Fonds de tiroir

Le POP & Gauche en mouvement annonce dans un communiqué qu'il « soutient l’ initiative des bourses ». C'est plus « Gauche en mouvement », c'est « Gauche en bandant » ?

Un cinéma de luxe a pris la place du bon vieux « Cine17 », à la Corraterie. L' « Astor Film Lounge » va proposer des séances à 38 balles, cocktail et petits fours compris, dans une salle de 81 places en fauteuils cuir, extra-larges, inclinables, avec repose-pieds. Le verre de champagne et le petit en-cas ne sont pas compris dans le prix du billet. Les pop-corn non plus. D'ailleurs, y'en a pas. Trop vulgaires. Ah, revoir « Le Cuirassé Potemkine » pour 38 balles, le cul dans un fauteuil club, le verre de champagne à la main, les pieds sur un repose-pied... Ben non : l'exploitant de la salle nous annonce une programmation faite essentiellement de « films anglo-saxons tout public mais de qualité », projetés une seule semaine. Bon, ben pas de « Cuirassé Potemkine », alors... on se disait, aussi : y'a pas de viande avariée comprise dans le prix de la place du cinoche bling-bling....

Lu dans le point de presse du Conseil d'Etat du 25 novembre : « Le Conseil d’Etat a octroyé un montant total de 600'000 francs sur trois ans (2010-2012) à la fondation DNDI (Drugs for Neglected Diseases Initiative) pour financer un projet médical visant à réduire le taux de prévalence de la trypanosomiase humaine africaine. Connue également sous le nom de « maladie du sommeil », la trypanosomiase humaine africaine est une maladie parasitaire qui, en l’absence de soins, conduit à une issue fatale. Ce programme permettra d'évaluer la tolérance, la faisabilité et l'efficacité de l'administration d'un nouveau traitement combiné (nifurtimox et éflornithine) contre cette maladie et de promouvoir son utilisation dans les pays d'Afrique. Le projet comprend une étude scientifique ainsi que des activités de formation et de soins visant à faciliter la mise en oeuvre et l'accessibilité du traitement au plus grand nombre. ». Il est prévu de le tester sur le Conseil Municipal de la Ville pendant les débats budgétaires, ce traitement ?

Pendant le long numéro de cirque autour de la police municipale, l'autre jour, au Conseil Municipal de la Ville, on a entendu des élus de droite évoquer les récents braquages à la frontière pour justifier l'augmentation de l'augmentation du nombre de policiers municipaux de la Ville. Mais on n'a entendu personne nous expliquer en quoi des policiers municipaux armés de sprays au poivre, et dont l'activité doit se déployer en Ville de Genève, seraient d'une quelconque utilité contre des braqueurs venus de Lyon pour braquer à la Kalachnikov une banque à Thônex. On a dû mal entendre. Ou alors, c'est parce qu'on a quitté la salle trop tôt pour aller nous saouler d'autre chose que de paroles.

Commentant amèrement, dans la « Tribune de Genève » du 7 décembre, la prestation de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, appelant à refuser l'initiative contre « la violence des armes » déposée par son propre parti, le président du PSS, Christian Levrat, constate que le département (Justice & Police) de Simonette est « en première ligne pour les votations populaires. D'abord l'initiative sur les expulsions, maintenant celle des armes, bientôt l'initiative Minder. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles la droite voulait absolument se débarrasser de ce département ». Sans doute, oui. En revanche, on cherche encore la raison pour laquelle le PSS a accepté que l'un des siennes reprenne précisément le département dont la droite voulait se débarrasser tout en en encombrant le PS qui n'en voulait pas...

On ne résiste pas au plaisir (un peu pervers, certes) de laisser à la postérité (relative) deux amendements qu'on a failli déposer pour modifier le fameux règlement de la police municipale de la Ville, qui a tant égayé le Conseil Municipal avant d'être renvoyé en commission :
Nouvel article 6 : les Chasse-gueux
La Police Municipale est aidée dans l'accomplissement de ses missions d'un corps auxiliaire, dit des Chasse-gueux, composé des candidates et candidats à l'engagement dans la Police Municipale et dont la candidature a été refusée.
Le corps des Chasse-gueux est armé de lances, pertuisanes, hallebardes et morgenstern. Il agit en patrouille pédestre, de 18 heures à 8 heures du mati, sept jours sur sept. Il est chargé de reconduire hors des limites municipales de la Ville de Genève, dans la plus proche des communes dont le taux de centimes additionnels est plus bas que celui de la Ville de Genève, et aux frais de cette commune, les personnes considérées comme indésirables selon une liste exhaustive établie chaque année lors de l'adoption du budget. Cette liste peut également comprendre une liste d'animaux.
Le corps des Chasse-gueux est également chargé de la destruction immédiate et sur place des véhicules automobiles et deux-roues motorisés stationnés dans les zones piétonnes, sur les couloirs réservés aux véhicules des TPG, sur les trottoirs et sur les passages pour piétons. (...)
Nouvel article 8 : devises
La devise de la Police Municipale de la Ville de Genève est « Ni Dieu, ni Maître ». Cette devise est portée en évidence sur un élément de l'uniforme de la Police Municipale.
La devise du corps des Chasse-gueux est « Post tenebras, semper tenebrae ». Cette devise est gravée sur le manche des armes dont est doté le corps des Chasse-gueux. (...)
Bon voilà, c'étaient les dernières scories du débat municipal autour de la police municipale. On peut passer aux choses sérieuses. Et si possible y passer ensemble. Parce qu'à droite, on a fait ses petits calculs, on a compris qu'on ne pouvait ébrècher la majorité de gauche qu'en s'alliant avec l'extrême-droite. Ce qui réduit le « centre », qui n'était déjà pas grand chose, à rien du tout. Et bientôt, à moins que rien.

Le Journaliste re-pète un câble dans la « Tribune » de Genève du 13 décembre. Sautant sur l'occasion de la grande foirade du débat sécuritaire au Conseil Municipal de la Ville, samedi dernier, il en appelle à donner « sa chance à une majorité nouvelle » en Ville, car « il n'est écrit nulle part, dans nul grimoire inéluctable, qu'une ville comme Genève doive être à jamais soumises à quelques satrapes de l'idéologie » (donc, ça, ça doit être nous...). Bref, Décaillet attend l'Imam caché et le retour d'une majorité de l'Entente. Et le Père Noël en prime. Enfin, le Père Noël... le MCG, surtout. Parce que comme une majorité est hors d'atteinte de l'Entente, il lui faudrait bien, à l'Entente, si elle veut participer à une majorité, chausser ses bottes d'égoutiers, se boucher le nez et s'obstruer les oreilles pour aller quémander les votes des séides du Conducator gominé...

On apprend dans la .« Tribune de Genève » de lundi que l'annexe de Champ-Dollon, dont la construction a commencé la semaine dernière, est sous-traitée à une entreprise allemande, qui elle-même produit en République tchèque. Et ça fait grincer des dents : le PDC Fabiano Forte considère qu'on a pris les députés membres de la commission des travaux « pour des imbéciles », le radical Gabriel Barrillier regrette que « l'urgence (ait) pris le dessus sur la réflexion », et l'écolo Anne Mahrer trouve tout ça « inadmissible »... tout ça parce que l'annexe d'une prison genevoise est préparée en Tchéquie par des Allemands ? Et alors ? Encore heureux que l'entreprise allemande ne se soit pas installée dans les Sudètes... C'est quand même pas la première fois que des Allemands s'installent en Bohème Moravie... et entre 1948 et 1989, les Tchèques ont tout de même acquis une solide expérience des prisons...

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