Fonds de tiroir

L'ancien président du PS suisse, Peter Bodenmann, inquiet des conséquences de la cherté du franc suisse par rapport à l'euro, propose, comme le professeur Jan-Egbert Sturm, de lier la fluctuation du franc à celle de l'euro, comme d'ailleurs le fait le Danemark, qui a gardé sa monnaie mais en lie le cours à celui de la monnaie européenne. Seulement voilà : le Danemark, lui, est membre de l'Union Européenne. Et puis, à quoi bon maintenir une monnaie « nationale » dont le cours serait déterminé par celui d'une autre? A se faire plaisir et se convaincre qu'on est indépendants ? Evidemment, LA solution serait d'adopter carrément l'euro comme monnaie, tant qu'à faire... mais là, faut pas rêver (ou cauchemarder)... L'euro (que l'Estonie a adopté le 1er janvier, devenant ainsi le 17e pays de la zone euro), on veut bien l'accepter dans les magasins genevois ou les stations de ski de tout le pays, mais faut pas nous en demander plus. A part évidemment pleurer sur la cherté du franc suisse.

La Ville de Lausanne, avec apparemment le soutien du canton, veut se porter candidate à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse (les autres, c'est les JO de quoi ? du troisième âge ?) en 2020. Année pour laquelle le canton de Genève fait mine de se porter candidat pour l'organisation des JO d'hiver tout court. Ceux du troisième âge, donc. Le président du gouvernement vaudois, Pascal Broulis, explique que « les Jeux Olympiques sont sans doute devenus trop imposants pour nous », mais que ceux de la Jeunesse sont à portée de la Suisse et de Lausanne. Il est vrai que les budgets des JO se chiffrent en milliards, quand ceux des JOJ se content de quelques millions. Les pensées de Pascal sont éclairantes, il devrait en faire profiter Mark Muller...

Selon le Département de la Défense, 4674 armes militaires (deux tiers d'armes de poing, un tiers de fusils d'assaut) ont été « perdues » ou volées entre 1969 et 2009 « dans le cadre civil », c'est-à-dire le cadre privé de leur détenteurs initiaux, ou lors de leur déplacement. Des armes déclarées « disparues » par leur possesseurs, seules 6 % refont surface, et les « disparitions » d'armes ont été particulièrement nombreuses après les réformes de l'armée de 1995 et 2004, où beaucoup de militaires ont quitté l'armée en emportant leurs armes. Et tout ça nous fait un argument de plus en faveur de l'initiative « contre la violence des armes » qui demande que les armes militaires soient gardées dans des arsenaux au lieu que de l'être chez des particuliers. Cela dit, vu le nombre de papys accrochés au droit de garder leur flingot chez eux, on n'est pas sûrs que ça suffira pour leur faire accepter de séparer de ce godemiché. Y'en a un en tout cas qui ne l'envisage pas, c'est le président des « Jeunes UDC» genevois, un certain Schwytzguebel (Adhémar, réveille toi !) qui fait semblant de poser à poil (mais pusillanimement en slip) avec un fusil d'assaut à la place, précisément, de ce à quoi cette prothèse tente de suppléer.

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