Brèves


Le président de la régie CGI, Charles Spierer, a été nommé à la tête de la fondation (publique à 100% ) pour les terrains industriels (FTI), en remplacement du Conseiller d'Etat Antonio Hodgers. Problème : Charles Spierer est aussi l'administrateur principal d'une société (Vertical Holding) dont le propriétaire, Abdallah Chatila, est impliqué dans un scandale immobilier : celui de la Tulette, où il devait acquérir, pour pouvoir les revendre ensuite avec un bénéfice, deux appartements vendu en propriété par étages pour y habiter, pas pour spéculer, et destinés à la «classe moyenne». Commentaire du député socialiste Christian Dandrès: la nomination à la tête d'une fondation publique qui gère plus de 800 hectares de zones industrielles de quelqu'un qui « représente les pires dérives des milieux immobiliers » (et a même pour cela été démissionné par ses pairs de la présidence de l'association des constructeurs et promoteurs genevois) est un « très mauvais signal », qu'il soit donné par «maladresse » ou par « cynisme ». «Il n'était pas le seul à s'adonner aux pratiques douteuses dans le milieu immobilie », l'excuse le Conseiller administratif de Carouge Nicolas Walder... ah ben s'il y avait un nid, alors... quant à Antonio Hodgers, pour qui Spierer est  « une personne compétente qui s'intéresse aux affaires publiques », il se contente de déclarer qu'« à ma connaissance, Spierer n'a rien fait d'illégal ». Le « à ma connaissance » vaut son pesant de pépètes, non ?

ça paraissait une bonne idée : réévaluer de 20 % certains immeubles propriétés de l'Etat, en attendant qu'un nouveau système permette de déterminer de manière crédible leur valeur réelle, ce qui n'a pas été fait depuis... cinquante ans, le Grand Conseil s'étant contenté d'augmenter, à la louche, la valeur des biens fonciers répertoriés de 20 % tous les dix ans (la dernière fois en 2004), ce qui ne permet pas de rattraper la hausse des « prix du marché immobilier ». La proposition socialiste d'opérer une nouvelle hausse temporaire de 20 % de la valeur des immeubles de l'Etat (ce que le gouvernement avait lui-même proposé...) aurait permis au canton, dont les porte-paroles passent leur temps à crier famine budgétaire (Serge dal Busco compare la situation financière du canton à celle du Titanic après la rencontre avec l'iceberg...), d'engranger 30 millions de recettes pendant trois ans... ben non, on préfère couper neuf millions dans les aides sociales plutôt que situer à une valeur à peu près crédible les propriétés foncières (et donc la fortune immobilière) du canton. Et non seulement la majorité de droite de la commission des finances a balayé la proposition, mais elle a même refusé d'auditionner le ministre (de droite) des finances, Serge da Busco. On connaît la phrase d'Alphonse Allais : «il faut prendre l'argent chez les pauvres, ils sont plus nombreux que les riches »... à Genève, on en a une nouvelle version : « il faut prendre l'argent chez les pauvres et surtout cacher qu'on est plus riche qu'on veut le faire croire »... 

Les flics genevois ont inventé la grève du rasage et la grève de l'uniforme ? On a trouvé encore plus cons : les mafieux calabrais de la N'drangheta  ont fait  la grève de la messe pour protester contre leur excommunication par le pape... et à Oppido Mamertina une procession religieuse en l'honneur de la Madone s'est pieusement arrêtée début juillet devant le domicile d'un parrain condamné à perpétuité, entre autres motifs pour homicide. Le concours de connerie continue, mais là, la barre a été mise très, très haut...

Selon une étude du Fonds national suisse, les parlementaires cantonaux genevois sont de toute la Suisse ceux qui assument le moins longtemps leur mandat :  leur taux de «rotation» en une législature atteint 69 %, contre une moyenne nationale de 50 %, et une moyenne « idéale » (selon des recherches européennes) qui serait de 20 à 30%, moyenne qui n'est atteinte en Suisse que par le parlement cantonal d'Appenzell Rhodes-intérieures. A Genève, 13 des 100 député-e-s élu-e-s en 2007 ont démissionné en cours de législature, et 49 de celles et ceux qui siégeait à la fin de la législature n'y siégeaient plus au début de la législature suivante. Donc, on s'interroge gravement : pourquoi les députés au Grand Conseil genevois y restent-ils siéger moins longtemps que leurs collègues des autres Grands Conseils ? A cause des horaires des séances ? de l'ambiance pourave ? d'une rémunération insuffisante ? de l'inconfort des sièges ? de l'exiguité de la buvedtte ? Et question subsidiaire : pourquoi ont-ils été candidat-e-s, et accepté leur élection, si c est pour se barrer avant la fin de leur mandat ?

Jamais à court d'une miction, l’énurétique verniolan MCG Thierry Cerutti, inconsolable d'avoir éjecté de sa chaise percée au Conseil administratif en 2011, s'en est pris sur son blog au PS de Vernier et à Thierry Apothéloz, que les socialistes ont décidé de présenter pour un quatrième mandat en dérogeant à la règle du maximum de trois mandats consécutifs, dérogation que Cerutti a qualifiée sur son blog (avant d'être censuré par la « Tribune de Genève » qui héberge le blog) de procédé « totalitaire » qu'il a comparé à l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. Pas moins. La culture historique de Cerutti ayant les mêmes limites que celles de son intelligence, on ne se formaliserait guère de ce genre d'injures s'il n'en était coutumier. Du coup, les socialistes de Vernier portent plainte pour calomnie, diffamation et injures, mais ce recours à la justice nous semble un peu excessif : vu le niveau du personnage, une thérapie en milieu fermé, ou en atelier protégé, nous paraît tout de même plus appropriée.

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