Brèves


Performance du PLR dans le concours des faux-derches du Conseil Municipal : sa dénonciation de l'« inégalité » qu'introduirait, entre les habitants du canton, le fait que la Ville de Genève accorderait aux siens des prestations que la plupart des autres communes n'accordent pas aux leurs (allocation de rentrée scolaire, aide sociale complémentaire aux allocations complémentaires cantonales, par exemple). Parce qu'évidemment, pour réduire cette « inégalité », il ne peut venir à l'idée du PLR de se battre pour introduire ces prestations dans les communes où il est dominant, il ne peut être question que d'en priver les habitants d'une commune dont l'exécutif est à majorité de gauche... Croyez bien, bonnes gens, que si la gauche municipale de la Ville de Genève pouvait imposer à la droite municipale des autres communes une élévation de leurs prestations sociales au niveau de celles de la Ville, la gauche municipale de la Ville le ferait de bon coeur...

Le directeur de la Fondation pour l'expression associative, c'est-à-dire de la Maison des Associations, Régis de Battista, a été frappé d'une amende de 750 balles et de trente jours-amende pour avoir engagé (comme concierge) un sans-papier, qu'il a ensuite aidé, avec le syndicat SIT, à se faire régulariser (cette régularisation était une condition de la pérennité de l'engagement), à obtenir un permis de travail (c'est chose faite depuis 2013) et un permis de séjour,  et dont il a scrupuleusement payé charges sociales et prévoyance professionnelle. On n'était donc pas dans une pratique de «dumping salarial» à base d'emploi au noir, mais de solidarité. Une solidarité apparemment coupable de deux infractions à la loi : l'engagement d'une personne sans titre de séjour et la facilitation de son séjour. Manière de punir les employeurs qui aident leurs employés sans permis à se faire régulariser. Et donc, manière de soutenir carrément les employeurs qui ne déclarent leurs employés « sans papiers » ni à l'Office de la population, ni aux assurances sociales, qui les payent au lance-pierre et ne s'acquittent pas des charges sociales. On voudrait inciter à l'emploi clandestin qu'on ne ferait pas autrement.

Où il se confirme que Fifille Le Pen est bien la fifille à papy : Marine Le Pen a justifié l'usage « parfois »  de la torture : « il est utile de faire parler la personne (...) avec les moyens que l'on peut ». Papy utilisait la torture pour faire parler les fellaghas pendant la Guerre d'Algérie. Où la torture n'a servi à rien qu'à faire bander les tortionnaires, puisque la France a «perdu» l'Algérie. Pas sur une défaite militaire, policière ou tortionnaire, mais sur une défaite politique. Mais allez faire comprendre ça à la tribu Le Pen, où « la politique se fait de façon génétique », selon le mot du chef du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale. Une sorte de transmission des tares héréditaires, quoi...

Alors que le Maire de Saint-Julien-en-Genevois, Antoine Veillard, suggérait que les caméras de surveillance installées aux postes de douane suisses soient utilisées pour repérer les Suisses qui résident réellement en France tout en prétendant résider en Suisse (les «faux frontaliers», donc), le président du Conseil d'Etat genevois, François Longchamp, lui a répondu qu'il n'en serait rien  et qu'il ferait mieux de s'occuper de ses oignons. On attend encore la réaction du MCG, tout à fait opposé à la chasse aux faux frontaliers, mais en revanche tout à fait preneur d'une chasse aux vrais frontaliers.

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