Fonds de tiroir
Ingvar Kamprad, fondateur d'Ikea, milliardaire et au bénéfice d'un
forfait fiscal qui lui permettait de payer, à hauteur de 200'000
francs, plusieurs centaines de fois moins d'impôts que s'il avait
été imposé sur ses revenus et sa fortune, a quitté «sans incidence
importante» sur le budget municipal la riante commune vaudoise
d'Epalinges, dont il n'était d'ailleurs pas le contributeur le plus
important. Un seul être ne vous manque pas, et rien n'est dépeuplé.
Mais ça n'a pas empêché les partisans des forfaits fiscaux de hurler à
la mort des finances publiques si jamais ces forfaits étaient
abolis. Hurler à la mort, il font ça très bien. Vider les caisses
publiques aussi, d'ailleurs.
Depuis dix ans, 16 votations fédérales ont été marquées par un clivage alémaniques/romands, les Tessinois se rangeant d'un côté ou de l'autre selon que la question porte sur la politique sociale (ils rejoignent le vote romand) ou l'immigration ou l'Europe (ils rejoignent alors le vote alémanique). On n'en déduira pas une règle générale selon laquelles les Romands seraient plus progressistes que les Alémaniques, puisque, d'une part sur les questions environnementales c'est le contraire, et que d'autre part le clivage ville/campagne est souvent plus fort que le clivage linguistique (on retrouvera assez souvent, par exemple, le Valais votant avec la Suisse centrale, et Bâle avec Genève et Vaud). Le politologue Georg Lutz ajoute qu'« en Suisse romande, le débat est plus rationnel » (il connaît pas le MCG, le politologue ?), et un autre politologue, Pascal Sciarini, nuance : si les votes marqués par un clivage linguistique sont plus nombreux, c'est tout simplement parce que les votes, en général, sont plus nombreux : la proportion des votes linguistiquement différenciés, elle, diminue. D'ailleurs, être majorisés par les Staubirnes, ça a quand même un avantage : c'est jamais de notre faute si on perd, c'est seulement parce qu'on est moins nombreux. Et puis quand même, on peut se retrouver dans le camp minoritaire en Romandie, mais majoritaires dans le pays grâce au vote alémanique. Ce serait marrant que ça soit le cas sur les forfaits fiscaux, non ?
Un comité bâlois (« Männer Rau ») a lancé mardi une initiative populaire sur le modèle de celles, inapplicables et méprisantes de l'Etat de droit, lancées avec succès... par l'UDC : reprenant à la fois le texte de l'initiative pour l'expulsion des «criminels étrangers», que l'UDC justifiait en brandissant les statistiques carcérales qui font état d'une forte population étrangère dans les geôles helvétiques, le comité, s'appuyant sur les statistiques encore moins contestables faisant état d'une écrasante majorité d'hommes (93%...) au sein de la population criminelle violente, a donc lancé une initiative populaire « pour le renvoi des criminels de sexe masculin », sans distinction de nationalité. On salue sans réserve l'initiative, qu'on vous invite à signer (www.maenner-raus.ch) sans état d'âme (d'ailleurs, en avez-vous seulement une, d'âme?)... Même si s'engager dans un concours de connerie avec l'UDC, c'est quand même prendre un risque: on part pas franchement gagnant. Mais en faisant un effort, on devrait arriver à régater...
C'est pas parce qu'il a été nullissime à propos de la grève des TPG qu'il ne faut dire que du mal de Lulu : le Conseiller d'Etat Luc Barthassat a annoncé mardi la création de 800 places de stationnement gratuites, en surface, pour les deux roues. Dont 350 d'ici décembre. Alors évidemment, on va pas le transformer en autre chose que ce qu'il est, Lulu : les places en question sont pas pour les vélos mais pour les motos, et elles seront en partie prises sur les trottoirs. A la rue de l'Ecole-de-Médecine, on avait déjà supprimé une piste cyclable pour la remplacer par des places de stationnement moto. Et il manque toujours 12'000 places pour les vélos. Mais il roule pas à vélo, Lulu, il roule en Harley, et à quoi ça servirait d'être ministre si on pouvait pas se créer des places de stationnement gratuites pour sa meule, hein, à quoi ?
Depuis dix ans, 16 votations fédérales ont été marquées par un clivage alémaniques/romands, les Tessinois se rangeant d'un côté ou de l'autre selon que la question porte sur la politique sociale (ils rejoignent le vote romand) ou l'immigration ou l'Europe (ils rejoignent alors le vote alémanique). On n'en déduira pas une règle générale selon laquelles les Romands seraient plus progressistes que les Alémaniques, puisque, d'une part sur les questions environnementales c'est le contraire, et que d'autre part le clivage ville/campagne est souvent plus fort que le clivage linguistique (on retrouvera assez souvent, par exemple, le Valais votant avec la Suisse centrale, et Bâle avec Genève et Vaud). Le politologue Georg Lutz ajoute qu'« en Suisse romande, le débat est plus rationnel » (il connaît pas le MCG, le politologue ?), et un autre politologue, Pascal Sciarini, nuance : si les votes marqués par un clivage linguistique sont plus nombreux, c'est tout simplement parce que les votes, en général, sont plus nombreux : la proportion des votes linguistiquement différenciés, elle, diminue. D'ailleurs, être majorisés par les Staubirnes, ça a quand même un avantage : c'est jamais de notre faute si on perd, c'est seulement parce qu'on est moins nombreux. Et puis quand même, on peut se retrouver dans le camp minoritaire en Romandie, mais majoritaires dans le pays grâce au vote alémanique. Ce serait marrant que ça soit le cas sur les forfaits fiscaux, non ?
Un comité bâlois (« Männer Rau ») a lancé mardi une initiative populaire sur le modèle de celles, inapplicables et méprisantes de l'Etat de droit, lancées avec succès... par l'UDC : reprenant à la fois le texte de l'initiative pour l'expulsion des «criminels étrangers», que l'UDC justifiait en brandissant les statistiques carcérales qui font état d'une forte population étrangère dans les geôles helvétiques, le comité, s'appuyant sur les statistiques encore moins contestables faisant état d'une écrasante majorité d'hommes (93%...) au sein de la population criminelle violente, a donc lancé une initiative populaire « pour le renvoi des criminels de sexe masculin », sans distinction de nationalité. On salue sans réserve l'initiative, qu'on vous invite à signer (www.maenner-raus.ch) sans état d'âme (d'ailleurs, en avez-vous seulement une, d'âme?)... Même si s'engager dans un concours de connerie avec l'UDC, c'est quand même prendre un risque: on part pas franchement gagnant. Mais en faisant un effort, on devrait arriver à régater...
C'est pas parce qu'il a été nullissime à propos de la grève des TPG qu'il ne faut dire que du mal de Lulu : le Conseiller d'Etat Luc Barthassat a annoncé mardi la création de 800 places de stationnement gratuites, en surface, pour les deux roues. Dont 350 d'ici décembre. Alors évidemment, on va pas le transformer en autre chose que ce qu'il est, Lulu : les places en question sont pas pour les vélos mais pour les motos, et elles seront en partie prises sur les trottoirs. A la rue de l'Ecole-de-Médecine, on avait déjà supprimé une piste cyclable pour la remplacer par des places de stationnement moto. Et il manque toujours 12'000 places pour les vélos. Mais il roule pas à vélo, Lulu, il roule en Harley, et à quoi ça servirait d'être ministre si on pouvait pas se créer des places de stationnement gratuites pour sa meule, hein, à quoi ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire