Brèves de comptoir


Cinq membres et cinq anciens membres du MCG ont déposé plainte contre le bureau directeur du parti, et remettent en cause le déroulement de l'assemblée générale du 14 mars, qui a désigné un nouveau président (Francisco Valentin) lequel trouve «pathétique» la plainte des « contestataires », que trois autres procédures opposent au parti ou à des membres du parti : une plainte du parti contre un conseiller municipal d'Onex qui continue de se prévaloir de l'étiquette MCG (un maso, quoi...) alors qu'il a été exclu du parti, une plainte dudit conseiller municipal contre le député Thierry Cerutti pour menaces, une plainte du député et conseiller municipal Daniel Sormanni contre les «contestataires» qui ont pris « illégalement » la direction  (et la caisse) d'un syndicat bidon créé par le MCG, et dont ils doivent être les seuls membres. «Tout cela est fait pour nuire au MCG », se plaint son président. Comme si le MCG n'était pas capable de se nuire tout seul à lui-même... comme à Onex, où ce qui reste du parti cantonal envisage carrément d'exclure la totalité de son groupe au Conseil municipal...

Beauté des périodes électorales : les belles promesses qui rendent joyeux tombent sur les électeurs comme flotte à la mousson. Et là, ici, maintenant, ça tombe vert. Pour les élections fédérales, et même, déjà, pour les municipales genevoises de l'an prochain, on va nager dans le vert. Bon, évidemment, ça ne durera pas forcément plus longtemps que la campagne électorale, mais d'ici là, ça va rafraîchir l'atmosphère politique. Parce que tout le monde s'y met. Les Verts, évidemment, le PS, évidemment aussi, qui a fait son virage politique environnemental il y a quarante ans, et la gauche de la gauche, évidemment toujours, mais aussi le PLR, le PDC, et même les cancres environnementaux de la droite de la droite (l'UDC, le MCG). Le PLR veut végétaliser les abris de bus, la PDC veut remplacer le parking en surface des Vernets par un parc... Les Verts, eux, veulent planter un arbre par jour jusqu'en 2030. Et végétaliser les préaux d'école, les arrêts des TPG, les cours intérieures et les toitures (Manque que les stades où on a remplacé le gazon naturel par du gazon artificiel... ce à quoi on a répondu par une motion, qui stagne à l'ordre du jour, demandant de faire le contraire, et de remettre du gazon naturel là où on l'avait remplacé par de l'artificiel... ). Les Verts veulent remettre à l'air libre les nants (les ruisseaux, quoi) enfouis en sous-sol. Ce qu'on avait d'ailleurs nous-même proposé il y a une vingtaine d'années au Conseil Municipal -qui l'avait refusé... Faut être patients, quoi...

On retrouve, en ricanant bêtement, cette info de mars dernier : à Ecublens, un gros chien de combat (un amstaff), qui ne portait pas de muselière et était mal harnaché et mal tenu par celle qui le promenait, a tué un petit épagneul nain que promenait une petite fille et sa grand-mère, qui tenait le petit chien dans ses bras quand le gros s'est jeté sur elle, l'a mordue à la main. Du coup, elle a lâché le toutounet sur lequel le molosse s'est jeté pour le tuer. Résumé par le titre de « 20 Minutes » : «le gros chien a massacré le petit et mordu la dame». Bon, évidemment, «la dame a massacré le gros chien et mordu le petit», ça aurait été bien plus marrant...

On retrouve dans nos archives (les vacances, c'est bien pour faire du tri) les résultats détaillés de la votation fédérale et cantonale du 19 mai, et en particulier les chiffres des votes blancs. Et on s'interroge sur les grosses différences (du simple au plus du double) des pourcentages de votes blancs selon les objets -le vote blanc, rappelons-le, n'est ni un vote nul (il est valable) ni une abstention (c'est un vote). Mais il témoigne au moins d'une incertitude des votants, d'un refus de choisir entre l'acceptation et le refus d'un projet, ou d'un choix de refuser à la fois le projet et les raisons données par ses adversaires de le refuser. Bon, bref, il y a eu 3,17 % de votes blancs à Genève sur la réforme fiscale fédérale, et 7,52 % sur la réforme fiscale cantonale. Sur la caisse de retraite des fonctionnaires, les votes blancs vont de 6,73 % à 12,24 % (pour la question subsidiaire, demandant de choisir entre les deux projets soumis au vote). Sur l'élargissement des subsides d'assurance-maladie, les votes blancs vont de 4,49 à 9,12 % (pour la question subsidiaire). Et on se dit que si celles et ceux qui ont voté blanc (3,44 % des votes) avaient voté «non» à l'ouverture dominicale des magasins, elle aurait été refusée. Comme elle l'a été fin juin à Fribourg. Un vote rouge vaut souvent mieux qu'un vote blanc.

 Fin mai, le Conseil d'Etat genevois, faisant droit à une motion des Verts acceptée par le Grand Conseil (contre le PLR et le MCG) a présenté un projet de loi visant (sans même que la Cour des Comptes le demande... il s'émancipe, le gouvernement) à imposer la presque  parité des sexes (au moins 40 % pour le sexe le moins représenté) dans la nomination des membres des conseils d'administration et de fondation des institutions et établissements de droit public, ainsi que dans les commissions officielles. Pour chaque poste dans chacune de ces instances, les entités concernées devront proposer un-e représentant-e de chaque sexe, une obligation qui vaut pour les partis politiques lorsqu'ils sont représentés en tant que tels. Cela concerne 112 commissions officielles et 23 conseils d'administration ou de fondation. Mais bon, ça ne concerne ni le Conseil d'Etat lui-même, ni le Grand Conseil. Faut pas pousser quand même.

A Vandoeuvres, jolie commune ge-nevoise, un peu chiante et très friquée, de la rive gauche, un assez modeste projet immobilier (53 appartements dans cinq petits immeubles, 58 places de parkings -ben ouais, on est chez des bourges à plusieurs bagnoles par ménage) sur une parcelle de 2 hectares et demi, et zone villas,  propriété du mari de la Maire, « déchire » (dixit la « Tribune de Genève » le village. Bon, vu la nature sociale du coin, c'est pas une jacquerie, les opposants au projet regrettent qu'on ne construise pas des villas plutôt que des immeubles, mais bon, on a les débats qu'on mérite, dans ce genre de bleds. Le proprio annonce vouloir, dans une logique de préservation du patri-moine familial, trois immeubles sur cinq à chacun de ses trois enfants (on vous l'a dit, on n'est pas chez les prolos). Selon l'ancienne Maire, opposante au projet, celui-ci « ne correspond en rien à l'ADN de la commune »- Ah bon ? Pourtant, un bourge friqué, époux de la Maire du village, qui veut faire construire sur un terrain dont il est propriétaire des immeubles dont il veut faire cadeau à sa progéniture, ça nous paraît assez lui correspondre, à l'«ADN de la commune»...

Commentaires

Articles les plus consultés