Fonds de tiroir

Le Conseil d'Etat et l'Association des communes genevoises soumet-tent à consultation auprès des communes un projet de loi  instituant des conseillers muni-cipaux suppléants, comme il y a au Grand Conseil des députés suppléants : chaque groupe au sein d'un Conseil municipal disposerait d'un conseiller municipal suppléant par tranche de six conseillers municipaux élus (les suppléants seraient les « viennent ensuite »). Ils ne seraient pas suppléants d'un élu ou d'une élue, mais de n'importe quel élu absent. Bon, c'est mieux que rien vu la circulation rapide des élus dans les conseils municipaux (entre démissions, décès, ruptures au sein des groupes), mais c'est tout juste satisfaisant : il vaudrait tout de même mieux qu'à chaque élue et élue corresponde un suppléant ou une suppléante qui ne supplée qu'à ce seul élu ou cette seule élue (qui aurait donc pu choisir choisi qui lui  supplée)... Mais ça doit être trop compliqué. Ouais, ça doit être ça. Parce que sinon, le Conseil d'Etat l'aurait proposée, la meilleure solution. Forcément. C'est pour ça qu'on a un gouvernement : pour qu'il choisisse les meilleures solutions, non ? kicèki ricane, au fond, à gauche ?

De l'art de la récupération : Communiqué du Conseil d'Etat sur le classement de la salle de cinéma Plaza
« Le Conseil d'Etat a accepté la demande de classement du bâtiment qui abrite le cinéma Plaza.
Cette mesure, demandée par le nouveau propriétaire, est l'aboutissement d'une longue procédure de mise sous protection. Initié par le Conseil d'Etat, le rachat de cette partie du complexe par un propriétaire privé, en août 2019, a permis de relancer sa procédure de classement. Le cinéma conservera une vocation culturelle et sera géré par une fondation à but non lucratif.
Le Plaza était le plus grand cinéma genevois, avec un millier de places. Fermée depuis 2004, la salle est la pièce maîtresse indissociable du complexe Mont-Blanc Centre – Cinéma Plaza, construit par l'architecte Marc-Joseph Saugey entre 1952 et 1954.
Le Conseil d'Etat se réjouit de pouvoir répondre aujourd'hui favorablement au nouveau propriétaire, ainsi qu'à tous ceux et celles qui se sont mobilisés pour sa sauvegarde, et se félicite de sa future restauration »
Et nous, on se réjouit de ce que le Conseil d'Etat se réjouisse du succès d'une mobilisation qui a réussi, malgré lui, à empêcher la destruction du Plaza, et donc à permettre le rachat d'autre chose qu'un tas de gravats...

Le directeur de l'Office des Poursuites de Genève va quitter son poste pour retrouver une affectation de secrétaire général adjoint du Département des Finances : il est le fusible qu'on fait sauter pour tenter de résoudre la crise de cet office, qui gère avec efficacité et compétence notre absence de fortune, et qui va être gratifié d'une direction commune avec l'Office des faillites, ce qui est d'ailleurs assez logique. La crise de l'OP avait été largement docu-menté, par des enquêtes du « Courrier », mais aussi par une écoute du personnel de l'Office, qui a durement subi la crise, ce qui a abouti à un rapport « synthétisant les différents constats exprimés par les collaborateurs et les managers » de l'Office. Mais Nathalie Fontanet annonce que ce rapport ne sera pas rendu public. A moins d'une fuite ?

Commentaires

Articles les plus consultés