Brèves


Des militants de solidaritéS ont organisé une « balade citoyenne » sur les hauts de Montreux, dans le cadre de la campagne pour l'abolition des forfaits fiscaux, «balade citoyenne» qui les a menés devant le domicile d'une milliardaire payant, au forfait fiscal, vingt fois moins d'impôt que ce qu'elle paierait si elle était mise au régime fiscal normal. Le PLR vaudois dénonce une « chasse aux sorcières ». C'est très con, comme dénonciation, parce que si les sorcières avaient été milliardaires, jamais les pouvoirs, les dévots et les mômiers de l'époque ne les auraient chassées et brûlées. Tout juste un peu taxées. Mais un peu, seulement.

Finalement, peut-être que la gratuité (pour les citoyennes et yens) de l'affranchissement du vote par correspondance sera maintenue à Genève, malgré le Conseil d'Etat qui propose de la supprimer pour économiser 400'000 balles au budget 2015. La Commission des droits politiques du Grand Conseil, en tout cas, s'y oppose par une majorité formée des représentants de la gauche et du MCG, moyennant l'abstention de l'UDC et d'une partie du PLR. Finalement, il n'y a donc plus que le PDC pour soutenir cette proposition, au motif que Genève serait l'un des seuls cantons à assurer la gratuité du vote par correspondance, et que la fin de cette gratuité ne provoquerait pas une baisse de la participation électorale -ce dont on peut douter. De toute façon, la question n'est pas là, mais de principe : l'exercice des droits démocratiques n'a pas de prix. Même pas celui d'un timbre poste. Maintenant, si les démo-chrétiens (voire les PLR) tiennent absolument à affranchir leur enveloppe de vote, rien ni personne ne les en empêche de se payer un timbre... Faut prêcher par l'exemple, les gars...

Un mois après l'esclandre de Gominator au Grand Conseil genevois (il tentait d'empêcher en beuglant et en gesticulant) une modification qui lui déplaisait de la loi sur l'exercice des droits politiques, les chefs des groupes parlementaires PLR, PDC, Verts et Socialistes disent leur indignation dans une lettre ouverte au président du parlement cantonal. Stauffer avait, le 10 octobre, bruyamment interrompu les débats, en affirmant que le président aurait dû lire un amendement avant de le soumettre au vote -ce que le règlement n'impose pas (preuve en est le fait que le MCG a précisément déposé, après le pétage de plombs de Gominator,  une proposition de modification du règlement pour imposer cette lecture qui n'était pas imposée).   Défendu par des députés de son parti, Eric Stauffer avait refusé de quitter la salle ce qui avait entraîné l'appel à la force publique, la mobilisation des députés policiers du MCG pour empêcher les policiers pas députés d'expulser Stauffer, et finalement l'intervention des conseillers d'Etat Mauro Poggia et François Longchamp. « Le comportement volontairement provocateur du deuxième président du Grand Conseil n'est pas tolérable» estiment Sophie Forster Carbonnier (Verts), Lydia Schneider Hausser (PS), Bertrand Buchs (PDC) et Serge Hiltpold (PLR). Les chefs de groupe demandent la lecture de leur lettre lors de la prochaine séance plénière du parlement, et apportent leur soutien au président du Grand Conseil: « Vous avez géré la situation chaotique générée par le 2e vice-président de manière digne et correcte comme le prouve clairement l'archive vidéo de cette séance »... En revanche, ils ne ne réclament aucune sanction à l'encontre du trublion, contrairement au chef du groupe d'Ensemble à Gauche, Pierre Vanek, qui s'est lui aussi fendu d'une lettre, mais pour  demander la suspension d'Eric Stauffer des commissions durant une semaine. De préférence entre le 24 et le 31 décembre ?

Au Musée des Moudjahidines (les anciens combattants de la guerre d'indépendance) d'Alger, on peut dsormais admirer le poignard nazi que le lieutenant de paras Jean-Marie Le Pen avait malencontreusement perdu dans la casbah, en mars 1957, en allant torturer un militant du FLN (Ahmed Moulay, qui en mourra) sous les yeux de sa femme et de ses enfants. Récupéré après l'opération par l'un des fils d'Ahmed Moulay, le poignard fabriqué dans les années '30 pour les Jeunesses Hitlériennes, et dont le fourreau est marqué « JM Le Pen, 1er REP », a servi de preuve contre son propriétaire dans le procès qu'il avait intenté (et perdu) contre « Le Monde »  qui révélait son passé de tortionnaire. Bon, le poignard de tortionnaire de Papy est au musée, Papy pas encore mais ça va venir, mais qu'est-ce qu'on fait de fifille ?

Selon l'enquête suisse sur la santé, réalisée en 2014 par l'Office fédéral de la statistique à partir des données de 2012, la majorité (52 %, soit dix points de plus qu'en 2007) des personnes professionnellement actives, âgées de 15 à 64 ans, sont exposées dans leur travail à un cumul d'au moins trois risques physiques, et déclarent deux fois et demi plu souvent que les autres un mauvais état de santé général. Les risques physiques les plus fréquemment évoqués sont le port de lourdes charges (33 % des cas), de forts bruits (25 % des cas) et la confrontation à des produits toxiques (22 %). 87 % des personnes travaillant dans l'agriculture, 79 % de celles travaillant dans la construction, 71% de celles travaillant dans l'hébergement et la restauration, 62% de celles travaillant dans les transports, 60 % de celles travaillant dans le commerce, et 57 % des femmes travaillant dans les domaines de la santé et de l'action sociale, sont exposées à des risques physiques. Et 46% de toutes les personnes professionnellement actives âgées de 15 à 64 ans travaillent au moins les trois quarts du temps à des cadences «élevées». Enfin, 19 % des femmes et 16 % des hommes déclarent avoir été victimes d'au moins une discrimination ou d'une violence au travail, essentiellement de harcèlement moral (mobbing) et de violences verbales. Le travail, c'est la santé, qu'ils disaient...


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