Fonds de tiroir


« Le Matin Dimanche » a trouvé en février dernier une nouvelle casserole à accrocher à la batterie de cuisine que traîne déjà Pierre Maudet : l'association de soutien à ses campagnes électorales et référendaire de 2012 à 2018 n'a pas payé d'impôts, alors qu'elle n'en était pas exhonérée. Des centaines de milliers de francs ont transité par l'association, alimentée par des dons. D'ailleurs, le fameux Cercle Fazy-Favon non plus n'a pas payé d'impôts. Bon, et alors ? les oeuvres charitables n'ont pas à payer d'impôts, et aider Maudet, c'est bien une aide à un nécessiteux, non ?

La Ville de Genève est plus grande qu'elle-même, et si Genève est la capitale mondiale du monde mondial, la Commune de Genève est bien la capitale cantonale de toutes les communes du canton. La preuve : le candidat des Verts à au Conseil administratif de Vernier était domicilié en Ville au moment où il a été désigné, et un des candi-dats de solidaritéS à la candidature au Conseil administratif de la Ville est domicilié à Bardonnex. Bon, et alors, c'est quoi le blème ?  ? tant qu'ils ne nous tombent pas de Céligny, ou de Vandoeuvres, hein...

Un petit blanc néonazi australien, ancien instructeur de fitness (on voudrait pas être mauvaise langue, mais quand même, ça situe le niveau du blaireau), a fait un massacre dans deux mosquées néo-zélandaises au nom de la lutte contre le « grand remplacement ». Les aborigènes australiens et les maoris néo-zélandais pourraient lui expliquer ce que c'est vraiment, que le « grand remplacement »...

Dimanche, au premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois, la socialiste Rebecca Ruiz n'a pas été loin d'être élue au premier tour (c'est sûrement l'exemple de l'élection de Pierre Maudet au premier tour de l'élection du Conseil d'Etat genevois qui a retenu l'électorat de gauche vaudois). Avec les 7,4 % obtenus par les deux candidats de la gauche de la gauche, Jean-Michel Dolivo (solidaritéS) et Anaïs Timofte (POP), elle passait largement la barre. Elle l'a d'ailleurs passée à Lausanne, Renens, Morges, Yverdon, Vevey). Même dans des communes, des petites villes (Moudon, Orbe, Cossonay) et des districts de droite, elle devançait nettement le candidat unique du PLR et de l'UDC, l'udéciste Pascal Dessauges, qui a fait à peu près le plein des voix UDC (mais il y eut tout de même moins de bulletins UDC que de bulletins Verts dans les urnes), mais pas celui des voix PLR (entre 15 à 30 % des électeurs PLR, selon les districts, ont voté pour la socialiste), et s'est retrouvé avec 13'000 voix  de retard sur Rebecca Ruiz, malgré les attaques personnelles qui la visaient (et qui ont sans doute resserré les rangs de la gauche). Pour être élu, l'udéciste aurait dû non seulement maintenir son électorat du premier tour, mais récupérer l'électorat PLR qui lui a fait défaut, et y additionner la totalité de l'électorat des « petits candidats », y compris celui de solidaritéS et celui du POP, qu'on voit assez mal basculer sur un udéciste. Bref, l'UDC a fait coïtus interuptus, baissé pavillon et retiré son candidat, Et Rebecca Ruiz a été élue au premier tour, par forfait de son adversaire au second. Quant à la gauche de la gauche, elle a fait acte de présence, mais totalise tout de même, sur ses deux candidatures, suffisamment de suffrages pour espérer obtenir un siège au Conseil national cet automne.
Bref, les Vaudois ont ratifié (avec deux tiers d'abstention) leur fameux « compromis à la vaudoise » : un gouvernement à majorité de gauche et un parlement à majorité de droite. (bon, d'accord, c'est pas seulement un compromis à la vaudoise, puisque les villes genevoises se le farcissent aussi). Rebecca Ruiz le reconnaît d'ailleurs elle-même : « j'ai un profil consensuel, sans doute rassurant ».
A part ça, en Appenzell aussi, l'UDC s'est prise une veste (à l'élection du Grand Conseil). Y'a des dimanches, comme ça, où ce qui sort des urnes a plutôt sympathique figure...

