Budget de la Ville de Genève : Coupez les coupes !




Les Genevois n'ont pas élu un Conseil administratif de gauche pour lui faire mener une politique de droite

Les coupes budgétaires votées par la majorité de droite coagulée du Conseil municipal de Genève se montent au total à 7,6 millions de francs, sur un budget de presque 1,2 milliard. Une paille budgétaire. Mais une poutre pour nombre de victimes de ces coupes -dont on n'aura garde d'oublier qu'elles
s'ajoutent à celles opérées par la même droite mêmement coagulée au niveau cantonal.

A quoi allons-nous voter "non" le 5 juin ?
D'abord, à une réduction de 2,5 % (soit 4,4 millions) des lignes budgétaires 31 couvrant les mandats extérieurs et les achats de la Ville de Genève, des uniformes des pompiers aux livres des bibliothèques, ainsi que la plupart des lignes couvrant les frais d'entretien des locaux et bâtiments municipaux, y compris les lignes d'entretien de la Gérance Immobilière Municipale, du Service des Sports et du Service des Ecoles.
Ensuite, à une réduction de 2 % (soit de 3,2 millions) de presque toutes les subventions municipales. La droite coagulée prétend avoir exempté le sport, la petite enfance et la Grand Théâtres de ces coupes budgétaires ? c'est faux : celle opérée dans les "lignes 31" réduit les moyens consacrés aux partenariats pour les cours de sport pour les enfants et les activités "sport séniors", ainsi que ceux consacrés à l'entretien des infrastructures sportives, et elle a coupé près de 200'000 francs dans la subvention accordée à l'orchestre attitré du Grand Théâtre (l'OSR).
Enfin, à une réduction de 10 % (soit 700'000 francs) des Fonds généraux culturels, destinés à soutenir des projets précis, le plus souvent émanant d'acteurs de la culture émergente. A quoi s'ajoutent, ou ce que précisent, une réduction de 600'000 francs du budget du fonds municipal de lutte contre le chômage, une réduction de moitié des subventions au fonds de soutien à l'innovation, et la  suppression de l'"incubateur social" Essaim...
La varlope de la droite coagulée est même passée sur les prestations municipale aux personnes âgées : 300'000 francs ont été coupés dans les subsides complémentaires aux rentes AVS et AI...

Les référendums lancés, avec succès, contre ces coupes n'en ont pas suspendu l'application : leurs victimes ont fonctionné jusqu'à présent avec des allocations amputées, reportant à l'après-vote du 5 juin la décision de supprimer ou non des prestations, ou des postes de travail, ou des spectacles, ou des aides sociales. Si le vote est celui que nous souhaitons, les lignes budgétaires initiales, celles qui étaient proposées par le Conseil administratif, seront rétablies (les coupes étant annulées), et les sommes amputées seront réaffectées, rétroactivement, à ceux à qui elles étaient attribuées Beaucoup de bruit pour rien, alors ? Que non pas. Il s'agit bien, en votant "non", de donner un signal d'arrêt (quitte à devoir relancer des référendums si la droite coagulée, ou hémorragique, s'obstine, comme elle l'a annoncé, à utiliser le rabot et les ciseaux au lieu de ses têtes) à une politique visant à faire payer aux chômeurs en fin de droit, aux sdf, aux retraités, au tissu culturel, aux petites entreprises naissantes ou à naître et aux services publics, le cadeau qu'elle entend faire aux multinationales en fixant au plus bas leur taux d'imposition, dans le cadre de la RIEIII.

Les Genevois n'ont pas élu un Conseil administratif de gauche pour lui faire mener une politique de droite. Le 5 juin, ils auront à le clamer, le plus haut et le plus fort possible, pour que même la majorité d'occasion qu'on se trimballe au Conseil municipal l'entende. Et la connaissant sourde, il vaudra mieux gueuler très fort. Et voter très "non", très nombreux, pour la dissuader de recommencer.

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