Fonds de tiroir

La droite parlementaire genevoise (sortante, et, s'agissant du PLR, sortie...), avec l'apport des Verts (sortants, et en grande partie sortis) a fait passer, juste avant la fin de la législature, un nouveau machin pour « freiner les dépenses » d'investissement (sauf dans les prisons et les autoroutes, vraisemblablement) : un «frein aux dépenses d'investissements», qui s'ajoute au « frein à l'endettement » (un budget déficitaire ne peut être approuvé qu'à la majorité absolue de 51 des cent députés) et un « frein aux déficits » (après deux exercices financiers déficitaires successifs, on doit couper dans les dépenses ou augmenter les impôts). Désormais, à partir d'une dette atteignant le quart du produit cantonal brut, il faudra aussi une majorité absolue de 51 députés sur 100 pour voter les crédits d'ouvrage, et à partir d'une dette atteignant le quart du PIB cantonal, une majorité de 67 députés sur 100. Autant dire que la Nouvelle Comédie, par exemple, a plus que du plomb dans l'aile... En revanche, on est très confiants pour la demie-douzaine de prisons dont le Conseil d'Etat veut accoucher.  Ceci dit, est-ce que quelqu'un pourrait nous inventer un « frein aux freins », parce que là, ça commence à en faire beaucoup, des freins...

Petite polémique estivale sur les (hauts) salaires des dirigeants et des cadres de la « Rega » (l'ancienne garde aérienne suisse de sauvetage, sauf erreur) : le directeur se faisant 500'000 balles par an, le président du Conseil d'administration 90'000 balles d'indemnités, le médecin-chef et le chef des finances entre 250'000 et 440'000 francs (plus des primes pouvant atteindre 13,6 % de ces montants). Le directeur se sentait « très à l'aise » pour justifier son salaire. C'était en effet un salaire qui mettait à l'aise. Un salaire plus élevé que celui d'un Conseiller fédéral...  Pourtant, le président du Conseil d'administration, lui, l'était moins, à l'aise, une fois le montant de ses indemnités dévoilé : il les a réduit à 15'000 francs par an. L'équivalent des jetons de présence d'un conseiller municipal de la Ville de Genève pas très actif, donc. Mais c'est vrai que le Conseil Municipal de la Ville de Genèven'est pas chargé d'aller chercher sur les glaciers des connards qui s'y sont aventurés en tongs (une opération de sauvetage coûte en gros 200 balles la minute, mais n'est facturée qu'à 45 % de son coût...)...

La tragédie de Lampedusa nous remet en mémoire ce titre de « 20 Minutes » du 12 août, annonçant la noyade d'immigrants clandestins au large d'une plage de Catane, en Sicile : «Des cadavres de migrants échoués devant les hôtels ». Aucun savoir-vivre, ces métèques, décidément...

Le MCGHI, fidèle à lui-même, a lancé fin septembre un pseudo « sondage » sur la proposition insane de « castration des criminels sexuels ». Et comme on pouvait s'y attendre, « la majorité des lecteurs » de GHIé, eux-aussi fidèles à eux-mêmes dans leur désir de ressembler le plus possible, fût-ce à coup de mutilations sexuelles, à ceux qu'ils prétendent exécrer, y sont favorables. Quoique hésitants entre la castration chimique (prise régulière de produits antilibidineux et la castration physique, à la Farinelli (orchidectomie -en clair, ablation des testicules) certains trouvant la castration chimique « pas assez douloureuse pour ce genre d'individus. Autant qu'il souffre un peu avec une castration manuelle, style gros sécateur. Et sans analgésiques ». Et rouillé, de préférence, le sécateur ? Quelques lecteurs ont cependant eu le courage de préciser que la castration, chimique ou physique, était un leurre, que ceux à qui on l'applique déjà (s'agissant de la version chimique) «génèrent des déviances encore plus perverses», que « la castration n'enlève pas les pulsions meurtrières » et qu'on a pas besoin de couilles pour être un violeur (on peut « violer avec un objet »). Vu le niveau du débat géhachique, ils prennent des risques, les lecteurs qui font appel à des arguments aussi rationnels. Comme s'il s'agissait réellement de prévenir les risques de récidive, alors qu'il ne s'agit que de satisfaire un fantasme de charcutage sexuel... d'ailleurs, pour les chauffards homicides, ils proposent quoi, les bons lecteurs orchidectomophiles : l'écrasement par un 4x4 roulant au pas ?

En automne, des employés municipaux du Centre funéraire genevois de Saint-Georges (des croque-morts, quoi...) avaient été licenciés par la Ville pour,,, disons : une légère faute de goût. Vraisemblablement un peu bourrés, ils avaient eu l'idée géniale d'imiter les sportifs posant à poil pour des calendriers, et l'un d'entre eux avait donc pris en photo des collègues dénudés, dans une chambre mortuaire. A la suite de quoi, donc, la Ville les avait lourdés. Deux d'entre eux ont fait recours contre leur licenciement, et le recours de l'un des deux (celui qui a pris les photos) a été accepté, vu son âge (60 ans) qui rend son retour en emploi peu vraisemblable, et le fait qu'il avait jusqu'à présent donné toute satisfaction (aucun de ses clients ne s'était d'ailleurs plaint...). Mais le licenciement de l'autre, plus jeune (il posait à poil, en cachant tout de même de la main son appareil génital) a été confirmé, au motif qu'exerçant des fonctions d'encadrement dans le centre funéraire, il se devait de donner le bon exemple. Ben quoi, il avait mis la main, quand même ? Et puis, distraire un peu la clientèle dans un lieu où elle est promise à l'ennui éternel, ça fait partie du cahier des charges du personnel, non ?

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