14 juillet : Quelles Bastilles restent-elles à prendre ? Toutes...

La Bastille parisienne était à la fois un élément militaire, une prison et un symbole : c'est le symbole que les révolutionnaires de 1789 ont pris 14 juillet -la prison était vide et la forteresse n'était plus que policière, surveillant le faubourg et la populace à ses pieds. Les bastilles qui nous restent à prendre ne sont plus de celles dont l'assaut physique s'imposerait. Elles ne sont pourtant pas moins arrogantes, celles de l'économie, de l'information (ce qui en régime de propriété privée des media revient au même), de la culture (il y a beau temps que l'hégémonie culturelle chère à Gramsci nous a échappé), des institutions politiques même… D'ailleurs, quelque pouvoir réel y siège-t-il encore ? Et pourquoi diable autant de gens, dont tous ne sont pas des imbéciles ou des carriéristes bornés, semblent tenir à ce point à y accéder, alors qu'ils ne pourront guère y faire que ce qu'on leur impose de faire ?

Devoirs de vacances
Que sont les 14 juillet révolutionnaires devenus, où sont les insurrections d'antan, quelles bastilles prendre ? On ne va pas à Genève s'attaquer à la caserne des Vernets (elle ne sert plus à rien), ni à Champ-Dollon (qu'à force de bourrer, la " justice " genevoise finira bien par faire exploser toute seule). Et pas non plus à la Tour Baudet, qui porte trop bien son nom pour que nous nous sentions requis d'en combattre les âneries. L'été venant, consacrons-le plutôt à réfléchir qu'à nous agiter en vain. Quelques suggestions, en vrac, pour phosphorer sous le soleil, ou sous les ombrages d'un parc :
- Rassembler sur un groupe facebook les militantes et militants de la gauche genevoise qui NE sont PAS candidat-e-s aux élections cantonales ;
- Trouver de nouveaux candidats et de nouvelles candidates radelibes au Conseil fédéral, histoire de gonfler encore la liste de Prévert ouverte depuis la démission de Couchepin ;
- Proposer aux socialistes suisses un slogan et un logo au moins aussi tartes (mais ça sera difficile) que ceux qu'ils se sont donnés fin juin (pour cela, rejoignez le groupe Facebook des créateurs de logos socialistes à la con, et envoyez-nous vos propositions : www.facebook.com/
Et, un peu plus sérieusement :
- Convaincre les derniers défenseurs du Centre pour l'imagerie contemporaine (CIC) de la nécessité de créer une association pour le CIC pour que la votation municipale du 27 septembre ait un sens ;
- Trouver une majorité politique pour transférer la charge de la subvention d'exploitation du Grand Théâtre au canton, et affecter au soutien aux espaces culturels alternatifs les quinze millions que la Ville n'auraiit ainsi plus à affecter au GTG
- " Réseauter " efficacement la gauche socialiste (au sens le plus largeque l'on puisse donner à l'étiquette " gauche socialiste ")
- Convaincre la gauche, y compris la gauche réformiste, de la nécessité de la décroissance, et de la charge révolutionnaire qu'un tel projet implique...
Voilà, camarades, vous avez un mois et demi, on ramasse les copies le 11 Fructidor.

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