Brèves


L'Office fédéral de la statistique a publié l'état de la représentation des partis politiques dans les exécutifs et les délibératifs des villes suisses (soit les communes de plus de 10'000 habitants).  C'est le PLR qui dispose du plus grand nombre de sièges à la fois dans les exécutifs et les législatifs des villes (23% des sièges dans les parlements et 29% des sièges dans les gouvernements), suivi du PS, et du PDC dans les exécutifs et de l'UDC dans les délibératifs. Mais cette première place du PLR est essentiellement due à ses succès en Romandie et au Tessin, et dans les villes de moins de 50'000 habitants. Dans les villes de plus de 50'000 habitants, c'est le PS qui est le mieux représenté, avec 40 % des sièges. De même, dans les délibératifs, la gauche (Verts compris) détient 48 % des sièges dans les plus grandes villes. Dans les plus petites villes (moins de 50'000 habitants), c'est l'UDC qui arrive en tête en Alémanie (24 % des sièges) devant le PS (21 %), et le PLR en Romandie et en Suisse italienne (29 et 33 %). Bref, plus les villes sont grandes, plus elles sont à gauche. Et plus elles sont petites, plus l'UDC y a de succès. On vous fait grâce des conclusions qu'on pourrait en tirer sur le parallélisme des petitesses urbaines et politiques, mais on n'en pense pas moins.

A Genève, le nombre d'oppo-sitions aux ordonnances pénales du service des contraventions a littéralement explosé, en passant de 2800 en 2013 à 14'000 en 2016. Soit 400 % d'augmentation en trois ans. Et près d'un tiers de ces oppositions finissent devant un juge. Et comme les juges sont débordés, il va falloir affecter des auxiliaires juridiques et des juges suppléants au traitement de ces affaires pécadilleuses (principa-lement liées à des infractions au code de la route), histoire d'éviter qu'elle soient prescrites (1500 pourraient l'être, sinon). Evi-demment, les juges suppléants affectés à ce boulot ne pourront donc plus suppléer aux titulaires pour des affaires plus sérieuses. Résultat : les suppléants et les titulaires, débordés, n'arrivent plus à traiter leurs dossiers à temps. Mais entendent gueuler contre les lenteurs de la justice ceux qui mobilisent la justice pour ne pas avoir à payer leurs contraventions. Enfin, l'essentiel est que Genève tienne son rang de capitale de la quérulence. Normal, pour une ville qui doit compter la plus forte proportion d'avocats au monde par rapport à la population résidente. Notez bien qu'elle doit aussi compter la plus forte proportion de psychiatres. Y'a de la logique, là-dedans. Un rapport de cause à effet. Faudrait juste savoir quelle est la cause et quel est l'effet : sont-ce les cinglés qui nécessitent des psychiatres ou les psychiatres qui produisent les cinglés (quand ils ne le sont pas eux-mêmes) ? Sont-ce les conflits qui nécessitent les avocats ou les avocats qui produisent les conflits ?

Dès le lundi de Pâques, les exécutions capitales devaient se succéder à un rythme accéléré en Arkansas (un Etat plouc des USA). Parce qu'il y a eu plus de crimes et plus de condamnations ? Non : parce qu'à la fin du mois, le produit utilisé pour les exécutions (par injection), le midazolam (une inven-tion suisse) ne sera plus disponible. Alors on va se grouiller de liquider les stocks, même si l'efficacité du produit est douteuse: en 2014, un condamné à mort a mis deux heures d'agonie pour mourir. La qualité suisse, c'est plus ce que c'était. Et c'est là qu'on voit qu'on a tort d'abandonner les bonnes vieilles méthodes éprouvées de mise à mort : même pas la chambre à gaz ou la chaise électrique (il peut y avoir coupures de gaz ou d'électricité), mais la pendaison ou la décapitation, y'a jamais de pénurie de cordes de chanvre ou de haches. L'écartèlement, c'était pas mal non plus, suffisait de quatre boeufs ou de quatre chevaux et hue ! Ou la crémation à vif : quelques fagots, une allumette, et le tour est joué. Il attend quoi, Trump, pour en revenir aux  traditions ?

Les Français vont élire leur président, ou leur présidente. Et l'incertitude règne. Mais nous, ici, du bon côté (forcément, c'est le nôtre) de la frontière, on ne risque pas grand chose, nous explique le chef économiste de la banque Lombard Odier : les Français peuvent élire qui ils veulent, même Le Pen, même Mélenchon, on est prêts : « si Marine Le Pen est élue, le franc va s'apprécier ». Le franc suisse, donc, le franc qu'on «apprécie», le vrai franc, notre franc à nous, pas le franc CFA des métèque ou le franc français que d'aucuns voudraient rétablir. La Banque Nationale Suisse a d'ailleurs pris ses précautions : elle a acheté de l'or et des emprunts allemands, elle achètera de l'euro (ou du franc frouze) pour maintenir un cours supportable pour l'économie suisse. Le franc (le vrai, le fort, le nôtre) vaudra quand même plus cher face à l'euro. Un franc suisse pourrait même valoir plus qu'un euro, et des capitaux pourraient venir se réfugier en Suisse (on a l'habitude). Bon, et alors ? On ira faire nos courses à Annemasse pour encore moins cher qu'aujourd'hui et les com-merçants genevois hurleront à la mort... La routine, quoi...

« Même une personne aussi abjecte que Hitler n'est pas tombée aussi bas que d'utiliser des armes chimiques. (...) Hitler n'a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu'Assad » (Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump, à propos de l'usage d'armes chimiques par le régime de Bachar el Assad). Donc, de quatre choses l'une :
1. Les chambres à gaz n'ont jamais existé
2. Elles ont existé, mais on n'y a gazé que des poux
3. Elles ont existé, mais on n'y a utilisé que des huiles essentielles bios
4. Le porte-parole de Trump est un sombre connard.

Les adversaires de Mélenchon à la présidentielle française ont dénoncé sur tous les tons son idée que la France rejoigne, par la Guyane et aux Antilles, l'«Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique» (Alba), où on retrouve entre autres le Vénézuéla et Cuba. Et voilà Méluche suppôt du stalinisme tropical et de Chavez. Zont juste oublié, les dénon-ciateurs, que dans Alba, on retrouve aussi des paradis fiscaux très libéraux, genre Grenade, Ste Lucie, Antigua... l'est pas si sectaire, finalement, le Chon...

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