Fonds de tiroir

La section genevoise des « Vert'libéraux » a été créée, et annonce qu'elle participera aux prochaines élections municipales, notamment en Ville et dans les grandes communes, et fédérales. C'est quoi, un « vert libéral », ça veut quoi, ça se situe où ? Pour répondre à ces existentielles questions, laissons la parole au président du nouveau parti, le Conseiller administratif de Plan-les-Ouates Laurent Seydoux : « nous sommes à la fois fois à droite et à gauche » tout en étant au centre-droit. A ce stade, on risque déjà le torticolis. Si on explore un peu plus le prononcement politique des Vert'libéraux, on passe carrément à la hernie discale : ils approuvent le déclassement des Charpines, la vidéosurveillance et la traversée routière de la rade, reprochent aux Verts d'être trop à gauche alors que les Verts soutiennent avec la droite les baisses d'impôts et l'accueil des hedge funds, et sont présidés par un Conseiller administratif élu sur une liste de l'Entente et leur secrétaire général sort du parti radical.... Bref, les « Vert'libéraux », ça nous fait un bon, vrai parti de droite de plus, avec simplement un peu plus de badigeon vert que les autres. Cela dit, avec le glissement à droite du PDC (que symbolise sa candidature kazakhe au Conseil administratif) et la liste unique radicaux-libéraux, il y a peut-être un petit espace politique, entre les Verts et le PDC, dans lequel pourrait se glisser le nouveau parti. Auquel on accordera cependant peu de chances de passer la barre du quorum de 7 %, sauf à faire plonger le PDC dessous... Dans ces conditions, on nous pardonnera aisément de souhaiter « bonne chance » à ce nouvel acteur politique local. Un souhait totalement dénué d'arrière-pensées, évidemment.

Vingt-deux pays dans le monde sont en en situation de « crise prolongée », confrontés à des difficultés colossales, telles que les crises alimentaires à répétition et la prévalence extrêmement élevée de la faim, dues à l'effet combiné des catastrophes naturelles, des conflits et de la faiblesse des institutions, selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l';agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM) publié mercredi. La population de ces pays dépasse les 166 millions de personnes, soit environ 20% du nombre total de victimes de la sous-alimentation dans le monde. La FAO et le PAM considèrent qu'un pays est en « crise prolongée » quand il connaît une crise alimentaire depuis huit ans au moins, que les secours humanitaires qu'il reçoit représentent plus de 10% de l'ensemble de l'aide étrangère et qu'il figure sur la liste des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). A l'échelle mondiale, l'aide humanitaire représente environ 10% de l'aide publique au développement (APD). Mais dans les pays en situation de crise prolongée, cette part est nettement supérieure, comme par exemple en Somalie et au Soudan, où l'aide humanitaire représente respectivement 64% et 62% de l'aide totale. Cependant, près des deux tiers des pays en crise prolongée reçoivent moins d'aide au développement que la moyenne des pays moins avancés.


L'UDC tessinoise, à la traîne de la Lega et donc prête à tout pour qu'on parle d'elle, se félicite des haut-le-coeur provoqués par sa campagne d'affichage, évidemment xénophobe (italophobe, europhobe, etc...) : elle a coûté 30'000 francs, mais l'espace médiatique qui lui a été consacré, et a été consacré aux réactions qu'elle a suscitées, équivaut à un investissement publicitaire de deux millions. Bon, en même temps, c'est pas franchement nouveau, et n'importe quel agriculteur bio vous le dira : la merde, c'est le meilleur des engrais.

A l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, l'UNESCO a attiré l'attention sur le manque de professeurs, dont les recrutements ne suivront pas les niveaux d'inscription dans de nombreux pays en développement. Mais aussi dans quelques pays «développés». Selon les dernières projections de l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU), il faudra ainsi recruter 9,1 millions d'enseignants supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour atteindre l'enseignement primaire universel d'ici à 2015, l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) définis en 2000 par les Etats membres de l'ONU pour améliorer le sort de l'humanité. L'ISU prévoit que 99 pays de la planète devront recruter 5,5 millions d'enseignants d'ici à 2015, d'une part pour remplacer les 3,6 millions d'enseignants qui partiront en retraite, et d'autre part pour combler 1,9 million de postes supplémentaires indispensables pour assurer un enseignement primaire universel de qualité aux jeunes générations. À eux seuls, les pays de l'Afrique subsaharienne devront recruter plus de 2 millions d'enseignants pour maintenir l'effectif actuel, et créer 1 million de postes en plus. Les autres régions qui manqueront de professeurs sont les pays arabes (281.000) et l'Asie du Sud et de l';Ouest (260 000). En Amérique du Nord et en Europe occidentale, les pays devront remplacer environ 1 million d'enseignants actifs aujourd';hui et créer près de 152.000 postes.

Il y a un mois, en début de soirée, au Petit-Lancy, un agent de sécurité bourré a tiré avec une arme de poing sur un groupe d'adolescents, après avoir été rembarré par une fille qu'il essayait de draguer. Une adolescente a été très grièvement blessée. Trois jous plus tard, des enfants ont retrouvé les corps de leur mère et de leur beau-père, qui avait flingué sa compagne avant de se flinguer lui-même. Mais c'est curieux, on n'a pas, ou pas encore, entendu ni lu de grandes déclamations sur la montée de l'insécurité et les ravages de la criminalité étrangère, et l'urgence de renvoyer chez eux tous ces malfrats même pas de chez nous. Faut dire qu'au moins le premier flingueur est suisse... Heureusement que dans ce monde en perpétuel changement, certaines traditions bien de chez nous ne se perdent pas : c'est quand même beau, le droit fondamental de posséder un flingue chez soi -quand on s'emmerde le soir, on peut faire un carton sur les djeun' d'en dessous, et quand on a une dispute de ménage, on peut y mettre fin une bonne fois pour toute.





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