Fonds de tiroir
Un mois après le médiatique (et toc) « coup de filet » de la police française contre un supposé « réseau mafieux, dense et structuré » de mendiants rroms passant la frontière pour aller mendier à Genève et ramener ensuite le produit de leur mendicité à Annemasse, la baudruche se dégonfle : non seulement seules trois personnes ont été déférées à la justice, ce qui fait assez ristrett' pour un réseau , et l'un des « chefs » supposés de ce supposé « réseau » s'était pris 200 amendes pour mendicité, ce qui serait assez tartouille quand on est chef, mais les polices genevoise et vaudoise, et les garde-frontière suisses, doutent ouvertement de la thèse d'un « réseau » (déjà contestée par les vrais connaisseurs des Rroms, comme Mesemrom à Genève) : « Les éléments en notre possession ne confirment pas les conclusions françaises », « rien de concret ne nous permet d'aboutir à un réseau mafieux », « c'est une simple campagne de communication », déclare-t-on chez les poulets, les pandores et les gabelous helvètes... Ce qui va être intéressant, c'est de savoir si les rromophobes genevois, qui se trouvent être aussi des frontaliérophobes, vont choisir de croire les flics français ou les flics genevois... va falloir choisir votre camp, les gars...
Ernesto Bertarelli investit 7,5 millions de francs pour transformer une partie de sa maison de maître de Crans près Céligny, la villa Tatiana, au bord du lac, et s'offrir un jardin à la française, nous apprend la «Tribune». C'est les employés licenciés de Merck Serono qui vont être contents : ils savent à quoi leur ancien patron utilise le pognon qu'il a retiré de la vente de sa boîte à Merck...
On sait bien que les résultats électoraux ne sont pas mécaniquement fonction des dépenses électorales, mais on sait aussi que si l'argent ne fait pas le bonheur politique, il y contribue : les partis politiques genevois qui souhaitent recevoir les subventions cantonales ont rendu leurs comptes 2011. Et on s'aperçoit sans surprise que le plus riche des partis cantonaux genevois est le PLR, suivi du PDC, suivi du PS. De leurs membres, sous forme de cotisations ordinaires ou extraordinaires, le PLR a reçu 200'000 francs, le PS et le PDC 100'000 francs. De leurs élus, sous forme de ponction sur les jetons de présence ou les salaires, le PLR a reçu 673'000 francs, le PS et le PDC 500'000 francs. Enfin, de généreux donateurs (banquiers privés et régisseurs en tête ont empli les caisses du PLR pour 928'000 francs, le PDC devant se contenter de quatre fois moins (250'000 francs)... et le PS et le MCG de près de cent fois moins (11'000 francs...). Résultat : c'est le PLR qui a pu dépensé le plus en «propagande et communication» : près d'un million et demi, contre 400'000 balles pour les socialos, et 233'000 balles pour les démo-chrétiens. Mais pas de panique : le « taux de réussite » électorale des partis (nombre d'élus par rapport au nombre de candidats) n'a rien à voir avec le pognon claqué pour les élections : c'est le PS qui a le meilleur taux de réussite (62 % dans les conseils municipaux, 89 % dans les exécutifs municipaux, 25 % au Conseil National), pour moins de 300'000 francs de dépenses électorales (sans compter, il est vrai, celles des sections), alors que le PLR, avec des dépenses plus de deux fois supérieures, n'obtient que des taux de 44, 80 et 13 %... y'aurait une morale dans cette histoire électorale ? vous nous en direz tant...
Après l'élection de Pierre Maudet au Conseil d'Etat, le conducator du MCG et son parti avaient fait recours contre le résultat, en invoquant des irrégularités, dont le fait que les bulletins de vote par correspondance pour Onex aient été remis à un concierge d'école sans précaution particulière. Manque de pot, le concierge est un employé de la commune, sous la responsabilité du Conseiller administratif en charge des bâtiments -le Conducator lui-même... C'est vrai que confier des bulletins de vote à un employé municipal dont le patron s'appelle Eric Stauffer, c'est prendre un risque, mais est-ce que c'était vraiment à Eric Stauffer de le faire remarquer ?
Ernesto Bertarelli investit 7,5 millions de francs pour transformer une partie de sa maison de maître de Crans près Céligny, la villa Tatiana, au bord du lac, et s'offrir un jardin à la française, nous apprend la «Tribune». C'est les employés licenciés de Merck Serono qui vont être contents : ils savent à quoi leur ancien patron utilise le pognon qu'il a retiré de la vente de sa boîte à Merck...
On sait bien que les résultats électoraux ne sont pas mécaniquement fonction des dépenses électorales, mais on sait aussi que si l'argent ne fait pas le bonheur politique, il y contribue : les partis politiques genevois qui souhaitent recevoir les subventions cantonales ont rendu leurs comptes 2011. Et on s'aperçoit sans surprise que le plus riche des partis cantonaux genevois est le PLR, suivi du PDC, suivi du PS. De leurs membres, sous forme de cotisations ordinaires ou extraordinaires, le PLR a reçu 200'000 francs, le PS et le PDC 100'000 francs. De leurs élus, sous forme de ponction sur les jetons de présence ou les salaires, le PLR a reçu 673'000 francs, le PS et le PDC 500'000 francs. Enfin, de généreux donateurs (banquiers privés et régisseurs en tête ont empli les caisses du PLR pour 928'000 francs, le PDC devant se contenter de quatre fois moins (250'000 francs)... et le PS et le MCG de près de cent fois moins (11'000 francs...). Résultat : c'est le PLR qui a pu dépensé le plus en «propagande et communication» : près d'un million et demi, contre 400'000 balles pour les socialos, et 233'000 balles pour les démo-chrétiens. Mais pas de panique : le « taux de réussite » électorale des partis (nombre d'élus par rapport au nombre de candidats) n'a rien à voir avec le pognon claqué pour les élections : c'est le PS qui a le meilleur taux de réussite (62 % dans les conseils municipaux, 89 % dans les exécutifs municipaux, 25 % au Conseil National), pour moins de 300'000 francs de dépenses électorales (sans compter, il est vrai, celles des sections), alors que le PLR, avec des dépenses plus de deux fois supérieures, n'obtient que des taux de 44, 80 et 13 %... y'aurait une morale dans cette histoire électorale ? vous nous en direz tant...
Après l'élection de Pierre Maudet au Conseil d'Etat, le conducator du MCG et son parti avaient fait recours contre le résultat, en invoquant des irrégularités, dont le fait que les bulletins de vote par correspondance pour Onex aient été remis à un concierge d'école sans précaution particulière. Manque de pot, le concierge est un employé de la commune, sous la responsabilité du Conseiller administratif en charge des bâtiments -le Conducator lui-même... C'est vrai que confier des bulletins de vote à un employé municipal dont le patron s'appelle Eric Stauffer, c'est prendre un risque, mais est-ce que c'était vraiment à Eric Stauffer de le faire remarquer ?
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