Fonds de tiroir


On félicite chaleureusement l'élu socialiste au premier tour des Municipales à Vernier, notre camarade Thierry Apothéloz, et tout aussi chaleureusement la presque élue socialiste au même premier tour des mêmes Municipales, mais à Onex, notre camarade et vénérée présidente Carole-Anne Kast, avec, s'agissant de cette dernière, mention particulière pour la subtilité de la stratégie qui consiste à soigneusement éviter d'avoir 14 voix de plus pour être élue au premier tour afin de conserver intacte la mobilisation des socialistes pour le second tour, histoire de renvoyer Gominator à son stock de gomina...

Après la baffe reçue au premier tour de l'élection au Conseil administratif d'Onex, où il craint d'en recevoir une seconde au deuxième tour du fait d'une alliance entre la gauche et le PLR, Gominator fait dans le vindicatif (dans « Le Temps » de lundi) : «Tellement obnubilé par le pouvoir à n'importe quel prix, le PLR va devenir le laquais de la gauche». Eh beh, c'est bien la première fois que Stauffer nous fait rêver...

La Jeunesse socialiste a renoncé à lancer, pour le moment, une initiative populaire exigeant le partage « fifty-fifty »  des dividendes des actionnaires des grandes entreprises avec leurs employés. C'est dommage, elle nous plaisait bien, cette idée -mais la JS a préféré se concentrer sur les élections fédérales (elle présente des listes, dont une à Genève) et sur un projet concernant les apprentis. Bon, ben si les djeuns deviennent pragmatiques, il ne nous reste plus qu'à créer les VCS (vieux cons socialistes). On a des prédispositions notoires.

L'ex-candidat PLR au Conseil administratif Adrien Genecand, tout marri d'avoir été recalé pour le deuxième tour au profit de l'autre PLR, Pierre Conne, nous prédit que «dix jours après qu'elle aura fait élire Rémy Pagani, (la gauche) va se déchirer sur le Musée d'Art et d'Histoir ». Bon, déjà que, manque de pot, les quatre candidat-e-s de la gauche au Conseil administratif sont tous les quatre partisans de la rénovation-extension du musée telle qu'eux-mêmes la proposent (la seule candidate de gauche qui s'opposait au projet n'est plus candidate), vous avouerez que se déchirer sur un musée d'art et d'histoire, ça aurait plus de gueule que se déchirer sur une baisse d'impôt loufoque de 10 % telle que la proposait Genecand, non ?

Vous aurez probablement, comme nous, entendu à récurrentes reprises des automobilistes (on part du principe optimiste que vous ne faites pas partie de cette espèce) râler contre le manque de places de parkings et l'obligation dans laquelle ils se trouveraient, les malheureux, de tourner en rond comme des écureuils en cage en tentant d'en trouver une de libre. Pourtant, selon le «Tages Anzeiger» , il y aurait entre 8 et 10 millions de places de parking (ou de garage privé) en Suisse, soit deux fois plus qu'il y a de bagnoles dans notre beau pays. Mais évidemment, quand on veut une place de parking chez soi et une au boulot parce qu'on se sentirait dévalorisé de prendre le bus, le vélo ou ses pomptes pour aller bosser... Selon l'Office fédéral de statistiques, entre 1985 et 2009, la surface totale des aires de stationnement en surface a augmenté de 55 % pour atteindre près de 65 km2 et offrir plus de cinq millions de places, auxquelles s'ajoutent les places en sous-sol (entre 3 et 5 millions selon des estimations fiables. Quant aux places publiques, elles représenteraient, dans les villes-centres, 25 % du total des places disponibles à Zurich, 35 % à Bâle, 37 % à Lausanne... et 40 % à Genève. Ousque les bagnolards râlent le plus fort contre le manque de places alors que c'est là qu'ils en ont le plus. Restera plus ensuite qu'à accuser ces salauds de frontaliers de les occuper toutes, et vous comprendrez pourquoi le parti qui gueule le plus en faveur des parkings est aussi celui qui a construit son fond de commerce en rendant les frontaliers responsables de tout et de n'importe quoi. Logique, non ?

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