Fondsde tiroir

Depuis 2016, nous rappelle GHI, le glorieux Stade de Genève est doté d'une pelouse hybride, où le gazon naturel est mélangé à du synthétique. Un pas doux mélange, qui ne tient pas, vu qu'avec l'intelligence qui marque la conception de ce stade, en général et dans tous ses détails, ce gazon bâtard est planté dans du sable, et pas de la terre. Et qu'il est régulièrement attaqué par un champignon résolument anti-sportif, qui porte le joli nom de pyricularia oryzae, et qui a niqué deux fois le terrain en 2017 et en 2019. Un match prévu le 12 janvier a dû être reporté vu l'état de la « pelouse » (on peut écrire peloose) et on doit régulièrement replaquer du machin hybride sur son sable, et le soigner par luminothérapie. A notre humble avis, l'acupuncture de la pelouse  se justifierait. Et la gériatrie pour le reste du stade et la psychiatrie pour ses concepteurs ?

Rémy Pagani est content, et donc nous aussi. La Cour des Comptes n'a rien à redire à la gestion de son département des constructions, cible, comme Rémy, d'une guérilla incessante au Conseil municipal. Donc, la Cour conclut que « le Département des constructions et de l'aménagement (...) dispose d'une organisation efficace et des compétences nécessaires à la mise sur pieds des concours et des appels d'offres », sur lesquels d'aucun-e-s jetaient une pesante suspicion de favoritisme, de procédures altérées, de résultats des concours biaisés par le Conseiller administratif. A quoi la Cour répond qu'elle n'a rien identifié de tout cela. Ouala. A moins de quatre mois du terme de son mandat de magistrat municipal, Rémy reçoit un chti cadeau de la Cour des Comptes. Qui n'a pas l'habitude d'en faire. Le dernier dont on se souvienne, elle l'avait fait à Sandrine Salerno, cham-pionne de la modestie et de la rigueur dans le remboursement de ses notes de frais. Une législature qui se termine, embrassons-nous Folleville, par la réunion de Sandrine et de Rémy ne peut pas être une législature ratée...

A l'occasion de la votation sur la taxe genevoise sur les chiens, la « Julie » rappelle que quinze races de molosses sont interdites à Genève (dont le am'staff, le pittbull ou le rottweiler), mais qu'il en reste 36 spécimens dans le canton : « un reste de molosses probablement vieillissants » ajoute la « Tribune ». Et sans doute dans un EMS (Etablissement pour Molosses Séniles) ? 


Ouala, le PLR Olivier Jornot reste Procureur Général. A la satisfaction générale, puisqu'il n'y aura pas d'élection vu qu'il est seul candidat, la gauche n'en ayant trouvé aucun qui ose se frotter à lui. Et de mâtiner les reproches qu'elle lui fait (son style est «militaire», il « impose, contrôle mais n'écoute pas») de compliments lourde-ment appuyés sur sa force de travail et son intelligence. Il y a six ans, la gauche, malgré les pusillanimités du PS et des Verts, avait présenté un candidat, Pierre Bayenet, qui avait fait, sans le soutien ni du PS ni des Verts (mais avec celui de socialistes et de Verts) un résultat honorable d'un tiers des suffrages. Cette année, personne face à Jornot. Bayenet se présente au Conseil administratif de la Ville et regrette que le débat sur la justice ne puisse se faire comme il se fit lorsqu'il était candidat contre Jornot. Ben il avait qu'à se représenter en même temps au Parquet général avec le soutien du Parti du Travail et au Conseil administratif avec le soutien de SolidaritéS  : deux campagnes en une, Plan A et Plan B, ça les booste l'une et l'autre, non ? 

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