Fonds de tiroir

 A Thônex, la gauche a déposé son initiative populaire municipale pour la création de 150 nouvelles places de crèches en cinq ans. L'initiative a abouti un mois avant la fin du délai. Actuellement, à Thônex 136 places de crèches subventionnées sont dispo-nibles avec un taux d'encadrement de 20%, largement en-dessous de la moyenne cantonale (33,6 %), pour ne rien dire du taux en Ville de Genève (plus de 40%), et à des tarifs hors de portée de la «classe moyenne». Il manque donc des places de crèche accessibles à toutes les familles, dans cette ville de 17'000 habitants, qui en comptera au moins 5000 de plus en 2030 avec l'urbanisation des commu-naux d'Ambilly. On devrait voter à Thônex après les Municipales, mais sans doute lors du deuxième semestre 2025. Bon vent à l'initiative !

Le feuilleton genevois (un de plus) de l'ouverture dominicale des magasins continue. Aux épisodes précédents, on a d'abord eu une décision de l'Office cantonal de l'inspection et des rela-tions du travail (Ocirt) d'autoriser l'ouverture des magasins le dimanche 22 décembre. Dimanche prochain, donc. Deuxième épisode : les syndicats font recours auprès de la Chambre administrative, qui admet le recours, et révoque l'autorisation d'ouverture du 22 décembre. Troisième épisode : les patrons du commerce font recours auprès du Tribunal fédéral contre la décision de la Chambre cantonale, et le Tribunal fédéral, sans se prononcer sur le fond, accepte d'accorder à ce recours l'effet suspensif de la décision de refuser l'ouverture. Les magasins seront donc ouverts le 22 décembre. Enfin, les magasins qui le peuvent, parce que le Tribunal insiste : seuls les employés volontaires peuvent être affectés à un travail dominical. Le quatrième épisode est à venir : le jugement du Tribunal fédéral sur le fond, c'est-à-dire sur la loi cantonale actuelle, votée par le peuple, qui pose comme condition à l'ouverture dominicale la conclusion d'une con-vention collective étendue à tout le secteur. Problème : pour étendre une convention collective, il faut que les partenaires patronaux représentent au moins 50 % des entreprises du secteur. Or actuellement, cette condition n'est pas remplie. Donc les ouvertures dominicales ne sont pas possibles. Mais seront quand mêmes rendues possibles grâce à l'effet suspensif accordé par le Tribunal fédéral a accordé au recours patronal. Vous suivez ? C'est bien. Vous êtes autorisés à aller faire vos courses dimanche. A Annemasse.

Le recours des deux députés PLR Zweifel et Genecand contre la gratui-té des TPG pour les moins de 25 ans et le demi-tarif pour les rentiers AVS a été rejeté par la Chambre constitu-tionnelle de la Cour de justice ge-nevoise, qui leur avait déjà refusé l'effet suspensif de cette semi-gratuité. Motif du refus : «les recourants n'ont pas la qualité pour recourir contre la loi cantonale litigieuse» (dont la constitutionnalité est d'ailleurs recon-nue) car «l'avantage que cette loi accorde aux jeunes et aux bénéficiaires AVS/AI n'entraîne, en l'état, pas de désavantage direct et personnel pour les recourants, même futurs». Réac-tion frustrée de la chips: «si nous ne pouvons pas recourir car nous ne sommes pas lésés, alors qui le peut si la loi ne lèse personne ?»... Ouais, mais si la loi ne lèse personne, pourquoi recourir contre elle, hein ?

Selon une étude de l'INSEE (l'Institut national français des statistiques), les frontaliers viennent de plus en plus loin de la frontière pour travailler à Genève. Près de 25'000 habitants de la région d'Annecy travaillent à Genève, près de 10 % de la population active du «Grand Annecy» pendulent en Suisse. Explication? Antonio Hodgers la donne : «tout le monde salue la bonne croissance économique du canton. On ne peut pas s'en réjour tout en critiquant l'afflux de frontaliers que cela entraîne». Bon, ben il reste plus au MCG qu'à adhérer au projet de la décroissance...



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