Rais obscurs

La lumière vient d'en bas, qui éclaire le ciel et le peuple de ses ombres. D'en haut ne nous viennent que ténèbres assombrissant le monde, meurtrissant nos rêves.
Il n'est de remède au vertige que le saut, qui apprivoise le vide. Fermer les yeux ne préserve pas de ce trouble qui reste en-dedans et ne s'efface qu'en plongeant.
Celui-là seul connaîtra le repos qui jamais ne naquit. Nous serons à jamais sans paix, ni ne pourrons toujours fuir la mort. Avant moi il n'y avait rien et plus rien après moi ne sera. Je suis quelque chose entre deux riens, un souffle entre deux éternités. Je suis la chaîne et je suis l'anneau, je suis la question et je suis la réponse.
Le chemin m'importe, non le but, et de le tracer je me fonde, non de le parcourir.

Commentaires

Articles les plus consultés