Fonds de tiroir

 On retrouve dans notre piles d' articles encore à lire ce vieux papier de novembre dernier du «Courrier» relatant la victoire, pour la mairie de Bienne, de la socialiste franco-phone d'origine chilienne Glenda Gonzalez Bassi sur la PLR Natasha Pittet pour 208 voix. Une victoire qui maintient à gauche, et au PS, une ville qui y est depuis soixante ans. L'article émet une hypothèse intéressante : si la socialiste a réussi à devancer la radelibe, c'est parce qu'elle savait parler en Bärntütsch alors que sa concurrente ne répon-dait qu'en hochdeutsch aux ques-tions posée en tütsch dans les débats. Faute grave, en effet. Bon, ça aurait pu être pire, elle aurait pu répondre en züritütsch, que les Bernois sup-portent encore plus mal que le «bon allemand», mais ne pas savoir parler bernois à Bienne, quand même, dans une campagne électo-rale, ça plombe. Cela dit, heu-reusement qu'à G'nêêêêve, pour les Municipales, on ne demande pas aux candidats de parler savoyard... quoique... si on leur demandait de chanter le Cé què l'aîno ? après tout, les paroles de ce chant devenu hymne officiel de la République, elles sont bien en arpitan savoyard. Du XVIe siècle, même.

La Ville de Genève salue la libération du militant amérindien Leonard Peltier: «Le Conseil administratif a appris avec soula-gement» la libération de Leonard Peltier, emprisonné depuis 49 ans aux Etats-Unis. Le plus vieux pri-sonnier politique du monde était soutenu par l’Exécutif de la Ville de Genève, qui avait demandé en novembre 2022 à Joe Biden la grâce présidentielle de Leonard Peltier emprisonné près d'un demi-siècle ans pour un crime (un affrontement ayant entraîné la mort deux agents du FBI) pour lequel sa culpabilité n’a jamais été prouvée. Joe Biden n’a pas accordé la grâce prési-dentielle à Leonard Peltier mais lui a permis de rejoindre son domicile pour y recevoir les soins qui lui étaient nécessaires et dont il ne bénéficiait pas en prison. Leonard Peltier mourra donc chez lui. De toute façon, un bon Indien reste un Indien mort, non ?

A Washington, y'a une évêque luthérienne (épiscopalienne) qui est méchante. C'est Trump qui le dit. Parce la méchante évêque épiscopa-lienne, Marianne Budde, lui a de-mandé dans un sermon, le 21 jan-vier, de faire preuve de «misé-ricorde» envers les immigrants dont Trump veut expulser des millions, qu'il qualifie de «criminels» et envers les personnes LGBTQ quand Trump veut mettre fin à la re-connaissance des transgenres. Et demander à Trump de faire preuve de «miséricorde», c'est méchant. Et dire que «la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels (mais) des gens qui cueillent nos récoltes, qui nettoient nos bureaux, qui peinent dans les élevages de volaille et les abattoirs, qui font la plonge après que nous dînions dans les restaurants et qui travaillent la nuit dans les hôpitaux», c'est méchant. L'évêque luthérienne est donc très, très méchante. Surtout que dans une tribune du «NewYork Times», en 2020, elle s'était dire «horrifiée» et «outrée» par l'utilisation de la Bible par Trump, alors même qu'il adopte «des positions contraires à la Bible». Méchante, l'évêque luthérienne. Mais pas méchant, Trump, quand il la qualifie de «pseudo-évêque», «radicale de gauche», «ingrate», «ni convaincante ni intelligente». Et très méchante. Bouh la vilaine !

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