Fonds de tiroir
Le Conseil administratif de la Ville de Genève avait présenté au Conseil
municipal les comptes 2016 de la Ville, que la droite s'était empressée
de refuser, tout en admettant qu'ils étaient sincères et exacts,
autrement dit qu'ils reflétaient fidèlement les dépenses et les recettes
de la Ville en 2016. Refus des comptes, donc, le 27 septembre dernier,
par la droite municipale. Et du coup, par le Conseil municipal. C'est
grave, docteur ? Non, c'est pas grave. Et même, on s'en fout, et le
Conseil administratif tout autant, vu que l'autorité de surveillance,
c'est-à-dire le Conseil d'Etat, décisionnaire en la matière, les a, lui
validés le 10 novembre, en même temps que les dépenses budgétaires
supplémentaires, par une décision qui relève, suavement, que les comptes
sont justes et que leur refus par le Conseil municipal « est motivé par
des raisons purement politiques et non de droit ». En clair, parce que
la majorité du Conseil municipal est de droite et d'extrême-droite et
que la majorité du Conseil administratif est de gauche. Et que la
première majorité a voulu montrer à le seconde qu'elle existait. Pour
montrer qu'elle sert à quelque chose, évidemment, faudrait pouvoir faire
mieux. Mais à l'impossible on ne la tiendra pas.
La Jeunesse socialiste suisse a adopté en septembre un « papier de position » réclamant notamment la semaine de travail de 25 heures. Elle explique que ces 25 heures suffisent amplement, vu l'augmentation de la productivité, à répondre à tous les besoins, et même toutes les envies auxquelles il y a un sens à répondre, et qu'au fond, le temps de travail ayant déjà diminué de moitié depuis la révolution in-dustrielle, il n'est pas absurde de le réduire aujourd'hui d'un peu plus du tiers, en précisant qu'il s'agit bien du travail lié à une rémunération, et pas du travail en général -dont la plus grande partie, mesurée en temps, n'est pas rémunérée. Donc, allez les djeuns, au boulot militant pour réduire le temps de boulot salarié !
Le professeur Markus Freitag, politologue, a réalisé la première (dit-on) étude de personnalité de l'électeur suisse. Il a évalué 14'000 interviews réalisés entre 2012 et 2016 pour répartir les citoyens en cinq groupes selon leur personnalité type, puis s'est demandé comment et pour quel parti chaque groupe votait de préférence et quels media il consultait le plus fréquemment. On est dans les simplifications et les types généraux, genre Hippocrate et ses quatre « tempé-raments » : sanguin, flegmatique, mélancolique et colérique, qui deviennent ici cinq « personnalités » sur un modèle américain des années cinquante : ouvert à l'expérience, consciencieux, extraverti, agréable et névrotique. On vous avait prévenu, c'est de la vulgarisation. Résultat ? d'abord, ce lieu commun un tantinet machiste : les femmes sont plus extraverties, plus ouvertes, plus consciencieuses et plus en quête d'harmonie, mais émotionnellement plus instables. Ensuite, sur les choix politiques, les « consciencieux » et les «ouverts» votent plus souvent que les autres, les « névrotiques » s'abstien-nent plus souvent. Et pour ce qui est des choix de partis : les « conscien-cieux » expriment un besoin d'ordre, ont le sens du devoir, respectent les règles, aiment le statu quo, sont contre les dépenses sociales, l'adhésion à l'Union Européenne et l'immigration et votent UDC ou PLR. Les «ouverts» aiment le changement et les réformes, mais pas les normes existantes et l'ordre établi, sont tolérants et prennent des risques pour eux-mêmes, sont ouverts à l'immigration et votent... surprise... PS ou Verts. Les «extravertis» sont sociables, commu-nicatifs, chaleureux, mais vite contrariés. Il n'aiment ni l'Union Européenne ni les règlements, sont consuméristes et votent à droite (UDC, PLR, Verts libéraux). Les «agréables» sont altruistes, optimistes et ont l'esprit d'équipe, sont ouverts à l'Europe, écolos, favorable à la solidarité sociale et votent PS, Vert ou PDC. Enfin, les « névrotiques » sont (qui l'eût cru ?) inquiets, stressés et mécontents de la démocratie actuelle. Ils sont favorables aux compromis et à l'Europe, mais pas à l'immigration. Et ils votent au « centre gauche » (c'est où ?). Ouala. Vous savez tout. Pas tout sur la politique, mais tout pour meubler une conversation de bistrot sur la politique. C'est-y pas l'essentiel ?
