Brèves


Un professeur retraité de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, de nationalité américaine mais vivant en Suisse depuis 43 ans, a voulu devenir Suisse. Il a donc déposé une demande de naturalisation. Qui a été refusée par les autorités de son district (Einsiedeln, dans le canton de Schwytz), sur préavis de la commission de naturalisation. « On m'a interrogé sur les vacances dans le canton, le nombre de villages du district, le nom des lacs avoisinants », raconte le métèque... mais ce qui a provoqué le refus de sa demande de naturalisation, c'est qu'il n'avait pas d'amis intimes dans le coin, et qu'il ne voulait être double national : La commission) « attendait de moi que (...) je crie mon amour exclusif de la Suisse, que je jure que je ne pourrais pas vivre ailleurs ». Bon, bref : méritait pas d'être suissisé, l'Amerloque. Qui explique : « je vis dans une petite région où tout le monde se connaît. Ce n'est pas Genève ! ». Ben il aurait plus manqué à son dossier qu'il dise qu'il pourrait vivre à Genève, tiens... c'est plus un refus de naturalisation qu'on lui aurait balancé, c'est carrément un avis d'expulsion... Genève, Genève... pis quoi encore ? Pourquoi pas Ouagadougou, pendant qu'on y est ?

« Les riches russes délaissent Genève », titre le GHI du 19 novembre. Les vols privés Moscou-Genève ont diminué de 57 % entre janvier et septembre 2013 et janvier et septembre 2014, et les nuitées d'hôtel de près de 7 %,  à cause des sanctions de l'Union Eçuropéenne contre la Russie et de l'établissement d'une liste noire de 140 personnalités russes et d'une soixantaine d'entreprises instaurée fin juillet, et imposée à la Suisse par les accords de Shengen. En plus, une grande partie des contrats russes dans le secteur du pétrole étant établis depuis Genève, ça ralentit les affaires dans le secteur. Du coup, pour les sports d'hiver, les Russes friqués devraient être plus nombreux à se les geler à Sotchi qu'à Zermatt. Un drame pour les affaires, on vous dit. Bon, ben on va quand même pas tous se mettre à chanter « ne me quitte pas » en russe, avec la voix de Vissotsky, les pieds dans l'eau devant les villas des oligarques , sur la rive-gauche du lac de G'nêve... De toute façon, hein, comme disait Prascovia Ivanovna dans « Les Démons » de Dostoïevski, « leur lac, là, qu'ils en disent tant de bien, j'en ai eu -mais jusque-là. Tout ce qu'il m'a fait, c'est une rage de dents, et le rhumatisme en plus; ils disent ça dans leur journaux, que le lac de Genève, il donne des rages de dents -c'est un lac comme ça »... Y'a qu'à voir le résultat des séjours de Lénine à Genève : il y a eu tellement mal au dents qu'il reparti foutre le bordel en Russie... A quoi ça tient, la grande histoire, hein...

Des dosettes de crème à café ornées par une entreprise bernoise (Karo) des portraits de Hitler et Mussolini ont été servies à des clients de restaurants alémaniques par une filiale de la Migros, ELSA (non, pas Eva ni Clara : Elsa). Migros a présenté ses excuses « pour cette faute inadmissible », mais pas Karo. Du coup, Migros a rompu ses relations d'affaires avec Karo, dont le directeur, qui ne voit aucune différence entre présenter Hitler dans un film et sur un pot de crème,  s'était contenté de dire que « bien entendu que c'est terrible, ce qui s'est passé à l'époque d'Hitler », mais « qu'aujourd'hui aussi des choses horribles se passent, on décapite des gens en Syrie ». Ouais, qu'est-ce qu'on attend pour vendre de dosettes de crème avec les portraits de Ben Laden et de Assad ? Le ramadan ?

Le premier ministre « social-libéral » français, qui appelle à transformer le Parti socialiste en une sorte de Parti démocrate à l'américaine (ou démocratique à l'italienne), appelle à « en finir avec la gauche passéiste». Ouais, et de la gauche amnésique, à part l'installer au gouvernement, on fait quoi ?

Commentaires

Articles les plus consultés