Fonds de tiroir


Autopub : Notre indispensable manuel de survie des socialistes en milieu hostile, « Le socialisme, ou comment NE PAS s'en débarrasser », vient de sortir. Il est publié par les éditions de l'Aire. Qui viennent de sortir le premier bouquin de Didier Burkhalter, « Enfance de terre ». On est très flatté d'avoir le même éditeur qu'un ancien président de la Confédération. Mais faut rien en déduire quand à nos ambitions personnelles : on ne rêve que d'être le gourou de toute la gauche, c'est moins fatigant et on peut se contenter d'une autoproclamation. Qu'on trouvera donc dans toutes les bonnes librairies, et même quelques mauvaises, qu'on pourra commander directement à l'éditeur (http://www.editions-aire.ch/)  et dont on pourra discuter  au Salon du Livre MERCREDI 25 AVRIL de 16 à 18 heures au stand des Editions de l'Aire. Si le fond de l'Aire ne vous effraie pas.
couverture
      bouquin PH
   

Encarté dans la « Tribune (encore) de Genève » de samedi, on a trouvé un supplément autopromotionnel de Tamedia (le groupe propriétaire de la « Julie »), qui célèbre ses 125 ans. Le supplément était plus épais que le canard, il était parsemé de charmantes annonces publicitaires (de Mercedes-Benz, la Migros, la Coop, Emil Frey, Fust,Agfa, Kodak... mais pas les syndicats du secteur, on se demande pourquoi...) félicitant Tamedia pour ses 125 ans, et les rubriques du supplément portaient des titres roboratifs : «une base solide pour l'avenir du journalisme », « un journalisme plus intelligent », « Dévoiler ce qui n'aurait jamais dû l'être », « Débats secrets, honneur bafoué »... On espère que les collaborateurs du groupe, en particulier, auront apprécié : en août dernier, Tamedia annonçait qu'il n'y aurait plus que deux rédactions (une germanophone et une francophone), centralisées à Zurich et Lausanne, pour les rubriques suisses, internationales, économiques et sportives de tous les titres du groupe... avec à la clef des dizaines de licenciements et de suppressions de postes... Du coup, il a une drôle de gueule et un drôle de goût, le gâteau d'anniversaire...

Une correspondante bien inspirée nous a transmis une lettre de La Poste (un service public, donc, sauf erreur...) qui lui annonce qu'avec « plusieurs fabricants renommés de biens de consommation », elle (La Poste, donc) aimerait « en savoir plus sur l'acceptation et l'impact d'échan-tillons dans les boîtes aux lettres », et qu'elle a donc décidé de distribuer régulièrement aux habitants de «zones données » (et notre correspondante a l'immense chance d'habiter dans une de ces « zones données ») des échan-tillons spécialement sélectionnés. Et qu'elle va donc (l'habitante, pas La Poste) recevoir chaque mois, même si elle ne le demande pas, « un échan-tillon fort attrayant », pour tester chez elle le produit, «en toute tranquillité». A moins que, mauvaise tête,, elle ait placé sur sa boîte aux lettres l'auto-collant des mauvaises têtes anti-consuméristes « Non merci, pas de publicité » (la Poste lui envoie, au cas où, un autocollant contraire «Publi-cité OK». Faut les éduquer, les mauvaises têtes...). En attendant quoi, elle lui annonce trois échantillons à venir : un couscous lyophilisé « prêt en cinq minutes », un adoucissant de lessive et des tablettes pour machine à laver la vaisselle. On ne sait pas lequel des trois est mangeable. Ni s'il est suggéré de les mélanger les trois pour obtenir un couscous fissa adoucissant le linge et lavant la vaisselle Notre correspondante nous rappelle, au cas où on l'aurait oublié (mais on ne l'a pas oublié) que La Poste « réalise des bénéfices, paie généreusement sa di-rectrice et ferme des bureaux de poste sans pitié ». Et s'interroge : « la Poste a-t-elle vraiment besoin de nouvelles ressources financières en recourant à cette forme de publicité ? ». La réponse est évidemment non. Mais si jamais, on est prêts à organiser une collecte nationale pour que La Poste se remette à faire son travail de service public postal plutôt que distribuer du couscous lyophilisé. Parce que là, elle frise le ridicule.

« D'ordinaire, les candidats au Grand Conseil genevois assurent leur campagne eux-mêmes », rappelle la correspondante locale du « Temps », dans l'édition de samedi. Aussi a-t-elle été surprise « lorsqu'un chargé de communication très insistant vint nous faire l'article du docteur Philippe Morel, député PLR au Grand Conseil », mais transfuge du PDC et qui aurait pu être tenté par le parti gominatorien (« Genève en Marche »). Et la correspondante de s'interroger : « est-ce bien raison-nable de s'associer à un profes-sionnel des relations publiques alors qu'on n'est que candidat au parlement, sortant de surcroît ? ». Raisonnable, on sait pas. Mais morelien, sûrement, vu que Morel est candidat putatif au Conseil d'Etat, sur n'importe quelle liste, pour sauver le système de santé genevois. Dont nul ne doute (surtout pas Morel) qu'il n'attend que Morel pour être sauvé. Pourquoi il ricane, Mauro Poggia ?

a population genevoise a augmenté de 4'515 personnes en 2017, soit +0,9%, contre +0,6 % en 2016. Pas de quoi s'affoler, donc : la hausse était de 1,7 % en 2015 et 1,8 % en 2014. A fin décembre 2017, la population résidente totale du canton s'établissait à 498'221 habitants, dont 40,2 % d'étrangers (aarrrgh... tous ces métèques... bon, y'en a quand même un paquet qui sont nés ici... d'ailleurs, plus de 6'000 personnes sont devenues genevoises et donc suisses en 2017). Quant à l'immigration proprement dite, en 2017, 22 385 personnes sont arrivées de l’extérieur du canton (d’un autre canton suisse ou d’un autre pays) pour s'installer à Genève. Les immigrés sont presque tous potentiellement actifs : 57 % sont âgés de 20 à 39 ans et 21 % de 40 à 64 ans, ce qui contribue à compenser les effets du vieillissement de la population. Et à remplir les caisses des assurances sociales, qui en ont bien besoin. Ouala. Pourquoi on vous dit tout ça ? Ben, pour vous rassurer : on est encore loin de la surpopulation, dans ce canton dont la majorité de la superficie est en zone inconstructible (agricole ou naturelle). C'est quoi, 500'000 habitants ? Deux arrondissements de Paris ? un quartier de Shanghai ? un bidonville de Rio ou de Lagos ?

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