Fonds de tiroir


Une étude de l'Office cantonal genevois de la statistique sur la situation financière des retraités dans le canton indique un écart important, mais pas surprenant, entre leurs revenus et ceux des « actifs, et plus important encore, mais moins surprenant, et en sens inverse, entre leur fortune et celle des «actifs». Ainsi, le revenu brut médian d'un coupe de retraités de moins de 75 ans est de 96'131 francs (mais un quart d'entre eux on un revenu inférieur à 65'000 francs et un autre quart un revenu supérieur à 147'0000 francs) alors que celui d'un couple dont au moins un des membres est actif, et âgé de 15 à 54 ans, dépasse 140'000 francs. Les couples de « jeunes retraités » ont des revenus équivalent, grosso modo, à ceux des couples de « jeunes actifs », mais comme les revenus des premiers sont constitués essentiellement de rentes non soumises aux cotisations sociales, ils se retrouvent avec des revenus disponibles plus élevés. Et comme en ce qui concerne la fortune, les retraités en détiennent une plus importante, en moyenne, que les actifs, grâce à une durée d'épargne plus importante, au capital accumulé par le «deuxième pilier» et aux héritages, les retraités détiennent la moitié de la fortune nette totale des particuliers dans le canton alors qu'ils ne représentent que le quart des ménages fiscaux.. On va devoir admettre que ce ne sont plus les plus vieux qui sont forcément les plus pauvres, et qu'on n'est peut être sorti de Zola que pour revenir à Balzac. On attend donc goulûment d'atteindre l'âge de la retraite, de l'AVS et des prestations complémentaires. En se préparant néanmoins à devoir les défendre contre les assauts des partisans du « chacun pour soi » et du démantèlement de l'AVS au profit du Deuxième Pilier, parce qu'un quart des retraités restent tout de même devoir se contenter de revenus tout juste suffisant pour vivre dignement, qu'un retraité sur dix a besoin des prestations complémentaires pour ne pas basculer carrément dans la pauvreté, et qu'on en sera, de ce quart de vieux ronchons et de ce dixième de vieux fauchés.

Tristof Blocher a balancé une lettre d'engueulade aux candidates et candidats UDC aux élections fédérales, leur enjoignant d'agir « de façon décidée, cohérente et ferme pour la liste UDC » plutôt que livrer « des combats électoraux privés sans originalité » pour « montrer leur fraise au lieu de prendre au sérieux les soucis de la population et de montrer quelles solutions l'UDC apporte ». Il est marrant, le pithécanthrope, « montrer quelles solutions l'UDC apporte »... faudrait déjà qu'elle en ait, des solutions...

Le Conseil Municipal de la Ville de Genève continuera donc de travailler, en plénière et en commissions, en fin d'après-midi et en soirée : une proposition de le faire siéger la journée (il aurait été de toutes les « grandes »  villes de Suisse, sauf Bâle où le Conseil Municipal est en fait le Grand Conseil, le seul dans ce cas) a été refusée par la droite et une partie de la gauche. On avait suggéré de renvoyer cette proposition, assez mal foutue et qui faisait de l'horaire de travail du parlement municipal une question quasiment principielle alors qu'elle n'est qu'instrumentale, pour étude approfondie en commission, mais cette suggestion a été repoussée. On en restera donc au statu quo. Faut dire que c'était assez énervant de s'entendre expliquer que faire siéger le Conseil Municipal la journée allait améliorer sa représentativité, et notamment le féminiser, alors que les parlements (cantonaux) qui siègent la journée sont encore moins féminisés que le parlement municipal genevois... mais bon, y'a toujours comme ça des illusions qui traînent, que le confort de quelques uns et de quelques unes est un enjeu de principe...

L'Eglise protestante unie de France a adopté à une majorité écrasante de ses délégués (94 sur 105) la possibilité pour ses pasteur-e-s de bénir les unions homosexuelles. Au cas où un curé grison qui se serait fait secouer les puces par son évêque (le même qui quelques mois plus tard s'illustraient en se référant à un passage de la Bible prononçant la peine de mort contre les homosexuels) précisément parce qu'il aurait béni l'union de deux femmes chercherait un point de chute, on lui conseille donc les Cévennes.

Les Verts libéraux n'ont pas vraiment le vent en poupe (ils se sont viandés aux Municipales genevoises, les sondages les donnent en recul au plan fédéral) mais ils en sont persuadés (ou veulent le faire croire) : ils sont le «seul parti libéral et écologiste », selon leur vice-président, Laurent Seydoux. Il a raison : aucun autre parti n'essaie de faire avaler aux électrices et teurs ce pâté d'alouette. Et le seul impact électoral des Verts libéraux consiste à soutirer aux Verts (ceux de gauche, donc) une partie de leur électorat. Avec pour résultat d'affaiblir la gauche. Le « seul parti libéral et écologiste » joue donc pleinement son rôle libéral, à défaut d'être utile à l'écologie. On ne le pleurera donc pas quand il aura disparu.

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