fONDS DE TIROIR

Le chef de notre glorieuse armée, André Blattmann, qui, comme son patron Ueli Maurer, ne cesse de geindre sur le manque de moyens accordé à l'armée par le parlement (Maurer a même décrété un moratoire sur les embauches pour tenter d'émouvoir les décideurs politiques) a employé pour près de 750'000 francs, dont 430'000 pour la seule année 2009 (c'est plus qu'un Conseiller fédéral), un « conseiller externe en informatique », un copain d'école de recrue choisi sans appel d'offre, contrairement à la loi. Faut plus jamais dire que le service militaire, ça sert à rien. En fait, c'est un investissement à long terme : on s'y fait des copains utiles et ça peut rapporter gros. Pour un travail pas franchement exténuant. Quelques semaines après la découverte de l'« expert informatique », rebelote : c'est un «consultant» à mille balles par jour qu'on découvre dans les petits papiers de notre glorieuse armée-qui-crie-famine : le colonel brigadier à la retraite Hans-Peter Wütrich a en effet été engagé en avril 2010 comme « consultant » payé mille francs par jour pour faire du lobbying, alors qu'il touche déjà sa retraite de brigadier, soit 200'000 francs par an. Le salaire de consultant, ça doit être une sorte d'allocation complémentaire à la retraite, pour pouvoir boucler les fins de mois... Et fin juillet, on apprend que le département d'Ueli der Soldat devrait claquer 1 million 285'000 francs pour payer six consultants pendant six mois afin de l'aider à revoir son système financier et comptable, sous la houlette d'un type (Jens Adler) payé plus de 100'000 balles par mois... Encore quelques conneries de ce genre, et il n'y aura plus que le GSsA pour vouloir sauver l'armée suisse. Malgré elle. En un an (2009), le Département de la Défense a claqué 35 millions pour payer des consultants externes. Comme le soupire le socialiste Eric Voruz : l'armée a toujours plus d'experts et sont sait de moins en moins où elle va... En revanche, on sait désormais qu'elle est déjà une armée de professionnels. De professionnels de l'arnaque, d'accord, mais c'est déjà ça.

Les porte-valises de l'investisseur kazakh Ilyas Khprapunov, qui avaient lancé, sous l'égide du « Cercle des dirigeants d'entreprise », une initiative populaire pour promouvoir son projet de centre balnéaire à Genève-Plage, ont payé (20 balles de l'heure, sans contrat, avec pour consigne de ne pas dire qu'ils étaient payés) des gens pour récolter les signatures, ce qui est strictement interdit par la loi, quoi qu'en dise l'avocat du CDE, Benedictaphone Fontanet. L'affaire est devant la justice, et les signatures ainsi obtenues pourraient être annulées. Ah bain merde alors, si on peut même plus utiliser à Genève les méthodes de la politique kazakh...

Le Conseiller administratif Pierre Maudet, unique représentant de la droite à l'exécutif municipal genevois, se lance dans un combat à la hauteur du programme de ce qu'il reste de son parti : la lutte contre le bonneteau. Et donc, Maudet propose d'expulser hors des frontières les animateurs de ce piège à cons, qui fleurit dès les beaux jours dans les rues passantes de Piogre (et d'ailleurs). Bon, il faudrait pour prendre sur le fait les organisateurs de bonneteau mobiliser des forces de police (cantonale ou municipale) dont on s'accorde assez généralement à penser qu'elles ont des choses plus urgentes à faire. Surtout que le bonneteau n'est qu'une petite arnaque qui ne perturbe pas vraiment l'ordre public. Mais Maudet a un argument massue : « chaque franc perdu par un touriste au bonneteau est un franc qui n'est pas dépensé dans un commerce genevois ». Qu'est-ce qu'il en sait, d'abord, Maudet ? Peut-être bien que le franc en question sera dépensé par l'arnaqueur au bistrot du coin...

Un gitan suédois (voui, ça existe...) a été repéré roulant à 290 kilomètres/heure sur l'autoroute A12. Son seul regret est de ne pas avoir réussi à rouler à 360 à l'heure. Ce qui prouve que les gitans sont des gens comme tout le monde : aussi cons que les autres, quand ils s'y mettent.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) offre désormais un accès libre et gratuit à FAOSTAT, ses archives centrales de statistiques qui constituent la plus vaste base de données mondiale sur l'alimentation, l'agriculture et la faim. FAOSTAT comprend des données sur la production agricole et alimentaire, l'utilisation d'engrais et de pesticides, les expéditions d'aide alimentaire, les bilans alimentaires, la production forestière et halieutique, l'irrigation et l'utilisation des ressources en eau, l'affectation des terres, les tendances démographiques, le commerce des produits agricoles, l'utilisation des engins agricoles, etc. FAOSTAT, accessible en anglais, en espagnol et en français, permet aux utilisateurs de sélectionner et d'organiser les informations statistiques en tableaux et diagrammes en fonction de leurs exigences, et de les télécharger :

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