Le savoir inutile

Il faudrait en découdre
mais la trame s'effiloche déjà
le temps fait passer les morts au compte de l'oubli
de leur mort ne nous reste que le remord
Que chuchotait l'amie en ce désert
où ne se couche ni ne se lève
ni jour, ni nuit ?
Quelque part dans une brillance de silice ou de neige
il y a des traces entre les traces de pas
qui témoignent encore de nos voyages
et des signes entre les signes des hommes
qui reconnaissent dans les ombres
les liens qui joignent leurs pleurs
les chants qui bercent leurs morts.

Le soir, au bout de cette lueur,
une fête parfois se lève,
une douleur parfois s'efface.

Je sais des lianes qui pendent du faîte des potences
Nous les fleurirons par des danses renouvelées.
Je sais des regards que l'obscurité voile
et des arches de brume au fond des yeux
et des braises douces
et d'autres matins
et d'autres jours
avec toi pour les vivre
ou sans toi pour les poursuivre.

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