Dans la rue le 28 mai, dans les urnes le 5 juin : Comptes de printemps
C'est le printemps : on fait les comptes politiques d'un épisode
navrant, lors duquel la droite municipale s'est attaquée à un budget
excédentaire proposé par un Conseil administratif unanime, et donc
aux prestations et aux activités qu'il finance, pour la seule raison
qu'il lui fallait manifester son existence à elle : plus de 9500
signatures au bas du référendum contre les coupes dans les
subventions et les fournitures municipales, et presque autant au bas
du référendum contre la coupe dans les "fonds généraux" de la
culture, ont été déposées au début de l'année. C'était au-delà du
double du nombre de signatures requises. Ce soutien massif au double
référendum, qui a donc doublement abouti, a été l'oeuvre d'une
mobilisation commune des associations et des acteurs des champs
social et culturel, des syndicats et des partis de gauche. On votera
donc en Ville de Genève, dans un peu plus d'un mois, contre
l'attaque stupide portée par la droite coagulée, sans aucune
concertation avec qui que ce soit (elle s'est même fait engueuler
par ses baillis cantonaux), au fonctionnement même de la commune, à
son engagement social et culturel, à son soutien à la culture
émergente. Et même à son fonds de lutte contre le chômage.
Un peu comme on met le nez du chat dans ses fèces
Avec l'attaque de la droite aux engagements municipaux, s'ajoutant à celle portée par la droite cantonale aux engagements cantonaux, à la complexification des exigences comptables imposées aux destinataires des subventions et aux menaces pesant sur les engagements fédéraux, c'est bien à une offensive générale contre les engagements sociaux et culturels des collectivités publiques qu'on assiste. Et c'est bien un coup d'arrêt à cette offensive qu'il s'agit de donner le 5 juin prochain, en refusant les coupes budgétaires municipales. Manière aussi de mettre la droite municipale -et au-delà d'elle, sa grande sœur cantonale, face aux conséquences de ses propres actes. Un peu comme on met le nez du chat dans ses fèces quand il les a posées hors de sa caisse.
Quoi de plus absurde qu'une coupe linéaire ? Que manifeste-t-elle, sinon l'incapacité de faire des choix (le paradoxe amusant étant que la droite qui manifeste ainsi sa propre incapacité de choisir ne cesse d'en faire le reproche... au Conseil administratif) ? La droite municipale avait été incapable de répondre par des propositions articulées, précises, argumentées, au projet de budget (qui produisait un excédent de recettes sur les dépenses) présenté par l'exécutif municipal..."Nous n'avons jamais eu l'intention de nous attaquer aux artistes", a geint le PDC de la Ville de Genève après le succès du référendum lancé contre les coupes budgétaires que le PDC a contribué à imposer... dans les subventions à la culture et les fonds généraux destinés aux artistes... et le chef du groupe PDC au Conseil municipal d'expliquer (dans la "Tribune de Genève" du 23 janvier : "nous souhaitons simplement un contrôle sur la politique culturelle". C'est cela, voui. Et si vous commenciez par avoir un contrôle sur vos propres votes et leurs conséquences ? Des conséquences immédiates : le référendum lancé contre les coupes budgétaires municipales n'a pas eu d'effet suspensif, et les subventions ont donc été ratiboisées. Ce que leurs destinataires ont perdu leur sera bien restitué une fois que le "non" à ces coupes aura vaincu dans les urnes, mais d'ici là, les effets des âneries de la droite coagulée auront bien été perceptibles. Un bon argument pour le "non", d'ailleurs.
