Seizième jour

La guerre ne sera jamais finie et le pervers rit de la renaissance du silence dans les itinéraires bouleversés par des vies en désordre.

La rhétorique investit la morale, comme une préhistoire à rebours où se désassembleraient les tribus, avec tous leurs malentendus et leurs horizons de vengeances. Une gymnastique guerrière remplace d'impossibles amours et masque quelques prodiges.

La mémoire sociale s'effiloche dans les salons et se reconstruit dans le silence : elle raconte les misères grotesques et tendres, les épouses insatisfaites, les femmes d'exception et nos origines, et celles de notre trop vieux continent écartelé entre le rire et l'horreur, entre des rives sans mémoire et des terres sans douceur.

Au début de tout fut le mensonge puisqu'au début de tout fut le verbe. Rare sont ceux qui savent en rire, mais les moutons noirs ne s'en privent pas, qui bêlent toujours quand les autres broutent.

Il faudrait paertir quand tout nous sourit, laisser nos vies en pièces détachées, ne pas apaiser les conflits où l'on s'entretue pour des broutilles, mais entreprendre des voyages initiatiques aux distances étranges, où tout se passe en un même lieu, terre proche et pourtant oubliée.

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