Rais obscurs



La lumière est d'en bas

qui éclaire le ciel
D'en haut ne nous viennent que les ténèbres
qui assombrissent le monde.

Il n'y a de remède au vertige que le saut
qui apprivoise le vide
Fermer les yeux ne préserve pas de ce trouble
qui ne s'efface qu'en plongeant.

Celui-là seul connaîtra le repos
qui n'est jamais né
Nous serons à jamais sans paix
car jamais ne mourrons.

Avant moi il n'y avait rien
et plus rien après moi ne sera
Je suis quelque chose entre deux riens
un souffle entre deux éternités.

Je suis la chaîne
et je suis l'anneau
Je suis la question
et je suis la réponse.

Le cheminement m'importe,
non le terme du chemin
que de tracer je fonde et me fonde
non comme la charrue son sillon
mais comme le pas hésitant de l'ivrogne
sur la luisance du pavé mouillé

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