Brèves


Le porte-parole de la rouge-brune «Riposte Laïque» (l'un des instruments de l 'OPA islamophobe lancée par l'extrême-droite française sur la laïcité), Pierre Cassen, condamné en France pour incitation à la haine raciale), a été invité par l'UDC valaisanne à prêcher (sous le slogan : « l'islam, un danger pour la démocratie ») la croisade aux déjà convertis de la tribu du Génie des Alpages, avant un « apéro pinard-saucisson » destiné à bien marquer la frontière entre nous qui bouffons et buvons de presque tout et « eux » avec leurs interdits alimentaires judéo-islamiques. « Entre Riposte Laïque et la Suisse, c'est une histoire d'amour depuis votre vote contre les minarets » a proclamé Cassen (le site internet de «Riposte Laïque» a d'ailleurs été logé en Suisse pour échapper aux rigueur des lois antiracistes françaises), avant de révéler la raison fondamentale de sa croisade : « L'islam est l'extrême-droite du XXIe siècle ». Un concurrent, dans la conquête des parts de marché de la connerie, avec rivalité entre djihadistes et croisés. Faut pas t'inquiéter, Nanar, le marché s'étend constamment, en ce moment, y'aura de la place pour tout le monde, même pour les anciens gauchistes reconvertis en idiots utiles du Front National.

On a failli, pendant quelques heures, croire qu'on allait pouvoir se mettre sous la dent une belle affaire bien juteuse du genre de celle du « 25 rue du Stand », un truc qui ferait date, qui nous égaierait toute la campagne électorale des Municipales de l'année prochaine... et puis, flop... Donc, des travaux effectués dans l'Hôtel Metropole, un cinq-étoiles propriété de la Ville de Genève depuis 1947, ont été financés sans passer par le Conseil Municipal et n'ont pas fait l'objet d'un appel d'offre public. Et des Conseillers municipaux et un Conseiller administratif s'en offusquent, comme d'un contournement du parlement municipal par la magistrate socialiste responsable des Finances, Sandrine Salerno... Or il s'avère que ces travaux ont été financés par le bénéfice de l'exploitation, dans la mesure où ils ont été jugés nécessaires au rendement de l'hôtel, et que cela ne nécessite pas l'approbation du Conseil Municipal (alors que ceux de rénovation de l'hôtel, après que le peuple ait refusé sa démolition en 1977, lui ont été soumis, qu'il les a acceptés et qu'aucun référendum n'a été lancé contre), que ces travaux étant commandés par le gestionnaire privé de l'hôtel (Swisshotel) et non par la Ville, ils ne sont pas soumis à l'obligation d'un appel d'offre public, et que ces deux éléments sont connus du Conseil Municipal et devraient donc l'être des Conseillers et yères municipaux et pales. On n'a donc pas de scandale à se mettre sous la dent. Mais un manque d'information à combler, et surtout une question politique tout à fait légitime à se poser (elle l'a d'ailleurs été par le Conseiller municipal PLR Simon Brandt), 67 ans après que la Ville ait racheté l'Hôtel Métropole à une société anonyme et 16 ans après qu'elle en ait remis la gestion à Swisshotel : est-ce le rôle d'une collectivité publique de posséder un hôtel de luxe ? Cela mérite certes un débat, mais un vrai débat politique, sur le fond, sur le rôle de la commune, et, si on veut s'adresser à la gauche, sur l'opportunité pour une municipalité de gauche de se faire propriétaire d'un palace...

L'UDC, qui avait lancé (avec le soutien du MCG) un référendum contre la modification de la loi sur les droits politiques, qui autoriserait (et, donc, autorisera...) les listes électorales déposées pour le premier tour d'une élection à la majoritaire de fusionner et de changer de nom avant le deuxième tour. Mais la demande de référendum n'a pas obtenu le nombre de signatures nécessaires. Les angoisses de l'UDC et du MCG face à la possibilité d'un «front républicain»   entre la gauche et la droite démocratique resteront des angoisses. Parce qu'en fait, tout le monde s'en fout, des angoisses de l'UDC et du MCG. Même leur propre électorat.

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