Fonds de tiroir

Or donc, le PLR Michel Halpérin a été désigné par le Conseil d'Etat en tant que président du conseil d'administration des Hôpitaux universitaires (HUG) et le PLR Alain Peyrot en tant que président du conseil d'administration des Services Industriels SIG. C'est con pour lui que le Français Guy Vibourel n'ait pas été membre du PLR, il aurait finalement pu être nommé à la présidence des Transports Publics...

C'est avec un brin d'ironie qu'on a appris que la pusillanimité des socialistes de la Ville de Genève était contagieuse : les Verts de la Ville de Genève ont adopté la même position (si on peut parler de position...) que celle du PS, c'est-à-dire la «liberté de vote» pour n'importe qui, sauf pour le candidat UDC. Lequel doit s'en pourlécher la moustache, de ce genre de mots d'ordre : le « tout sauf Bertinat » sans autre choix ne signifie rien d'autre que « n'importe qui saus Bertinat » et il n'y a rien de tel pour faire voter Bertinat... Enfin, ça sent le deuxième tour, tout ça, et faudra bien qu'alors les pleutres choisissent leur camp...

A l'occasion du 1er août, un groupe d'affreux gauchistes, peut-être même (vade retro...) anars. a placardé sur les murs de notre bonne ville une affiche proclamant « aux chiottes le nationalisme ! », avec comme illustration un rouleau de papier cul à croix blanche sur fond rouge. Rouge de colère et blanc de rage, le député et conseiller municipal UDC Christo Ivanov a dénoncé les malfaisants à la justice, et le procureur général, Olivier Jornot, qui n'a que ça à foutre à Genève, a ouvert une procédure. Pour Ivanov, élu d'un parti à mille lieux de tout usage d'images provocatrices, l'image du drapeau suisse en coupons de papier cul est blasphématoire : « on n'a pas le droit d'utiliser le drapeau pour salir son pays ». Ben quoi ? le papier cul, c'est justement pas pour salir mais pour nettoyer, non ?

Le Conseil d’Etat est «convaincu de la nécessité de réaliser le nouveau Palais de justice dans des délais raisonnables, malgré la situation budgétaire difficile du canton », nous annonçait le «point de presse» gouvernemental du 21 août, et le Conseil d'Etat précisait qu'il avait « informé par courrier la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire que ce projet accuserait un retard d’une année seulement par rapport au calendrier initial ». L'«ouvrage» devrait, selon le gouvernement, être réalisé «entre 2017 et 2020». Et de l'actuel Palais de Justice, il est prévu de faire quoi ? le réaffecter à son ancienne fonction de prison ? Ou à du logement social? Ou au Moulin à Danse ?

«  Mon crédo, c'est le dialogue avec les habitants et leur culture dans le but de leur faire plaisir » (Jean Nouvel, dans le « Midi Libre » du 6 novembre). D'ailleurs, les râles de plaisir montent autour du Musée d'Art et d'Histoire. Bon, d'accord, c'est plutôt grâce aux dames qui font le trottoir dans le quartier qu'au projet de Nouvel pour l'agrandissement du musée, mais l'important, c'est le plaisir, non ?

La Conseillère d'Etat Michèle Künzler et la direction des Transports Publics Genevois ont annoncé trente mesures d'amélioration des services des TPG. Qui en avaient grandement besoin, ce qu'il ne nous semblait pas avoir entendu admettre par les TPG (et Michèle Künzler) jusqu'ici, les uns et l'autre s'étant confinés sur une ligne de défense des changements précédents, malgré leurs effets collatéraux négatifs : moins de liaisons directes, des transbordements désagréables et périlleux, des parcours redessinés sans tenir compte des besoins des usagers. Une navette sera mise en service entre Carouge et Cornavin, des aménagements seront réalisés pour faciliter le passage des trams et des bus, des horaires réduits vont être suprimés et les horaires normaux étendus jusqu'à 20 heures, mais l'essentiel reste à faire : rétablir une ligne de «  petite ceinture » dans le centre-ville, accorder systématiquement la priorité aux transports publics, aménager les lieux de transbordement pour les rendre, sinon agréables, du moins fréquentables (et là, Michèle Künzler se défausse sur les communes en général, et la Ville de Genève en particulier, mais en omettant de rappeler que la Ville ne peut pratiquement rien faire en matière de circulation si le canton ne lui en donne pas l'autorisation)... Le Conseil d'Etat et les TPG ont fait un petit pas en direction des revendications des usagers -mais il leur reste encore un long chemin à faire pour convaincre qu'ils ont compris le sens des mots « service public » ...

« Nos frontières sont devenues de vraies passoires pour les trafiquants de drogue, d'armes, et pour les délinquants en tous genre », déclare, à propos des accords de Schengen, le président de la Fédération suisse des fonctionnaires de police, Jean-Marc Widmer. A qui on répondra que ladite passoire laisse passer dans les deux sens : vers la Suisse, et depuis la Suisse. Mais que ce ne sont évidemment pas le même genre de délinquants qu'on exporte et qu'on importe : nous, on fait plutôt dans le pédophile (exporté dans le tiers-monde) et le conseiller fiscal (exporté vers les pays voisins et l'Amérique du nord). Et ça, Schengen n'y est pour rien...

Le Bureau du Grand Conseil, genevois qui fonctionne comme autorité de surveillance de la Cour des comptes, demandera au parlement la création d'une commission d'enquête sur les problèmes de fonctionnement de la Cour des comptes, éclaboussée par la démission du juge Daniel Devaud et son aspersion par le juge Stéphane Geiger. L'actuel président de la Cour, le juge Stanislas Zuin, s'était contenté d'évoquer des «incompatibilités personnelles», mais c'est quand même lui qui a  interpellé le Bureau du Grand Conseil. Demain, la Cour des comptes rendra public son rapport annuel d'activité. Il paraît qu'il faut 280 pages. On espère qu'il n'en consacrera pas trop aux relations personnelles entre les juges, parce que franchement, l'exposé des thérapies de groupe foireuses, ça concerne plutôt Belle-Idée.

 La présidente de l'UDC genevoise, la Conseillère nationale Céline Amoudruz, a déposé trois plaintes pénales contre un abruti qui la harcelait et l'injuriait, sous son nom véritable ou sous pseudonyme, et sur Facebook. Il s'avère que l'abruti en question est un jeune militant libéral-radical neuchâtelois de 17 ans, vice-président (démissionnaire à cause des faits) des jeunes PLR du canton. Il avait 15 ans au moment de sa crise pubertaire un peu tardive. On ne sait pas si depuis, quelqu'un lui a appris que Facebook, c'était pas un médicament contre l'acné.




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