La Jeunesse socialiste suisse a adopté en septembre un « papier de position » réclamant notamment la semaine de travail de 25 heures. Elle explique que ces 25 heures suffisent amplement, vu l'augmentation de la productivité, à répondre à tous les besoins, et même toutes les envies auxquelles il y a un sens à répondre, et qu'au fond, le temps de travail ayant déjà diminué de moitié depuis la révolution in-dustrielle, il n'est pas absurde de le réduire aujourd'hui d'un peu plus du tiers, en précisant qu'il s'agit bien du travail lié à une rémunération, et pas du travail en général -dont la plus grande partie, mesurée en temps, n'est pas rémunérée. Donc, allez les djeuns, au boulot militant pour réduire le temps de boulot salarié !
Le professeur Markus Freitag, politologue, a réalisé la première (dit-on) étude de personnalité de l'électeur suisse. Il a évalué 14'000 interviews réalisés entre 2012 et 2016 pour répartir les citoyens en cinq groupes selon leur personnalité type, puis s'est demandé comment et pour quel parti chaque groupe votait de préférence et quels media il consultait le plus fréquemment. On est dans les simplifications et les types généraux, genre Hippocrate et ses quatre « tempé-raments » : sanguin, flegmatique, mélancolique et colérique, qui deviennent ici cinq « personnalités » sur un modèle américain des années cinquante : ouvert à l'expérience, consciencieux, extraverti, agréable et névrotique. On vous avait prévenu, c'est de la vulgarisation. Résultat ? d'abord, ce lieu commun un tantinet machiste : les femmes sont plus extraverties, plus ouvertes, plus consciencieuses et plus en quête d'harmonie, mais émotionnellement plus instables. Ensuite, sur les choix politiques, les « consciencieux » et les «ouverts» votent plus souvent que les autres, les « névrotiques » s'abstien-nent plus souvent. Et pour ce qui est des choix de partis : les « conscien-cieux » expriment un besoin d'ordre, ont le sens du devoir, respectent les règles, aiment le statu quo, sont contre les dépenses sociales, l'adhésion à l'Union Européenne et l'immigration et votent UDC ou PLR. Les «ouverts» aiment le changement et les réformes, mais pas les normes existantes et l'ordre établi, sont tolérants et prennent des risques pour eux-mêmes, sont ouverts à l'immigration et votent... surprise... PS ou Verts. Les «extravertis» sont sociables, commu-nicatifs, chaleureux, mais vite contrariés. Il n'aiment ni l'Union Européenne ni les règlements, sont consuméristes et votent à droite (UDC, PLR, Verts libéraux). Les «agréables» sont altruistes, optimistes et ont l'esprit d'équipe, sont ouverts à l'Europe, écolos, favorable à la solidarité sociale et votent PS, Vert ou PDC. Enfin, les « névrotiques » sont (qui l'eût cru ?) inquiets, stressés et mécontents de la démocratie actuelle. Ils sont favorables aux compromis et à l'Europe, mais pas à l'immigration. Et ils votent au « centre gauche » (c'est où ?). Ouala. Vous savez tout. Pas tout sur la politique, mais tout pour meubler une conversation de bistrot sur la politique. C'est-y pas l'essentiel ?
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