Fonds de tiroir

A Vernier, où le MCG disposait après les élections municipales de 2015 de douze sièges au Conseil municipal, il n'en détient plus que six. La moitié du groupe s'est barrée -pas du Conseil municipal (sauf pour l'un, élu comme indépendant) mais du MCG et de son groupe. Explication de l'un d'eux, le président sortant du Conseil municipal, François Ambrosio (qui a donc renoncé à cette fonction) : «je démissionne du MCG à cause des multiples attaques dont j'ai fait l'objet de la part de Thierry Cerutti», député au Grand Conseil qui a manœuvré pour revenir au Conseil municipal (et se porter candidat au Conseil admi-nistratif où il avait déjà sévi avant de se faire lourder par les électeurs) et qui, « en réintégrant le Municipal (a) réussi à démanteler le groupe MCG de Vernier ». Ambrosio a également dénoncé « le manque d'écoute et de respect ainsi que le laxisme des instances dirigeantes» (cantonales) du parti. Mêmes accusations et mêmes motivations pour les démissions des autres membres MCG du Conseil municipal de la deuxième ville genevoise. Bon, ben pour les élections de cette année, on n'aura pas besoin de faire de gros effiorts pour confiner le MCG dans l'espace politique le plus restreint possible : il y arrivera très bien tout seul. 


« Le Matin Dimanche » annonce fièrement, le 22 décembre, avoir pu consulter « dans son intégralité » le dossier d'instruction de l'« Affaire Brandt » (un appendice de l'"Affaire Maudet, donc), et a publié de croustillants extraits des messages échangés entre Brandt et Maudet : le 10 décembre 2018, Brandt annonce à Maudet que le rapport sur les frais professionnels de la haute fonction publique municipale fuitera le lendemain. Et qu'il s'en occupe, Maudet précisant que la fuite doit avoir lieu « en version électronique mardi en fin d'après-midi et en print mercredi matin ». Et deux semaines plus tard, Dupond et Dupont s'occupent de la crise au sein des jeunes PLR : le nouveau président de la pouponnière radelibe aurait agressé et menacé une membre (selon l'info que Brandt transmet à Maudet), laquelle accuse le président et plusieurs membres du comité de l'avoir harcelée sexuellement (« mains aux fesses, gestes déplacés », etc...). Réaction de Maudet : chouette, « voilà une affaire qui mériterait un peu de publicité en début d'année ». Brandt acquiesce. Et « un peu de publicité en début d'année » suivra... et a suivi. Ce qui n'empêche pas Simon Brandt, « ami de vingt ans » de Pierre Maudet, d'affirmer aujourd'hui que ses liens avec son mentor se sont «distendus» après le voyage de Maudet à Abu Dhabi et la brassée de petits mensonges et de petites révélations diverses qui ont suivi... ça ne convainc évidemment personne, surtout vu les échanges de messages entre les deux compères, mais ça rappelle gentiment l'« amitié de trente ans » entre Chirac et Balladur... Putain, ça nous rajeunit pas...  Et la « Tribune de Genève » de rappeler que « voilà près de dix-huit mois que l'immunité de (Maudet) a été levée. Depuis, la Genève politique retient son souffle ». ça, c'est de l'apnée... 18 mois, enfoncés, les héros du « Grand Bleu »... 


A la veille de remettre la présidence de la Confédération , Ueli Maurer confiait à la « Tribune de Genève » que « le président de l'UDC doit savoir faire preuve d'une certaine agressivité sur les thématiques les plus importantes ». Et d'une certaine intelligence, aussi ? Bah, non, ça pourrait nuire...

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