Brèves

1300 étudiants genevois sont en attente depuis des mois de leur bourse d'étude pour 2013. Explication : la loi a changé, les documents demandés ne sont plus les mêmes, les justificatifs exigés de la situation financière des parents sont plus nombreux et une nouvelle base informatique a été introduite. Et on aurait pas demander à Warlützel de créér une société «offshore» aux Bahamas pour gérer tous ça ? C'est une spécialité genevoise, paraît...

Scandale planétaire : la Suisse a vendu des armes à la Corée du Nord ! Bon, d'accord, c'est pas des armes de destruction massive, c'est des fusils de sport, des pistolets de tir, des pistolets à air comprimé, c'est pas pour des millions, c'est pour 117'000 francs, c'est pour le Comité olympique et c'est quasiment avec l'autorisation de l'ONU (la Corée du Nord étant sous embargo) et l'expertise de l'armée suisse, mais quand même, la Corée du nord... Quoi, la Corée du nord ? d'abord, Kim Jong-un a fait une partie de ses études en Suisse, ça créé des liens... ensuite, on a gardé les mains propres : on a vendu des armes, oui... mais on n'a pas vendu les munitions. Tralalalalèreuh, bisque, bisque rageuh... non, on n'est pas hypocrites, non... D'ailleurs, à la Corée du nord, on lui vend aussi du lait en poudre, alors...

Un tiers des conseillers municipaux des communes genevoises ont démissionné de leur poste (247), ou refusé de remplacer un démissionnaire 63), depuis les dernières élections municipales (2011). A mi parcours de la mandature de quatre ans (les prochaines seront de cinq ans), 302 élus sur 906 ont déclaré forfait. Et on en trouve dans tous les partis. Motifs : changement de domicile, obligations familiales, surcharge professionnelle, conflit politique avec son parti ou son groupe, sous-estimation de l'ampleur de la tâche. Dans certaines communes, les défections frisent l'épidémie : à Chêne-Bourg, sept PDC successifs ont refusé d'assumer un poste laissé vacant par son titulaire. A Troinex, cinq candidats de l'Alternative ont successivement refusé de remplacer leurs deux élus démissionnaires. Et qu'on ne nous dise pas que ce sont les meilleurs qui partent les premiers : nous, on reste. Na ! Comment ça, « et merde...» ?

Le comité référendaire contre les mesures urgentes modifiant la loi sur l'asile a lancé le 8 avril sa campagne (on vote le 6 juin) par une conférence de presse tenue sans les socialistes, pas invités (il est vrai qu'ils n'avaient pas soutenu, pour des raisons tactiques, le référendum lors de son lancement, mais le PS appelle aujourd'hui à voter "non", et va injecter plusieurs dizaines de milliers de francs dans la campagne). Et même sans la Jeunesse socialiste qui, elle, avait pourtant soutenu le référendum. La votation s'annonce si facile pour les partisans du droit d'asile qu'on puisse se permettre de bouder le principal parti politique appelant à voter "non" ? C'est bô, l'optimisme...

A Genève comme ailleurs, il convient d'être circonspect  lorsqu'un politicien s'offre à être le héraut du peuple en général, et du petit peuple en particulier : pour peu qu'on gratte son curriculum vitae, on trouve de quoi nuancer ses prétentions. Ainsi du conducator gominé du MCG genevois : il a, de son propre aveu, « vendu des centaines » de sociétés « offshore » au Panama, à des avocats genevois et à des clients qui « désiraient payer moins d'impôts ». Il est d'ailleurs encore directeur de trois de ces sociétés panaméennes. Son fidèle second, Mauro Poggia, défenseur autoproclamé des assurés et des «intérêts suisses» (au Panama ?), en dirige toujours une (tout en affirmant en ignorer « tout », et ne même pas savoir si cette société a «encore des activités»). Toujours au Panama, l'élu UDC au Conseil Municipal, Michel Amaudruz, est lié à 130 sociétés (et se retranche derrière le « secret des affaires » pour n'en rien dire), son collègue de parti Jacques Pagan est lié à six sociétés, et le député et conseiller municipal  MCG Claude Jeanneret à deux sociétés. Comme quoi on peut être «amoureux de la frontière» comme le sont les udécistes et les èmecégistes, du moins quand la frontière est supposée pouvoir retenir immigrants et frontaliers -métèques, quoi- et amoureux du franchissement de la frontière jusqu'en Amérique centrale quand il s'agit de se faire du pognon.

Le FC Servette est toujours dans la mouise : les salaires de février n'ont été payés que début mars, ceux de mars n'étaient toujours pas payés mi-avril, des prestataires de service et des fournisseurs sont priés d'attendre le paiement de leurs factures et de l'avis du président du club, Hugh Quennec, à ce déficit de trésorerie s'ajoutent quelques cadavres laissés dans les placards par son prédécesseur, Madjid Pishyar. Mais pas de panique, y'a pas de risque de faillite, Quennec en met sa « main au feu ». Tout en cherchant des repreneurs pour le club, quand même. On met sa main au feu, mais dans un gant ignifugé...

Les comptes du canton de Genève pour 2012 sont en déficit de fonctionnement pour 460 millions de francs. C'est moins que ce que le Conseil d'Etat craignait, mais c'est tout de même la première fois depuis six ans qu'ils se retrouvent dans le rouge. La faute à quoi ? D'abord au renflouement, pour 763 millions, de la caisse de pension de l'administration publique, le CIA, fusionnée en mars avec celle des établissements hospitaliers; ensuite, au manque à gagner fiscal induit par les baisses d'impôts décidées en 2010. Les revenus fiscaux sont certes plus importants (d'un demi-milliard) que prévus au budget, mais ils l'auraient été encore plus si ces cadeaux fiscaux n'avaient pas été distribués (avec l'accord du peuple)... résultat : les investissements sont en baisse, et le déficit est structurel. Ce qui n'empêche pas le Conseil d'Etat d'assurer que « les perspectives sont plus favorables qu'il y a un an ». L'optimisme, à six mois des élections, est de rigueur. Ou d'austérité, c'est selon.


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