On se réveille (difficilement), on se fait un café, on beurre sa tartine, on ouvre le journal, et qu'est-ce qu'il nous annonce (« Le temps » d'hier) : en vrac, que le successeur possible de Trump (Pence) est encore pire que Trump, qu'on ne pourra pas détruire un astéroïde fonçant sur la Terre avant de se le prendre sur la gueule et que le PS genevois va se retrouver dans l'état du PS français. Mais on ne sait pas dans quel ordre ces bonnes nouvelles vont se concrétiser. Tant qu'à faire, on est assez tentés de prendre l'astéroïde en premier.

On a fait le test du « Calculateur d'empreinte écologique » du WWF (
www.wwf.ch/fr/vie-durable/calculateur-d-empreinte-ecologique/). Résultat : on a un «équivalent CO2 annuel» de 8,88 tonnes contre 13,51 en moyenne suisse. Bon, jusque là, ça va, on salope moins l'environnement que le Suisse moyen. Mais c'est pas une performance : la moyenne annuelle mondiale est de 7,41 tonnes. Donc on est au-dessus. Commentaire du WWF : « Si l'ensemble de la population mondiale vivait de manière aussi exemplaire (que vous), nous n'aurions besoin que de 2.04 Planètes ». Ouais, ben c'est quand même 1,04 de trop... Et le WWF de nous féliciter pour ça : « Bravo! Vous êtes bien meilleur(e) que la moyenne suisse. Nos écoconseils sont là pour vous permettre de réduire encore votre empreinte. Vous pouvez également parler autour de vous de ce que vous faites afin de convaincre d’autres personnes de changer peu à peu de mode de vie ». Ah ben c'est fastoche : suffit de vivre avec 3000 balles par mois...

Comité d’initiative « LE PLAZA NE DOIT PAS MOURIR »
Communiqué de presse
NOUS CONTINUONS A DEFENDRE LES DROITS DEMOCRATIQUES

Le 21 mars 2018, le Conseil d’Etat avait  produit, sur la base de l’ « expertise » de ses juristes, un arrêté invalidant totalement l’initiative « Le Plaza ne doit pas mourir », signée par plus de 11'000 citoyennes et citoyens genevois. Ce faisant, le gouvernement cantonal sortant privait les citoyennes et les citoyens du droit de se prononcer sur ce texte, et ignorait superbement le sens du droit d’initiative populaire législative accordé par la constitution genevoise, et qui fait du peuple lui-même, et non plus seulement du Grand Conseil, le législateur de la République.
En outre, en s’arrogeant l’exclusivité du droit de proposer au Grand Conseil une loi de déclaration d’utilité publique d’un bâtiment, le Conseil d’Etat  privait les députés du droit de proposer eux-mêmes une loi dans ce domaine, ce qui reviendrait à priver les législateurs du pouvoir de légiférer. Nous avions donc fait recours auprès de la Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice contre ce déni de démocratie et cette ignorance volontaire du droit accordé aux citoyennes et citoyens, mais également aux députées et députés, de proposer directement une loi, sans en demander l’autorisation au gouvernement.
Par arrêt du 14 février 2019 (daté du 14 février 2018 dans le texte qui nous en a été communiqué…), la Cour de Justice confirmait la décision d’invalidation prise par le Conseil d’Etat, en reprenant sans distance critique son argumentation.
Nous avons donc fait recours auprès du Tribunal fédéral contre l’arrêt de la Cour de Justice, pour les mêmes raisons que nous avions fait recours contre la décision du Conseil d’Etat :
- défendre un droit démocratique (celui d’initiative populaire législative),
- défendre un droit parlementaire (celui des députés de proposer eux-mêmes une loi)
-défendre un élément irremplaçable du patrimoine architectural genevois (la salle de cinéma « Le Plaza »)

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