Fonds de tiroir


On a reçu ça, et on en est tout triste :
« Chers vous, clients et amis,
Il y a vingt-six ans, le 5 décembre 1992, Marco Dogliotti et Boris Mabillard reprenaient une petite librairie des Eaux-Vives et se lançaient dans une folle aventure, celle de la librairie le Parnasse. Quelques années plus tard, il y a vingt ans, Carine Fluckiger rejoignait le navire pour une longue traversée littéraire. En 2006, la librairie franchit un cap et s’installa dans de beaux, lumineux et vastes loc…aux en plein centre de Genève. La librairie le Parnasse avait enfin trouvé sa vitesse de croisière et l’équipage avait fière allure. Mais à partir de 2014, des écueils se dressèrent sur sa route, le Parnasse tangua et faillit maintes fois faire naufrage.
Car vous n’ignorez sans doute pas les grandes difficultés que la librairie le Parnasse a connues ces dernières années. Las ! Aujourd’hui, malgré la générosité de beaucoup d’entre vous, malgré la création de l’association Les amis de la librairie le Parnasse, malgré l’opération de crowdfunding et l’organisation d’une fête de soutien, malgré une brève embellie à l’automne dernier, à défaut d’un miracle, la librairie le Parnasse vit ses dernières semaines, sans que nous connaissions toutefois la date du clap de fin de notre aventure, n’étant pas le maître des horloges ni de notre destin. D’où la nécessité de s’inventer une nouvelle vie, de trouver du travail, tâche pour le moins ardue au vu de nos âges, ce que jour après jour, l’expérience ne cesse de nous rappeler. A cela, il faut encore ajouter que nous n’avons ni l’un ni l’autre droit au chômage, puisqu’indépendants. Aussi, tel un canot de sauvetage, nous nous cramponnons tant bien que mal à la librairie, pour l’heure notre seule source de revenu.
C’est pourquoi nous vous invitons à venir à la librairie le Parnasse en cette période de l’avent, afin de partager un moment avec nous et de faire vos achats de Noël - nous avons en effet encore plein de livres en tout genre qui n’attendent qu’à être joliment emballés. C’est aussi la meilleure façon de soutenir deux libraires en voie de disparition.
Dans l’attente de vous voir très vite à la librairie, nous vous adressons d’ores et déjà nos meilleurs vœux pour l’année 2019 et nous vous souhaitons de très belles Fêtes de Noël. »
Carine Fluckiger &
Marco Dogliotti
Librairie Le Parnasse
Rue de la Terrassière 6
CH-1207 Genève
Tél. +41 (0) 22 736 27 26Fax. +41 (0) 22 736 27 90

L'ancien Maire de Genève, et ancien Conseiller d'Etat radical Guy-Olivier Segond a trouvé l'argument massue, définitif, imparable, pour convaincre le PLR de ne pas demander à Pierre Maudet de démissionner : « Si Pierre Maudet démissionne, son siège ira à Sandrine Salerno »... Aaarrrrgh ! Tous aux abris, la sorcière arrive ! On a bien essayé le même argument pour tenter de retenir Barazzone : «Si tu restes pas, ton siège ira à Simon Brandt », mais tout le monde s'est marré...

La Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice a annulé l'invalidation partielle par le Conseil d'Etat de l'initiative populaire municipale «Zero Pub», que le gouvernement avait vidé de sa substance, et renvoyé les juristes de la couronne à leurs études (les mêmes juristes qui ont poussé le même Conseil d'Etat à invalider totalement l'initiative populaire cantonale « Le Plaza ne doit pas mourir »). La Chambre consti-tutionnelle renvoie donc la cause au Conseil d'Etat pour un nouvel examen de la validité de l'initiative, à défaut d'un nouvel examen de la compétence de ses juristes. L'initiative « Zero Pub » demande que l'espace public soit libéré de la publicité com-merciale par voie d'affichage et que les panneaux d'affichage représentant un obstacle à la mobilité, notamment celle des handicapés, soient supprimés. Les juristes du Conseil d'Etat avaient estimé que cette deman-de ne relevait pas des compétences communales. Les juristes de la Cour constitutionnelle ont estimé que les juristes du Conseil d'Etat, et donc le Conseil d'Etat qui les a bêtement suivis, avaient tort. On attend donc (patiemment, vu qu'elle prnd son temps) le verdict des juristes de la Chambre consti-tutionnelle à propos du préavis des juristes du Conseil d'Etat sur l'initiative «le Plaza ne doit pas mourir», signée par plus de 11'000 citoyens et invalidée par une poignée de juristes et quelques ministres. Ce contre quoi nous déposâmes recours. Eh ouais, les droits politiques, c'est aussi une question de nombre.

Souvenez-vous : en avril dernier, une sombre affaire de fraude électorale possible était révélée par la presse. Une dame avait contacté un candidat du parti d'Eric Stauffer, «Genève en Marche» pour lui proposer de lui vendre des votes en sa faveur, en affirmant qu'elle disposait à la fois d'un réseau et de bulletins et d'enveloppes de vote, qu'elle en avait déjà utilisé lors de votations (celle sur la Loi Maudet sur la police, ou pour Guillaume Barazzone lors des Municipales en Ville de Genève en 2017) et qu'elle les proposait à 50 balles par signature sur la carte de vote. Le candidat de GeM avertit la police, qui tend un traquenard, interpelle la brave dame vendeuse de votes. Le procureur général l'interroge, la prend pour une mythomane, la remet à l'eau et abandonne les charges. Mais sept mois plus tard, l'affaire n'est toujours pas classée et des audiences de confrontation sont agendées en janvier prochain. C'est vrai qu'on commençait à en avoir un peu marre, de l'Affaire Maudet. Et qu'une bonne vieille fraude électorale de derrière les fagots, ça nous changerait.

Guillaume Barazzone a donc annoncé qu'il ne se représenterait ni au Conseil administratif de la Ville de Genève en 2020, ni au Conseil national l'année prochaine. Mais quand il rappelle qu'il a remboursé celles de ses dépenses personnelles qu'il avait fait prendre en charge par la Ville, nous, on pourrait rappeler qu'il a facilement pu rembourser des sommes qui dépassent ce que bien des Genevois et voises gagnent en un an. Mais on le rappellera pas. Non. Ah merde, on l'a rappelé.

Le Mouvement Citoyen Genevois s'est longtemps proclamé « ni de gauche, ni de droite », avant de se proclamer « et à gauche et à droite ». Mais en fait, le MCG, il est stalinien. Et en ce moment, il purge. Un ancien député (Henry Rappaz) et un Conseiller municipal (Laurent Leisi) ont été virés pour leurs dérapages racistes, et quatre candidats à la présidence du parti contre la présidente Ana Roch (qui a été réélue en mai), sont en passe de se faire virer aussi pour avoir insulté la présidente, dénoncé le «corporatisme» (policier) du parti et accusé sa direction de mauvaise gestion financière, notamment pour avoir pris en charge une parti des frais de justice du député Thierry Cerutti, condamné pour calomnie à l'encontre des socialistes de Vernier. Mais faut pas croire : c'est pas ça qui va empêcher le MCG de donner des leçons de cohérence et de rigueur à tout le monde. Sauf à lui-même, évidemment, on peut pas penser à tout. Déjà que penser, pour certains, c'est un effort insupportable...

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