Fonds de tiroir


Drame à Genève : un homme de 87 ans tire sur les policiers, en blesse trois et finit par être abattu, après qu'il ait assassiné sa compagne de vingt ans plus jeune que lui. Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Elle le trompait avec un jeunot de 75 ans ?

Scandale carcéral : la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté la requête d'un détenu septuagénaire (et donc à l'AVS) du pénitencier de Regensdorf, qui y est contraint de travailler trois heures par jour, et est sanctionné s'il s'y refuse. Alors même en tôle on doit bosser quand on est vieux ? Putain de monde : on  est vraiment tranquille nulle part...

« Eric Stauffer dit renoncer à la présidence du parlement », titre la «Tribune de Genève» d'hier. Tout en précisant que si Stauffer fait mine de ne plus vouloir être candidat à la présidence contre le PDC Gunchard, son « bras droit » Medeiros fait la tournée des popotes pour le faire élire... C'est tout le MCG, quoi : Gominator fait son cirque, Medor renifle les pistes.

Un mois après la casse survenue, sans intervention de la police, lors de la manif de soutien à la culture alternative, en décembre dernier, manif détournée par quelque Black Block, le Maudet en chef a sévi. Contre le sous-chef de la police, Christian Cudré-Mauroux, suspendu de ses fonctions et placé sous enquête administrative, au motif ou au prétexte qu'il aurait été informé des risques de casse avant la manif, et n'aurait pas pris les mesures nécessaire pour l'éviter.  Cudré-Mauroux, c'est une marque de fusible ?

Le mois dernier, on apprenait qu'il était licite en Suisse d'obliger des détenus ayant dépassé l'âge de la retraite, à travailler Et la semaine dernière, on apprend que les zautorités pénitentiaires envisageraient d'interdire de fumer en prison (sauf pendant les promenades, ou au travail à l'extérieur -mais les détenus en préventive sont en cellule presque 23 heures sur 24...), en application de l'ordonnance fédérale contre le tabagime passif, les détenus non-fumeurs ayant évidemment le droit de ne pas se retrouver enfermés dans une cellule avec des détenus fumeurs sacrifiant à leur vice (qui est aussi le nôtre). Or la grande majorité (entre 50 et 90 %, selon les tôles) des détenus fument. Il conviendrait évidemment d'affecter les cellules disponibles, respectivement aux fumeurs et aux non-fumeurs, et de ne pas mélanger les uns avec les autres, mais il semble que ce soit pratiquement très difficile dans les prisons préventives (dans les pénitenciers, les cellules sont généralement invididuelles), et à Champ-Dollon, par exemple, la majorité des non-fumeurs sont enfermés avec des fumeurs. Quant à interdire de fumer dans les cellules, c'est courir le risque d'une mutinerie pour le droit à la clope. En Australie, l'été dernier, une mutinerie a éclaté lors de l'interdiction de fumer. Alors peut-être bien, finalement, qu'on y serait favorable, à l'interdiction de fumer. Parce que si pour la santé, fumer est mauvais, se mutiner, c'est excellent. Surtout pour la santé mentale.

« Quel est le projet mobilisateur pour la jeunesse d'aujourd'hui ? Un tunnel ? », s'interrogeait (à propos du « second tube » du Gothard) le président sur le départ (c'est le moment, à 38 ans...) de la Commission fédérale de la jeunesse, Pierre Maudet. Et de répondre : «c'est un projet pour le XIXe siècle, ça, pas pour le XXIe »... Ouais, ben on lui renvoie la question, au Conseiller d'Etat PLR genevois : «Quel est le projet mobilisateur pour la jeunesse genevoise d'aujourd'hui ? Un tunnel sous, ou un pont sur, le lac ? »... Et on lui renvoie même aussi sa propre réponse : « c'est un projet pour le XIXe siècle, ça, pas pour le XXIe ».

« Il n'y aura pas de rue Brelaz (à Lausanne) et, avec les années, on m'oubliera peu à peu », se résigne le Syndic de Lausanne, Daniel Brelaz, membre de l'exécutif municipal depuis 26 ans, et qui cessera de l'être après les Municipales de fin février (il n'est plus candidat). Bon, il peut se rassurer : à Genève, on a proposé de donner à des rues ou des places les noms de Georges Haldas (mort il y a cinq ans), Luigi Bertoni mort il y a septante ans) et Sébastien Castellion (mort il y a 500 ans). Patience, Daniel, patience...

La Ville de Genève propose désormais des supports de communication écrite en cinq langues, outre le français (encore heureux), choisies en fonction du nombre de leurs locuteurs, le pourcentage de ces locuteurs qui ne parlent pas le français, et le risque d'isolement qu'ils et elles courent si on ne s'adresse pas à elles (des permanences multilingues ont également été mises sur pieds dans les « points info-services » de la Ville). Et donc, ont été choisis l'anglais, le portugais, l'espagnol, l'albanais et l'arabe. A Genève, 32% des étrangers, 18 % des Suisses d'origine étrangère (naturalisés) et 50 % des autochtones (les « de souche », donc) sont monolingues. Mais des fois, on se demande dans quelle langue ils le sont. Surtout quand ils siègent au Conseil municipal.

« L'Avenir des Vernets divise la gauche », titrait « La Tribune de Genève » du 3 février. Eh bien non : ce n'est pas « l'avenir des Vernets » qui « divise la gauche », c'est la facture du déménagement de la caserne. Nul à gauche ne s'oppose à la construction de logements, dont une majorité de logements d'utilité publique, là où s'incruste l'actuelle caserne, et nul, à gauche, ne tient à ce que l'armée suisse occupe un espace qui devrait être affecté à ces logements. La question qui divise, c'est qui va payer le déménagement de l'armée des Vernets à Meyrin ? le canton de Genève, ou la Confédération -puisqu'après tout, c'est de son armée à elle qu'il s'agit : cela fait tout de même plus d'un siècle et demi (depuis la « Grande Guerre du Sondrebond ») qu'il n'y a plus d'armées cantonales dans ce pays -alors pourquoi devrait-il encore y avoir des casernes et des terrains d'exercices payés par un canton ?





Commentaires

Articles les plus consultés