Fonds de tiroir

Un homme a proféré des menaces de mort à l'encontre du Conducator du MCG, Eric Stauffer, a révélé ce vendredi la radio romande. « Je pense qu'il s'agit d'un déséquilibré », confie Gominator. La personne a été identifiée et sera auditionnée ultérieurement, a déclaré la police. Ultérieurement, c'est-à-dire après l'élection de la Cour des Comptes ? C'est quand même pas de nouveau Stéphane Geiger ?

Mi-octobre, l'Office fédéral des transports publiait une liste de 170 lignes ferroviaires régionales « non-rentables », et menacées à ce titre d'être remplacées par des bus On ne perdra pas notre temps à expliquer qu'on n'attend pas d'une ligne de transport public, surtout dans des régions périphériques, qu'elle soit rentable, mais qu'elle soit utile. On se contentera de sourire à la présence dans cette liste de 170 lignes « non rentables »... de la ligne genevoise du tram 12, en tant que « ligne de substitution » au chemin de fer Eaux-Vives/Annemasse entre Chêne-Bougeries et la place des Augustin (devenue une gare dans la liste de l'OFT) En fait de « ligne de substituion », il ne s'agit que de quatre trams journaliers supplémentaires aux heures de pointe sur ce parcours, déjà desservi par la ligne 12. Et on voit mal ce qui justifie que quatre trams supplémentaires sur une ligne existante soient considérés comme une « ligne régionale » devant être remplacée par des bus. Ou alors, le petchi des TPG sur a fait métastase à Berne ?

Mauvaise nouvelle : dès le 1er décembre, les resquilleurs des transports publics seront tenus de s'identifier et ne pourront plus échapper à une sanction pénale en profitant d'un trou dans la loi. Le trou a été bouché : la loi fédérale sur le transports des voyageurs, qui ne permettait que des poursuites civiles à l'encontre des resquilleurs sans titre de transport permettra désormais des poursuites pénales. On n'arrête pas le progrès de l'Etat de droit face à la grande criminalité.

Au prétexte de purger le Conseil d'administration des TPG des magistrats communaux et cantonaux qui y siègent en tant que représentants de leurs collectivités publiques, le Grand Conseil en a, subrepticement, par une modification de la loi, exclu le Conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani. En revanche, le représentant de l'Association des Communes genevoises, lui aussi magistrat, a bénéficié de la mansuétude du Grand Conseil et continuera de siéger au sein du Conseil d'Administration. Alors on se pose quelques questions innocentes : A quoi tient cette différence de traitement entre magistrats de la Ville et magistrats des autres communes ? A la vieille rogne du canton contre la Ville ? Et puis, la Ville étant évidemment la commune centrale du réseau TPG, comment fera-t-elle, en l'absence de magistrat la représentant au sein des TPG, pour défendre ses intérêts et ceux de ses habitants ? Sera-t-elle obligée de payer pour des aménagements connexes au réseau (trottoirs, places et lieux de transbordement) sans pouvoir dire quoi que ce soit dans les lieux où ces aménagements sont décidés ?

On a lu avec intérêt les prises de positions de quatre candidat-e-s à l'élection partielle au Conseil administratif de la Ville, s'agissant des finances municipales (budget, impôts, fonction publique, tout ça), et a trouvé comme un air de ressemblance entre celles de trois d'entre eux, la quatrième restant prudemment dans des généralités, ce qui lui a au moins évité de dire des conneries. Bref : Didier Bonny veut limiter les charges de personnel à 40 % du budget (en faisant comment ? en licenciant ? en réduisant les salaires ? en rabotant les prestations sociales ?) et des budgets équilibrés (ce dogme comptable imbécile commence sérieusement à nous courir sur le haricot), Eric Bertinat et Guiillaume Barrazone veulent réduire les charges (lesquelles ? la subvention au Grand Théâtre ?) et la dette (comment ?)... c'est un peu bonnet gris, gris bonnet... disons qu'on sent pas vraiment poindre un choix de société...

Le Bureau du Grand Conseil, qui avait déjà essayé, sans succès, de créer une commission d'enquête sur les «dysfonctionnements»  de la Cour des Comptes, remet la compresse après les derniers épisodes de ce feuilleton courtelinesque (mis en scène par Dario Fo) : il redépose une motion en ce sens au Grand Conseil. Le 11 octobre, une majorité de droite (avec les Verts) avait refusé une proposition semblable, arguant de l'hypothèse confortable que ces dysfonctionnements n'étaient pas ceux de l'institution, mais seulement de deux de ses trois magistrats titulaires, le Shérif et le Juge (Geiger et Devaud).Le Bureau du Grand Conseil semble donc penser que les seaux d'eau et les baffes peuvent réveiller aussi les députés.






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