Fonds de tiroir

Le service de renseignement de la Confédération chuiche craint que des islamistes radicaux rejoignent la Suisse dans la vague d'immigrants annoncée en provenance des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Il a raison, le cherrviche de rencheignement chuiche. D'ailleurs, si des manifestations d'opposition se produisaient au Vatican, il nous alerterait sur le risque que des cathos intégristes n'en profitent pour rallier Ecône. Si, si, y'a un risque. Minime, certes (des manifestations d'opposition au Vatican ? c'est compter sans la Garde Suisse), mais un risque tout de même. Un beau rêve : une foule en soutane et cornettes, encadrée par des écônards, hurlant sur la Place Saint-Pierre « Benoït, dégage ! »

Selon l'analyse « smartvote », fondée sur le prononcement des candidates et candidats au Conseil Municipal de la Ville de Genève dans quelques choix politiques supposés être illustratifs de ce prononcement, la liste libérale-radicale de 2011 est plus à droite (en deux mots) que chacune de ses deux composantes initiales (les radicaux et les libéraux, donc) en 2007, la fusion ayant tiré le tas radelibe sur la dextre. Tellement sur la dextre, d'ailleurs, que la liste PLR se retrouve plus à droite que la liste UDC et que la liste MCG. Et à gauche, y'a un truc tout aussi rigolo : la liste PS est plus à gauche que la liste « Ensemble à Gauche ». Bon, faut pas s'alarmer, Smartvote, ça vaut ce que ça vaut, mais en six mois de Conseil municipal, on avait effectivement pu constater que le groupe libéral-radical est encore plus droitier que le groupe UDC. Et que le groupe « A Gauche toute » devenu « Ensemble à gauche » avait encore quelques progrès à faire pour mériter son ambition d'être « à la gauche du PS et des Verts ».

L'enseignement du latin a été lourdé du programme de première année du Cycle d'Orientation, dès la rentrée 2011. Un comité (http://latiniste.ch/petition.pdf) rassemblant des personnalités de presque tous bords, de l'extrême-gauche aux libéraux, demande aujourd'hui de réintégrer cet enseignement et de lui accorder la place que lui prévoyait le premier projet de grille horaire présenté par le Département de l'Instruction Publique, en juin 2010 (au moins une heure de langue et culture latines en première année). Mais en l'espace de dix ans, l'enseignement du latin a déjà perdu un tiers du temps qui lui était accordé. Le comité qui réclame son maintien le fait non pas tant par amour des « racines » de « notre civilisation » (la racine latine en est une, mais parmi d'autres), mais parce que cet enseignement est une porte ouverte sur d'autres contenus culturels que la langue elle-même, qu'il facilite l'enseignement de toutes les autres langues latines, à commencer par celui du français -et qu'après tout, savoir d'où viennent les mots qu'on utilise, c'est pouvoir mieux les utiliser.

Sur son blog, le Conseiller administratif emmecégiste de Vernier, Thierry Cerutti se présente comme « Maire de Vernier », ce qu'il n'est plus depuis bientôt un an. Le Maire, le vrai (le socialiste Thierry Apothéloz) « prend les choses avec philosophie », nous dit la «Tribune de Genève ». Il a raison, Thierry. Cerutti peut bien se déclarer toujours Maire, Kadhafi se déclare bien toujours Guide de la Révolution...

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