Brèves

La Commission fédérale de la concurrence (Comco) s'est opposée à la fusion des filiales suisses d'Orange (propriété de France Telecom) et de Sunrise, fusion en forme d'aborption de Sunrise par Orange, au motif qu'elle installerait sur le juteux marché de la téléphonie mobile un « duopole » dont chacun des éléments (Swisscom et Orange) aurait plus intérêt à s'entendre avec l'autre pour maintenir les tarifs les plus élevés possibles (et ceux pratiqués en Suisse sont plus élevés que partout ailleurs en Europe) qu'à tenter de conquérir des parts de marché en se livrant à une guerre des prix. L'opposition de la Comco à la fusion a réjoui les organisations de consommateurs, pour qui, en bonne logique libérale (constamment démentie par les faits), seule la concurrence est de nature à faire baisser les prix. Il ne leur est pas venu à l'idée, aux organisations de consommateurs, que pour faire baisser les prix, une réduction de la consommation par les consommateurs eux-mêmes était encore plus efficace que la concurrence, et que le meilleur moyen de ne pas se ruiner en téléphonie mobile est d'en user avec un minimum de discernement ?

Pour en arriver finalement à ce qui était prévu depuis des mois, savoir désigner Chevrolet comme candidat au Conseil administratif de la Ville, et essayer de piquer le siège de Maudet (en ratant au passage l'occasion offerte au centre par le partenariat droitier entre radicaux et libéraux), le PDC a tenu le 20 avril une assemblée générale (Chevrolet y a obtenu 87 voix contre 52 à Didier Bonny, ce qui, vu l'ambiance, est un excellent résultat pour ce dernier). Et son assemblée générale, le PDC l'a non seulement tenue non seulement à huis clos, mais, lors des débats, hors la présence des deux candidats -qui ont même été empêchés d'écouter leurs présentations respectives. Explication des caciques démo-chrétiens municipaux : il fallait « préserver une certaine confidentialité » pour protéger les deux intéressés « qui pourraient être affectés par certaines remarques ». Explication des partisans de Bonny : il fallait surtout protéger Chevrolet d'une critique dont des journalistea auraient pu rendre compte. D'où le recours au huis-clos. L'habitude du confessionnal, sans doute...

Plus de 30 000 assassinats et 2 500 disparus en moins de vingt ans : le parquet colombien a donné le 17 février les statistiques officielles d’une vague de meurtres perpétrés par les milices paramilitaires, et avoués dans le cadre d’un processus de « justice et paix ». Créées dans les années 1980 par des propriétaires terriens et des militaires pour lutter contre la guérilla «marxiste», les milices paramilitaires colombiennes ont contrôlé des régions entières, assassinant non seulement des guérilleros, mais aussi ceux qu’ils considéraient comme leurs complices. Paysans, militants de gauche, étudiants, simples villageois ont été supprimés, parfois pour avoir offert une cigarette à un guerrillero. En 2002, 30'000 paramilitaires expulsaient des milliers d’Indiens de la Sierra Nevada colombienne, brûlaient dans des fours certaines de leurs victimes, ou les jetaient aux caïmans dans les immenses haciendas de leurs chefs. Luis Gonzalez Leon, chef de l’Unité de justice et paix qui reçoit les aveux de ces escadrons de la mort, affirme qu’ils pourraient reconnaître 120'000 meurtres. Associés aux cartels de la drogue, qui ont parrainé leur naissance, les paramilitaires avaient fini par prendre directement le contrôle du négoce de la cocaïne. Près du tiers des parlementaires colombiens élus en 2002 font l’objet d’une enquête pour complicité avec ces escadrons de la mort. La grande majorité, dont son cousin, portait l’étiquette de partis proches de l’actuel président Alvaro Uribe.

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