Brèves



Vous aimez l'ambiance au Conseil Municipal de la Ville de Genève ? Vous adorerez celle au Conseil Municipal de la Ville de Vernier : mardi dernier, le parlement verniolan a refusé d'élire un frapadingue MCG à sa vice-présidence Motifs : son agressivité, ses absences, ses publications injurieuses sur son blog, son irrespect de ses adversaires, sa pratique systématique de l'insulte.... Tous comportements qui ne semblent pas particulièrement choquer son parti, le MCG, qui a refusé de présenter un autre candidat que lui à la vice-présidence du Conseil Municipal. Et qui a donc été lourdé du bureau dudit conseil, au profit d'un Vert.  Ah oui, on a failli oublier : le frapadingue bloqué dans son ascension à la vice-présidence, c'est le député et ancien Conseiller administratif Thierry Cerutti. Pourquoi ça ne nous étonne même plus ?

Et chantons en choeur, le pays romand : y'en a point comme nous, même en Suisse. Ce sont nos banques cantonales (romandes) qui nous le disent : la croissance, à l'aune de laquelle, qu'on se le dise,  tout doit être mesuré, a été de 2,4 % en Romandie en 2011, alors qu'elle n'a atteint que 1,9 % au plan national. Le PIB nominal des cantons romands a atteint 137,4 milliards de francs en 2011, soit un quart du PIB national, et les exportations romandes ont crû de 6,7 % entre 2010 et 2011, malgré la cherté du franc. Y'en a point comme nous, on vous dit. Bon, cela dit, on a aussi les taux de chômage les plus élevés du pays et une crise du logement dans l'arc lémanique, et on reste minoritaires politiquement et culturellement, et y'a peu de grandes entreprises suisses dirigées depuis la Suisse romande, mais on peut pas tout avoir, hein, le beurre, l'argent du beurre, le fromage et la crémière. Bon, alors, on est plus les Grecs de la Suisse, comme en quoi nous voyait un hebdomadaire blochérien ? Ouais, ben c'est dommage...

La Commission de la concurrence (Comco) a lourdement (156 millions de francs) taxé le constructeur allemand BMW, coupable de s'être fait des couilles en or en vendant depuis 2003 ses bagnoles et ses pièces détachées à des prix surfaits (20 à 25 % plus cher, soit de 7000 à 40'000 francs pour une bagnole, selon le modèle) aux acheteurs habitant en Suisse (où BMW détient 7 % de part de marché) ou dans un autre pays non membre de l'Espace Economique Européen. Mais bon, nous, on a un peu de peine à pleurer sur le sort des acheteurs de BMW. D'abord parce que c'est une bagnole de toute façon trop chère pour le commun des automobilistes, et que si on est assez con pour claquer 50'000, 100'000 ou 200'000 balles pour une bagnole labellisée «tire à blaireau friqué», y'a pas de raison que le fabriquant n'en profite pas pour prélever sa petite taxe supplémentaire, surtout si en plus le client habite dans le pays aux plus hauts revenus d'Europe. Cette surtaxe pour la Suisse, c'est un peu comme pour le bonneteau, une surtaxe sur la connerie : c'est pas d'une élégance folle, mais personne n'oblige personne à jouer au bonneteau ni à s'acheter une bagnole, ni à s'acheter une BMW. Finalement, y'a des « victimes » qui méritent presque de l'être et des volailles qu'on a presque plaisir à voir plumer.

Alors voilà, Gominator n'a pas été diffamé par le commissaire politique du parti libéral lorsque celui-ci l'a accusé d'avoir été condamné par un arrêt du tribunal administratif (après quoi le commissaire politique s'est pris le verre d'eau de Gominator dans la cravate) : c'est ce que conclut l'ordonnance de classement de la plainte déposée par Eric Stauffer contre Pierre Weiss. Mais évidemment, comme l'ordonnance en question a été rendue par un procureur socialiste, Yves Bertossa, Stauffer et son avocat (Poggia) font semblant d'en déduire que tout ça, c'est rien qu'un complot politique antiMCG et anti-eau ferrugineuse. En attendant, on ne peut que souscrire aux explications de Bertossa à l'appui de son ordonnance : « la liberté d'expression indispensable à la démocratie implique que les acteurs de la lutte politique acceptent de s'exposer à une critique publique, parfois même violente, de leurs opinions », surtout quand ces mêmes acteurs, comme Stauffer, multiplient eux-mêmes les provocations. « Si on laisse passer cet argument, on pourra traiter n'importe qui d'escroc sans rien risquer », geint l'avocat de Stauffer. Traiter n'importe qui de n'importe quoi, c'est pourtant assez précisément ce que fait le MCG depuis des années, non ?

Alerte : une dizaine de représentants d'une agence gouvernementale de Singapour (presque des Chinois, donc...) écument Genève pour tenter de convaincre les grosses boîtes de négoce de matières premières de quitter le bout du lac pour des cieux plus orientaux mais surtout fiscalement plus avantageux : 5 % sur les bénéfices (au lieu de 25 %, en gros, dans la région lémanique), 10% sur le revenu (au lieu de 40 % à Genève). Sans compter des financements bancaires quasi illimités. Du coup, évidemment, à Piogre, on s'inquiète : David Hiller évoque la perte de 20'000 emplois dans le canton, et d'un milliard de recettes fiscales. Ben voilà ce que c'est que de construire une économie cantonale sur la présence de multinationales : on le construit un peu sur du vent. Et le vent, vous savez ce que c'est, ça tourne vite...


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