Fonds de tiroir


L'« Affaire Buttet » n'a pas seule-ment abouti à la démission du PDC valaisan accusé de harcèlement de son mandat de Conseiller national, elle a aussi accouché d'un « service d'écoute » du Parlement fédéral pour les victimes de harcèlement. Et le Parlement a même jugé indispen-sable de publier une sorte de « b.a-ba du harcèlement et du flirt », destiné à ceux qui ne sauraient pas distin-guer l'un de l'autre. Et donc, on leur explique que le flirt est « une évolution réciproque » souhaité par les deux personnes concernées alors que le harcèlement est « un rap-prochement unilatéral » imposé à une personne par une autre. Fallait l'expliquer ? Faut croire. La pro-fesseure de droit Karine Lempen reconnait « que c'est un peu malheu-reux de devoir l'enseigner à des adultes ». En effet, mais c'est le lot de toutes les campagnes d'alpha-bétisation, non, de s'adresser à des adultes ? Mais là, c'est vrai, qu'il faille l'expliquer à des élus fédéraux, c'est quand même « un peu malheu-reux ». Et pas qu'« un peu », en fait.

La droite municipale genevoise est déçue, déçue, déçue du gouverne-ment cantonal genevois (à majorité de droite) : il n'a pas condamné le Maire de Genève au pilori, ou à l'exil, ou à la roue, pour avoir bricolé lui-même la brochure de votation municipale sur les coupes budgétaires. Il lui a seulement collé une contrebûche de 5000 balles. Si on peut même pas compter sur les baillis cantonaux de droite pour mettre au pas les maires de gauche, ousqu'on va, hein, on vous le demande ? Et le chef du groupe PDC au Conseil municipal de geindre : 5000 balles, c'est pas beaucoup  « au regard du coût politi-que et financier de cette affaire, à savoir une votation annulée et une nouvelle votation à organiser  »... euh... c'est qui, déjà, qui a demandé l'annulation de la votation ? ça serait pas... euh... la droite muni-cipale ? Manquerait plus qu'elle la perde, cette nouvelle votation (le 4 mars prochain), elle aurait l'air aussi maligne que Mariano Rajoy hier soir, après la reconduction d'une majorité indépendantiste au parlement catalan, et le coup de pied au cul reçu par son propre parti aux élections régionale catalanes...

Deux informations locales genevoises, pour bien finir l'année : dans le hall de l'Université, le poudré du barreau a été encrémé. Marc Bonnant, qui se rendait à un débat, s'est fait tartiner de crème Chantilly par une petite demie-douzaine d'individus grimés, portant chapeau melon et fausses moustaches, au cri de « entartons, entartons, entartons les fascistes de salon ». Alors qu'ils ne balançaient pas des tartes, seulement de la crème. Et puis, « fasciste », c'est quand même un peu escessif. « de salon », en revanche... « Sur le moment, je ne l'ai pas bien pris », a avoué l'avocat. Ben quoi ? la Chantilly sans pâte à gâteau dessous, c'est quand même mieux que la pâte sans la crème, non ? Et puis, autre info essentielle : une mémé à chienchien a été acquittée de l'amende de 350 francs qu'elle s'était prise parce que son caniche nain avait pissé sur le trottoir. Le tribunal de police a retenu qu'il ne voyait pas ce que la mamy aurait pu faire pour empêcher Michka (c'est le nom du clebs) de pisser. Euh... lui balancer de la crème Chantilly sur la truffe ?

Dans le quartier des Augustins, pas loin de l'Hôpital Universitaire de Genève, un « salon de massage » (officiellement, parce qu'en réalité, ça a tout l'air d'être plutôt un bordel) a été ouvert dans un immeuble d'habitation. Et les locataires craquent : des clients roupillent (ou cuvent) dans les couloirs, toute la nuit les portes claquent, les ascenseurs grondent, les prostituées circulent... La police a été alertée, elle a contrôlé tout ça et a conclu que les prostituées avaient les autorisations nécessaires, et le bordel aussi. Quant à la régie, elle assure qu'elle n'a pas été mise au courant de l'activité du petit commerce mis en cause. Mais vous connaissez les g'nevois : toujours à râler... Ah ben faudrait leur dire que quand on veut une ville vivante et des quartiers animés (de bonnes intentions), faut bien accepter quelques petits désagréments dans la vie quotidienne, non ?

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