Fonds de tiroir

Oskar Freysinger a engagé comme son porte-parole un certain Slobodan Despot, ultra-nationaliste serbe, par ailleurs chroniqueur au « Nouvelliste », s'était illustré, à la tête d'un fumeux « Institut Serbe » par ses justifications de l'épuration ethnique (version serbe) en Kosovë et en Bosnie, et par, sinon la négation pure et simple, du moins la minimisation des massacres de Srebenica. Minimisation reprise ensuite par le Génie des Alpages, qui explique qu'il lui fallait comme porte-parole « quelqu'un en qui (il) puisse avoir une confiance absolue ». Un éradicateur de minarets, quoi. ça va être le paradis, le Valais, pour les immigrants bosniaques et kosovars.  Bref, Freysinger, qui clame partout qu'il doit faire 25 millions d'économies dans son département (celui de l'Instruction Publique...), se paie le seul «chargé de communication» des conseillers d'Etat valaisan. Mais peut-être qu'il le paie en dinars ou en leks ?

L'eglise catholique genevoise annonce la mise à mort de sa commission tiers-monde (la Cotmec), «  un des derniers rescapés de l'élan prophétique de Vatican II »  selon « Le Courrier » (qui s'y connaît, en élan prophétiques). Depuis 45 ans  (elle préparait pour novembre la fête de son jubilé) la Cotmec se bat pour sensibiliser la population sur les inégalités nord-sud, et soutenir des actions de solidarité internationale (contre l'apartheid, le secret bancaire, la xénophobie, les crises écologiques). Prétexte de son euthanasie active par l'église  : la Cotmec ferait «doublon»  avec d'autres organisations. Ah bon, lesquelles ? Le FMI, la Banque Mondiale, la Banque du Vatican ? Non, l'Action de Carême, absente de Genève et dont précisément la Cotmec est l'antenne. L'option préférentielle pour les pauvres, elle est soluble dans la chasse aux «doublons» ? L'église explique qu'elle veut réorienter son action vers des défis plus urgents, «notamment l'énorme chômage qui frappe le secteur banquier ». C'est vrai qu'à côté d'un trader au chômage, un berger peul qui voit crever ses vaches à cause de l'avancée du désert, ça pèse pas lourd. 

A Bremgarten (Argovie), où s'est ouvert un centre de requérants d'asile, la commune voulait leur interdire de fréquenter la piscine municipale. La Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a dû intervenir pour déclarer cette interdiction illégale. De toute façon, il ne devaient pas s'y précipiter, à la piscine, les requérants : l'entrée coûte six francs et ils ne reçoivent que trois francs par jour de pécule...

Selon l'analyse VOX des votations du 9 juin dernier, plus du tiers des votants ont accepté la révision de la loi sur l'asile parce qu'ils pensaient qu'elle allait améliorer la procédure d'examen des demandes d'asile. Ouais. Ce sont les mêmes qui avaient voté pour l'initiative contre les minarets en pensant qu'elle allait améliorer la qualité de la construction des mosquées ?

Le PS et les Verts ont décidé fin juin de soutenir l'initiative du GSsA pour l'abolition du service militaire obligatoire. Le Parti du Travail, en revanche, a décidé de ne pas la soutenir, par crainte de l'émergence d'une armée de métier, et par attachement au mythe du citoyen-soldat. La gauche ne revendique dont plus la suppression de l'armée, mais seulement, (et encore, pas toute la gauche), la suppression de l'«obligation de servir». Que craignent en revanche les Verts libéraux, qui agitent le spectre d'une réduction catastrophique des effectifs de notre ost. Déjà que les Verts libéraux n'étaient pas très verts, les voila pas très libéraux, en plus...

Les syndicats SIT, SSP et SPG dénoncent la situation régnant à l'Office médico-pédagogique, qui dépent du Département de l'Instruction Publique et emploie 500 personnes dans l'enseignement spécialisé et la prise en charge de handicaps : critique du style de direction, des entretiens d'embauche (où l'on pose des questions franchement intrusives dans la vie privée, genre, à une candidate à un poste : « envisagez-vous d'avoir des enfants ? »), de la préparation de réductions d'effectifs pour des raisons budgétaires alors que la charge de travail augmente, imposition de suivre une formation peu utile... la routine des politiques d'austérité appliquées aux services qui ont précisément en charge des populations souvent victimes de ces politiques, en somme...

Le 10 août, alors qu'un bateau transportant des immigrants clandestins s'échouait sur un banc de sable à quinze mètres d'une plage de Catane, en Sicile, six immigrants s'étant jetés à l'eau et, surpris par le courant, se sont noyés, et leur corps se sont échoués sur une plage. Titre de « 20 Minutes »  : « Des cadavres de migrants échoués devant les hôtels ». Aucun savoir-vivre, ces métèques, décidément... Pouvaient pas aller se noyer plus loin ? Devant la station d'épuration, par exemple ?

«  Le Matin Dimanche » du 18 août nous a gratifié de deux pleines pages à la gloire des lève-tôt : Maudet se lève à quatre heures, Ogi à 4 heures trois quarts, Darbellay à quatre heures et demie et Pidoux fasse la demie-grasse matinée jusqu'à cinq heures et demie,  Et de tirrer « le monde appartient à ceux qui se lèvent à quatre heures (du matin), pas à nous ». Et pourquoi ça, « pas à nous » : quand ces feignasses se lèvent, nous ça fait déjà 16 heures qu'on est debout... Bande de glandeurs...

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