Fonds de tiroir


Sur son blog, l'ex-rédacteur du chef de la «Tribune (encore) de Genève», Pierre Ruetschi, s'épanche sur l'«affaire» : « Que l'on ne me parle plus du sens de l'Etat de Pierre Maudet (...) (qui) doit démissionner. Et vite. (...) Pierre Maudet m'a trompé. Comme il a trompé 500'000 Genevois ». En comptant les nenfants en bazage et les vioques grabataires ? Le désespoir du maudetiste repenti, c'est beau comme le désespoir d'un cocu.

Manuel Valls est candidat à la Mairie de Barcelone. Simon Brandt est candidat au Conseil administratif (et donc, un jour, à la Mairie) de Genève. Je crois que je vais déposer ma candidature à la succession de Johann Schneider-Amann au Conseil fédéral (et donc un jour à la présidence de la Confédération), moi. Parce que « rire, c'est pon pour la santé »...

Donc Maudet n'est pour rien dans l'adoption d'un projet de centre d'entraînement pour le Servette FC, au Grand Saconnex (cinq stades, 9 hectares de bureaux et de surfaces cmmerciales...) : c'est ce que le nouveau président du Conseil d'Etat, Antonio Hodgers, a assuré. La question se posait, parce que le projet est porté par une société qui appartient à ami de Maudet, un investisseur libanais, Magid Khoury, qui a participé à l'organisation du fameux voyage de Maudet à Abu Dhabi et à sa fête anniversaire dans un bar (l'Escobar), dans lequel un autre copain de Maudet, Antoine Daher, a investi, et dont l'ouverture semble avoir été facilitée par l'ancien chef de cabinet de M le Maudit... Mais c'est vrai que c'est idiot de soupçonner Maudet de s'intéresser à la construction de stades de foot  : lui, c'est des prisons qu'il aime construire. Enfin... quand il peut...

Depuis la rentrée politique du début septembre, le Grand Conseil et le Conseil Municipal de Genève siègent dans les auditoires de deux organisations internationales, l'Union Internationale des Télé-communications pour le premier, l'Organisation Météorologique mondiale pour le second, vu que la salle attitrée des deux parlements genevois, celle de l'Hôtel de Ville, est en travaux... Et ça a changé quoi, ce déménagement, aux débats souvent... comment dire ?... vigoureux dont les parlements genevois sont coutumiers? Ben, à vrai dire, pas grand chose... Bon, on n'intervient plus debout mais assis (et on est d'ailleurs plus confortablement assis), le matériel est plus récent que celui, obsolète, de la vieille salle, et on ne siège plus gauche et droite face à face, mais en ligne, les uns derrière les autres, en hémicycle (la nouvelle salle de l'Hôtel de Ville aura aussi cette disposition). D'aucuns en espéraient que ça allait calmer nos pulsions rhétoriques et gestuelles. Et ça été le cas. Pendant deux heures, lors de la première séance en ces nouveaux lieux. Après quoi, ayant pris nos marques, on a aussi repris un peu nos bonnes habitudes. Fallait pas s'illusionner : ça fait presque 500 ans qu'on s’engueule (et plus si mésentente) dans les parlements genevois, on n'allait pas renier cet héritage pour la futile raison d'un changement de salle. Changement d'herbage réjouit les veaux, paraît-il. Mais on n'est pas des veaux, merde, quoi, alors...

On a appris grâce à la « Julie » qu'un mois avant l'agression violente de cinq femmes par une bande de connards venus de France voisine à la sortie d'un club de la vieille ville, un connard indigène (un Suisse résidant à Genève) avait, lors d'une sopirée dans un autre club, agressé trois femmes à coup de poings. Et que la police est arrivée avant que le connard s'enfuie. Mais ne l'a pas embarqué. Ce qui lui a permis d'agresser une quatrième femme un peu plus tard près d'une boîte de nuit. Faut-il en déduire qu'on traite différemment les agressions contre les femmes selon qu'elles sont commises par des connards in-digènes et résidants ou des connards étrangers et frontaliers ? Non,  quand même, pas dans une ville aussi soucieuse de l'égalité des droits que la nôtre, et un canton doté d'une police aussi efficacer que le nôtre,  quand même...

Déclaration du président de la Confédération, Alain Berset, devant l'assemblée des délégués du PS suisse, le 29 septembre, pour les convaincre de soutenir le « paquet » de réforme fiscale conjuguée à un fincamement supplémentaire (mais temporaire) de l'AVS : « On ne doit pas pouvoir être accusé d'avoir affaibli l'AVS ». Accusé par qui ? par la droite ? Alors comme ça, on doit calibrer nos positions au risque d'être mis en accusation par nos adversaires politiques ? En tout cas, ça va nous permettre de nous doter de programmes très, très courts. Avec le moins de propositions possible. Voire aucune, ce serait encore mieux pour ne pas fâcher la droite.

Promu directeur de la Fête des Vignerons de Vevey, l'ancien député PLR au Grand Conseil de Genève, Frédéric Hohl, bombe le torse dans «Le Temps» : «Nous refusons de payer des millions à Vevey » pour l'utilisation du domaine public de la Ville, nous demandons que la Ville paie des millions pour nous accorder la gratuité de cette utilisation. Quand il sévissait à Genève, Hohl bataillait pour que le canton ne soutienne financièrement ni le Grand Théâtre, ni la Nouvelle Comédie. Et que la Ville seule paie. C'est beau, cette cohérence harpagonesque, non ?

D'aucuns cultivent la nostalgie des jeux anciens, enfouis, révoqués par les jeux sur écran. Ils ont tort. Les jeux anciens ont toujours des amateurs. Bon, d'accord, à jouer autrement que sur un écran, des foius, y'a des risques : ainsi, dans la nuit du 23 au 24 août, aux Charmilles, un jeune homme de 23 ans s'est tiré une balle dans la tête en jouant à la roulette russe. Mais bon, y'en aussi qui se viandent en jouant aux alpinistes sur de vraies montagnes, non ? C'est le prix à payer pour que les traditions ne se perdent pas, non ?

Samedi, on (les socialistes genevois) tiendra congrès cantonal. Et on élira la nouvelle direction du parti : sa présidence, ses vice-présidences, son comité directeur, tout ça. A la présidence, il y aura deux excellentes candidatures concurrentes, et ça fait du bien : celle de Gérard Deshusses et celle de Jacques Friedli, qui dénonce une sorte de clanisme au sein du parti, de répartition des postes au sein d'un même groupe, le cumul des mandats et des fonctions, l'obsession des échéances électorales... Un discours de gauche, quoi. Qui réjouit d'ailleurs Gérard Deshusses, dans «Le Courrier» : « c'est bien que le débat soit ouvert ». Ouais, c'est bien. C'est même une condition pour qu'une organisation politique se voulant démocratique le soit réellement. Pasrce que sans débat, une élection ne vaut rien. Elle n'est qu'une nomination. Une cooptation.

Mail de Pierre Maudet à ses collaborateurs (avant le déluge) : « Je reste fidèle à ce que j'ai toujours soutenu devant les autorités et les médias » (soit sa version initiale, dont il a lui-même reconnu qu'elle était une vérité très alternative) d'un voyage offert par des amis). Bon, en même temps, comme tous les vaudevilles bourgeois nous l'ont appris, la fidélité, c'est comme la vérité arrangée, ça n'a qu'un temps...

Commentaires

Articles les plus consultés