Fonds de tiroir

Le «Conseil central islamique suisse» (un machin prétentieux qui voudraient bien être ce que son titre et son gourou, Nicolas Blanchot, prétendent qu'il est, mais n'a jamais été autre chose qu'un groupuscule intégriste) est dans la mouise : non seulement il est sous surveillance policière et judiciaire, mais en plus, il manque de sous : ses sponsors habituels, des monarchies pétrolières du Golfe (le Qatar, le Koweït), ont considérablement restreint leur soutien pour ne plus être accusés de financer des officines de justification du djihadisme. Résultat : le CCIS n'a plus rien organisé qui ait un impact médiatique depuis deux ans. Et a twitté à ses quelques fidèles un appel urgent à la dîme. On compatit... enfin, façon de parler, parce qu'en fait, ça nous ferait plutôt ricaner. Mécréants qu'on est.  


Une étrange coalition, autour de l'UDC et du MCG mais avec des apports PDC, PLR et « Ensemble à gauche » (version solidaritéS), promeut à Genève, pour la votation cantonale du 9 février, la suppression de la taxe cantonale sur les chiens, suppression votée par le Grand Conseil mais attaquée en référendum par le PS et les Verts. Un comité a aboyél ses arguments la semaine dernière. Petit florilège : l a députée et Conseillère municipale MCG Danièle Magnin proclame que « le chien est le plus bel ami de l'homme » -ce qui est injuste pour bien d'autres « amis de l'homme », à commencer par d'autres humains, et à continuer par le cheval, le chat, une floppée d'oiseaux et de poissons. Il serait « immoral » de taxer cette belle amitié. A quoi on pourrait répondre que c'est pas l'amitié des canophiles et de leurs canidés qu'on taxe mais la propension des seconds à chier n'importe où, ce qui nécessite que l'on consacre des ressources publiques pour nettoyer leurs merdes. « Le chien est le seul animal de compagnie à être imposé, cela est discriminatoire », clame l'udéciste Stéphane Florey. Ouais, mais le chien est aussi le seul animal de compagnie (les pigeons n'en sont pas) à chier sur les trottoirs.  Si les chats avaient le même comportement, on taxerait aussi les chats -mais les chats, eux, non seulement ils ne chient pas n'importe où, mais en plus, délicats qu'ils sont, leur merde, ils la recouvrent... Et ils ont jamais tué personne, les chats, contrairement au malinois qui a attaqué et tué sa maîtresse (avant d'être abattu par la police) mardi dernier dans un parc de dressage fribourgeois... Du coup, évi-demment, on ne peut pas s'empêcher de trouver le titre de la « Julie » du 10 janvier tout à fait judicieux : « les opposants à l'impôt sur les chiens montrent les crocs »... 


Le Tribunal de police de Renens a acquitté les activistes de « Lausanne Action Climat » coupables d'avoir joué une partie de tennis dans les locaux du Crédit Suisse pour dénoncer les investissements de la banque dans les énergies fossiles. Du coup, la télé est allée chercher un vieux jeune politicien, le PLR valaisan Nanternod, pour qu'il dénonce une « justice politique ». Sur quoi le procureur vaudois fait recours contre la décision du tribunal de Renens. Mais ça, c'est pas une « justice politique ». Juste une rogne de mauvais perdant. Parce qu'il faut être clair : qu'est-ce qu'une« justice politique » ? une justice qui rend un verdict qui déplaît à certains politiciens. Genre vieux jeunes radelibes valaisans.

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