriste qu'avant: le Centre y a retrouvé son siège, au détriment du PLR, avec l'élection partielle au premier tour, contre la Verte Pauline Gobat, de Stéphane Theurillat, candidat du Centre à la succession du PLR Jacques Gerber. En petite forme, le PLR avait renoncé à présenter une candida-ture. Le gouvernement jurassien comptera donc désormais, pour le reste de la législature en cours (les élections cantonales auront lieu en automne 2025, et Moutier y participera), deux socialistes, deux centristes et un chrétien social indépendant (centre-gauche). ça fait pas un gouvernement de gauche, mais ça fait pas non plus un gouvernement de droite. Ils ont peut-être été Bernois trop longtemps, les jurassiens, ils ont appris à se contenter de peu. Méritent bien d'être un canton suisse, quoi...
A Genève, malgré une alliance de presque tous les partis politiques (sauf le MCG et une partie d'Ensemble à Gauche), les habitant.e.s ont refusé le crédit nécessaire à la construction de la passerelle piétonnière du Mont-Blanc, parallèle au pont du même nom. La Conseillère administrative Frédérique Perler le regrette: «cette infrastructure va vraiment manquer». Tel ne fut pas, de toute évidence, l'avis du corps électoral actif. Ni, d'ailleurs le nôtre: à pied, nous empruntons déjà une tra-versée piétonne (et cycliste) du Rhône sorti du lac: le pont des Bergues, à, quoi? cinquante, cent mètres de la passerelle proposée? Le Conseil admi-nistratif «prend acte de la décision populaire» (il n'avait guère le choix) mais ajoute que «le problème de surcharge actuelle du pont du Mont-Blanc reste entier». Et que le refus de la passerelle «ne remet pas en cause les stratégies de mobilité menées par la Ville de Genève (pour) répondre aux défis de l'urgence climatique et encourager les mobilités douces». Et Frédérique Perler d'appeler «les oppo-sants de tous bords à prendre leurs responsabilités, à chercher et obtenir auprès du Canton des solutions, les-quelles passeront nécessairement par une redistribution des espaces dispo-nibles sur le pont du Mont-Blanc en faveur des mobilités douces». Et là, on est d'accord. Parce qu'on n'est pas des Neinsägers...
A Anières, Conches, Collex-Bossy, Corsier et Vandoeuvres, le citoyens et yennes ayant voté dimanche dernier ont majoritairement accepté de perdre leur droit de s'opposer aux hausses des tarifs des transports publics. Ben évidemment, y'a que leur personnel de maison, leurs jardiniers et leurs travailleurs agri-coles qui les prennent, les transports publics. Et ils n'ont pas le droit de vote, ces bougnoules.
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