Brèves de comptoir

 On n'a pas vraiment passé un bon dimanche de votation, ce 9 février: non seulement l'initiative des Jeunes Verts pour la responsabilité environ-nementale s'est ramassée avec juste un peu plus de 30% de «oui», mais en plus, les cantons de Bâle campagne (à 51,4%) et de Soleure (à 58%) ont refusé l'introduction, comme à Bâle-Ville, Genève, Neuchâtel, le Jura et le Tessin, d'un salaire minimum légal, le can-ton de Lucerne (à presque 80%) d'octroyer, comme à Glaris, le droit de vote dès 16 ans et le canton de Berne refusé (à 72%) d'obliger les propriétaires à équiper leurs toitures et leurs façades de panneaux solaires (si elles s'y prêtent). Y'a comme ça des dimanches où on devrait rester au lit.

Quant à l'initiative pour la respon-sabilité gouvernementale, si elle a été refusée dans tous les cantons et, au plan suisse, par 69,8% des votants, elle a quand même été acceptée à Lausanne et à Berne (mais pas à Bâle, Zurich et Genève). Et moins refusée en Romandie (63,2% de «non») qu'en Alémanie (72,8%), chez les Romanches (76,4%) et les italophones (69,8%). Elle est aussi moins refusée chez les femmes (à 61 %) que chez les hommes (79%), les villes (63%) que leurs couronnes (70%) et les campagnes (74%), les moins de 35 ans (66%) que les plus de 50 ans (73%). Y'a de l'espoir, non ?

Vendredi, une quinzaine de représentantes et représentants des villes de l'arc jurassien, élus et élues de Bienne, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Yverdon, Delémont, Moutier, Saint-Imier, Granges et Genève, ont tenu une conférence de presse en gare de Cornavin (à Genève, donc...) pour dénoncer le nouvel horaire des CFF, introduit le 15 décembre, qui a dégradé les liaisons entre Genève (et son aéroport) et leurs villes, et imposé sur quasiment toutes les relations un changement en gare de Renens quand auparavant les liaisons étaient directes depuis un siècle (sauf avec Bâle, où elles avaient déjà été rendues indirectes). Pour relier Bienne à Genève, il faut aujourd'hui 16 minutes de plus qu'avant. Et Genève est aussi prétéritée que les autres villes de l'arc jurassien (dont elle fait partie, comme Bâle). Bon, bref, alors que les liaisons de Genève avec la France s'améliorent, celles avec la Suisse se dégradent. Reste plus qu'à créer un Jura Express comme on a créé le Léman Express, quoi...

Un projet de prise de position du Parti socialiste genevois sur le conflit israélo-palestinien, la guerre à Gaza et l'occupation israélienne commence par cette forte phrase : «Le Parti socialiste genevois s'engage à tout faire pour mettre fin aux violations des droits humains en Palestine occupée comme en Israël». Tremblez Trump,  Netanyahou et Hamas, les socialistes genevois arrivent... Bon, ils ont des références parfois un peu bizarres : ils nous évoquent un «chef des droits de l'homme», or les droits humains n’ont pas de chef, heureusement pour lui, parce que sinon on pourrait le poursuivre lorsqu’ils sont violés… Mais ils sont pleins de bonnes intentions, les socialistes genevois: leur texte «regrette l'absence de prise en compte des victimes civiles lors des bom-bardements et attaques israéliennes à Gaza». C'est bien de «regretter», mais ça aurait pas été plus clair de condamner ? Et de rappeler que la résolution de l'ONU légitimant la création de l'Etat d'Israël contenait aussi celle d'un Etat palestinien «arabe», et que l'antisionisme n'est pas synonyme d'antisémitisme ?

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