On votera le 5 juin. Certainement une bonne date pour débarquer contre la bêtise comptable... Surtout qu'une semaine avant, on aura pris de l'exercice dans la rue : Le 22 avril, une délégation du Conseil d'Etat et les représentants de la fonction publique cantonale sont supposés entamer un nouveau "round de négociations". Le Comité unitaire de lutte contre les politique d'austérité ne se fait pas d'illusions sur les possibilités de faire accoucher ces négociations d'un accord acceptable pour le personnel (le président de la Communauté genevoise d'action syndicale rappelle en outre qu'aucun des accords signés en décembre avec le Conseil d'Etat pour faire cesser la grève n'a été respecté par le gouvernement), et la CGAS appelle, pour le 28 mai, à une manifestation unitaire, que les partis de gauche et les milieux associatifs soutiennent.
Le 28 mai, la rue parlera (la démocratie y est née). Le 5 juin, les urnes parleront (la démocratie y aboutit). Au printemps, on coupe les coupes.
Un peu comme on met le nez du chat dans ses fèces
Avec l'attaque de la droite aux engagements municipaux, s'ajoutant à celle portée par la droite cantonale aux engagements cantonaux, à la complexification des exigences comptables imposées aux destinataires des subventions et aux menaces pesant sur les engagements fédéraux, c'est bien à une offensive générale contre les engagements sociaux et culturels des collectivités publiques qu'on assiste. Et c'est bien un coup d'arrêt à cette offensive qu'il s'agit de donner le 5 juin prochain, en refusant les coupes budgétaires municipales. Manière aussi de mettre la droite municipale -et au-delà d'elle, sa grande sœur cantonale, face aux conséquences de ses propres actes. Un peu comme on met le nez du chat dans ses fèces quand il les a posées hors de sa caisse.
Quoi de plus absurde qu'une coupe linéaire ? Que manifeste-t-elle, sinon l'incapacité de faire des choix (le paradoxe amusant étant que la droite qui manifeste ainsi sa propre incapacité de choisir ne cesse d'en faire le reproche... au Conseil administratif) ? La droite municipale avait été incapable de répondre par des propositions articulées, précises, argumentées, au projet de budget (qui produisait un excédent de recettes sur les dépenses) présenté par l'exécutif municipal..."Nous n'avons jamais eu l'intention de nous attaquer aux artistes", a geint le PDC de la Ville de Genève après le succès du référendum lancé contre les coupes budgétaires que le PDC a contribué à imposer... dans les subventions à la culture et les fonds généraux destinés aux artistes... et le chef du groupe PDC au Conseil municipal d'expliquer (dans la "Tribune de Genève" du 23 janvier : "nous souhaitons simplement un contrôle sur la politique culturelle". C'est cela, voui. Et si vous commenciez par avoir un contrôle sur vos propres votes et leurs conséquences ? Des conséquences immédiates : le référendum lancé contre les coupes budgétaires municipales n'a pas eu d'effet suspensif, et les subventions ont donc été ratiboisées. Ce que leurs destinataires ont perdu leur sera bien restitué une fois que le "non" à ces coupes aura vaincu dans les urnes, mais d'ici là, les effets des âneries de la droite coagulée auront bien été perceptibles. Un bon argument pour le "non", d'ailleurs.
On votera le 5 juin. Certainement une bonne date pour débarquer contre la bêtise comptable... Surtout qu'une semaine avant, on aura pris de l'exercice dans la rue : Le 22 avril, une délégation du Conseil d'Etat et les représentants de la fonction publique cantonale sont supposés entamer un nouveau "round de négociations". Le Comité unitaire de lutte contre les politique d'austérité ne se fait pas d'illusions sur les possibilités de faire accoucher ces négociations d'un accord acceptable pour le personnel (le président de la Communauté genevoise d'action syndicale rappelle en outre qu'aucun des accords signés en décembre avec le Conseil d'Etat pour faire cesser la grève n'a été respecté par le gouvernement), et la CGAS appelle, pour le 28 mai, à une manifestation unitaire, que les partis de gauche et les milieux associatifs soutiennent.
Le 28 mai, la rue parlera (la démocratie y est née). Le 5 juin, les urnes parleront (la démocratie y aboutit). Au printemps, on coupe les coupes.
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