Fonds de tiroir


On se souvient qu'après avoir été recalé comme Premier vice-président du Grand Conseil genevois, Gominator, furax, avait annoncé que pisque c'était comme ça, il allait porter plainte contre le nouveau président du Grand Conseil, le PLR Antoine Barde, pour tentative de corruption, ou intimidation il savait pas trop, mais il annonçait une plainte dans les deux jours, à propos d'une commande de mazout par la Ville d'Onex que Barde ou ses copains auraient tenté de négocier contre le soutien du PLR à la candidature de Stauffer. Trois semaines plus tard, on attend toujours la plainte. Enfin, on attend... disons que personne n'ayant cru le moindre mot des accusations, des menaces et des vociférations de Vindicator, personne n'attendait autre chose que le dégonflage de la baudruche. Ben voilà, c'est fait, pfffuit... Ainsi fondent, fondent, fondent, les petites marionnettes...

Face à l'incapacité genevoise d'assumer dans des délais convenables sa part des investissements en matière de mobilité transfrontalière (incapacité due en partie aux fixations obsidionales du MCG à l'égard de tout ce qui est frontalier et transfrontalier), ce sont peut-être les collectivités locales et régionales françaises voisines qui sauveront les projets en cours : ainsi, le Conseil général de l'Ain a-t-il été saisi d'un plan de financement du prolongement de la ligne de tram 18 de la frontière jusqu'à Saint-Genis. Avec un petit problème genevois à résoudre : côté suisse, la ligne s'arrête 300 mètres avant la frontière. Il y a donc 300 mètres de ligne à réaliser « sur Genève »  pour rejoindre la ligne que l'Ain réaliserait de son côté. On parie qu'on est encore foutus de refuser de les réaliser, ces 300 mètres de voie de tram ? Et qu'on aura un problème du même genre pour prolonger la ligne 12 jusqu'à Annemasse, prolongement pour lequel Genève s'est engagé pour 30 millions de francs (moins du tiers du coût total), sans avoir encore débloqué la somme ? C'est qu'on les aime, à Piogre, les embouteillages de bagnoles à la frontière...

Le 8 février, lors d'une élection législative partielle dans le Doubs (mais une élection qui avait pris l'importance d'un test national, avec expédition sur place du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur socialistes, et de la présidente du Front National), le candidat du PS a battu la candidate du Front National. ça devrait être logique, normal, couler de source, quoi... mais c'était pas gagné, et ça ne le fut que pour quelques centaines de voix. C'est dire si on avait de quoi être soulagés. En bref : le candidat socialiste, Frédéric Barbier, récolte 51.4 % des suffrages contre 48,6 % pour la candidate du Front National, Sophie Montel. Le socialiste a progressé de 23 points entre les deux tours, la frontiste de 16 points. Le candidat de l'UMP avait été éliminé (comme tous les candidats de gauche non-PS) au premier tour, et une grande partie de ses suffrages se sont donc reportés sur la frontiste, la direction de son parti ayant prêché (dans le désert) le vote blanc ou l'abstention. Toute la gauche, les Verts et quelques ténors de l'UMP, comme Alain Juppé, avaient appelé à voter contre le Front National, et donc pour le PS, alors que d'autres appelaient à voter contre le PS, et donc pour le Front National, et d'autres encore, comme Sarkozy, n'appelaient à rien qui soit clairement identifiable. Du coup, l'élu socialiste la joue modeste, la battue Front National se cvonsidère comme la gagnante et le Premier secrétaire du PS parle d'«éclaircie» mais pas d'« embellie » face à la progression d'un « bloc réactionnaire » incarné désormais par le Front National et la part la plus à droite (en deux mots) de l'UMP. Pertinente analyse, mais encore faudra-t-il en tirer quelques conclusions politiques un peu plus risquées que le seul appel à un «Front républicain» qui ne convainc plus guère que la gauche elle-même, et quelques personnalités de droite.

Selon un sondage d'opinion de fin janvier, 79 % des Français considèreraient que Dominique Strauss-Kahn ferait un meilleur président de la République que François Hollande. Et Dodo la Saumure un meilleur Premier ministre que Manuel Valls ?

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