Brèves de comptoir
En pleine campagne électorale muni-cipale, le PLR de Thônex a publié sur son site internet une zoulie image générée par l'intelligence artificielle, pour illustrer son slogan de cam-pagne: «rendez Thônex plus solidaire». Alors, déjà que le PLR s'est choisi un slogan socialo pour faire campagne, mais qu'en plus, pour l'illustrer, il a publié l'image d'un quasi écoquartier, avec des arbres, et des tas de mamans autour d'un tas d'enfants, ça a fait hurler à droite et au centre, parce que la moitié des femmes présentes sur l'image sont voilées, ou en tout cas, couvertes. Du coup, l'UDC accuse le PLR d'islamophilie et dénonce sa position supposée ambigüe sur la présence de burkinis dans les piscines publiques, que l'UDC voulait interdi-re, ce que le parlement a refusé. Et que quelques députés PLR ont aussi refusé au nom de l'autonomie communale. Le communiqué furibard de l'UDC est signé par un touriste politique candidat au Conseil administratif de la Ville de Genève, où ses chances d'être élu se situent à peu près au niveau du nombre, proche du zéro, de burkinis aperçus dans les piscines de la Ville, où toutes les tenues de bains sont désormais autorisées. Le touriste politique, c'est Alexandre Chevalier. Il a d'abord été PLR, puis Vert libéral, membre du parti bourgeois-démocra-tique, puis du PDC, puis à nouveau PLR avant d'échouer à l'UDC. A notre humble avis, son parcours po-litique a été tracé par la même intel-ligence artificielle que celle qui a collé des images de femmes voilées dans une image de campagne PLR...
En pleine offensive idéologique, Trump a créé un Bureau de la Foi pour «éradiquer les discriminations et les préjugés antichrétiens». Il a pas osé recréer la Sainte Inquisition, mais on en sent bien la tentation. Et à la tête de cette nouvelle Congrégation de la doctrine de la Foi, ce nouveau Saint Office, il a placé une télévangéliste frapadingue, Paula White. Ce choix avait une excuse: Torquemada est mort il y a longtemps. Trump, pas encore. Mais on est patients.
Bonne nouvelle (puisque mauvaise pour Musk): après ses prises de position délirantes sur à peu près tous les sujets, les ventes de ses bagnoles électriques Tesla s'effondrent en Europe, des vé-hicules sont vandalisés ou bardés d'autocollants du genre «je l'ai ache-tée avant que l'on sache qu'Elon était fou». En plus, elle s'obstine à doubler à droite et refuse de s'arrêter au rouge parce que c'est une couleur communiste. Bon, c'est pas ça qui va arrêter Musk. Tant qu'il aura sa ligne de coke...
Mi-février, le Grand Conseil de la République (et canton) de Genève votait une aide de dix millions de francs aux ONG fragilisées (pour dire le moins) par les coupes (le hachis, en fait) budgétaires américaines. Evidemment, l'UDC, en campagne électorale pour les Municipales, a sauté sur l'occasion pour se faire mousser en annonçant un référendum. S'il aboutit, on pourrait voter en septembre. D'ici là, les ONG devront se démerder pour survivre (ou s'adresser à la Ville...). Et s'il n'aboutit pas, la loi entrerait en vigueur à la mi-avril. Après les Municipales, donc. Bref, le sort d'organisations internationales non-gouvernementales dépend de l'usage du droit de référendum pour la campagne électorale d'un seul parti, très minoritaire à Genève, et auquel on n'accorde quasiment aucune chance de faire élire qui que ce soit à l'exécutif d'une commune. Pour tenter de donner à son référendum une autre connotation que celle purement électoraliste, l'UDC a déclaré que «la Genève internationale a besoin de la neutralité de la Suisse et pas de l'argent public pour alimenter les ONG». Reste à savoir si la Genève cantonale a besoin de l'UDC. Un lourd doute plane.
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