Brèves de comptoir


Une pétition « My Geneva/Ma Genève/Mi Ginebra » est lancée contre les plans de construction de places de détention administrative et l'usage de cellules familiales par les autorités genevoises. La systématisation de la détention administrative (ainsi que les garanties insuffisantes qui lui sont rattachées) est une tendance très inquiétante qui touche l'Europe entière. Les autorités genevoises semblent en outre vouloir s'octroyer aussi le bien douteux privilège de l'expulsion des requérants d'asile déboutés pour l'ensemble de la Romandie, privilège s'ajoutant à celui, tout aussi douteux, d'être la capitale fédérale des prisons.  La pétition est à signer sous le lien suivant où vous trouverez aussi des explications illustrées convaincantes : http://www.stopexclusion.ch/

Pendant qu'à Genève, trois détenus se faisaient la malle (l'un d'un centre de réinsertion après détention, l'autre d'une maison d'arrêt en semi-détention, le troisième de l'unité cellulaire de l'hôpital psychiatrique, à Fribourg, un détenu était libéré par erreur puis, après quatre jours, à nouveau remis au prison. Bon, la surpopulation carcérale, on sait que les autorités de tutelle ont beaucoup de peine à y faire face, mais quand même : compter sur les évasions et les erreurs administratives pour la réduire, c'est pas un peu du bricolage ?

La moitié des Genevois se sentent en insécurité le soir et la proportion des habitants qui craignent de sortir après 22 heures a bondi en trois ans, selon le Diagnostic local de sécurité (DLS) présenté ce jeudi matin par la police genevoise et le Département de la sécurité. Près de 50% des Genevois confient avoir des craintes en sortant dans leur quartier le soir après 22h, contre 37% en 2010, 29% en 2007 et 32% en 2004, lors des précédentes enquêtes. 70 % des personnes interrogées estiment que la sécurité s'est dégradée. En clair : plus Maudet et Jornot s'agitent, moins les Genevoises et vois se sentent en sécurité.

A Genève, le Maudet en chef a présenté un projet de simplification du processus de naturalisation des métèques -un projet basé sur la vérification objective de critères prérequis d'intégration. Dans le canton, le délai de traitement d'une demande de naturalisation, de son dépôt à son terme, est de trois ans. Maudet voudrait le réduire de moitié. C'est pas une mauvaise idée. On pourrait même aller encore un peu plus vite en se débarrassant des commissions municipales de naturalisation, non? En commençant par celle de la Ville de Genève, qui ne sert plus à rien vu que c'est le Conseil administratif qui délivre désormais le préavis municipal... Ou alors, si vraiment les membres de ces commissions tiennent à faire un boulot inutile, qu'au moins ils le fassent à l'oeil...

Le Conseiller d'Etat UDC neuchâtelois Yvan Perrin est donc retourné en clinique (Il y avait déjà suivi sept semaines de cure de repos), après une soirée de beuverie et une « nuit d'enfer » (« Le Temps» dixit) suivie d'une « grosse fatigue » au matin. Son parti a annoncé jeudi qu'il était tellement dans le potage qu'il était même « dans l'incapacité physique » de démissionner de son mandat de Conseiller d'Etat. Avant d'être ministre, Perrin était garde-frontière, puis policier. On se dit qu'il a bien de quitter ces deux fonctions : un conseiller d'Etat qui pète les plombs, c'est gênant, mais quand même moins dangereux qu'un policier ou un douanier dans le même état.

Le recours déposé par un membre du « parti Pirate » contre la deuxième votation, et deuxième acceptation par le peuple, de l'initiative de l'AVIVO sur les tarifs des transports publics genevois, a été rejeté par le Tribunal Fédéral. La première votation avait déjà été annulée sur recours dudit « parti Pirate ». Le TF a donc apparemment estimé que les plaisanteries les plus courtes étaient les meilleures, d'autant que le seul argument du deuxième recours était que le recourant allait devoir, en tant que contribuable, supporter la diminution des recettes des TPG. Le Tribunal fédéral a jugé l'argument un peu faible pour justifier un recours, et invité le recourant à attendre que la nouvelle loi sur les transports publics, rendue nécessaire par l'initiative, soit adoptée. Pour pouvoir faire éventuellement recours contre elle : quand le recours tient de la pulsion, faut pas la contrarier. On peut juste en différer les effets...





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