Réponses socialistes à un questionnaire d'une association de turcs pro-gouvernementauux

Une organisation de Turcs pro-gouvernementaux nous a demandé notre avis de candidats aux élections municipales sur le génocide arménien (qu'elle nie) et le PKK (qu'elle déteste). Alors comme on est un garçon poli, on lui a répondu... mais on n'est pas sûr que nos réponses lui plairont...
Question :
Le PKK est un groupe terroriste reconnu comme tel par l’Union européenne, les Etats-Unis et bien d’autres pays encore. Au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, le PKK est perçu comme « une organisation terroriste violente et extrémiste » (...). De plus, ses activités terroristes sont financées par la pratique du racket, de la dîme de guerre et de trafic de drogue, et ne sauraient être tolérés, selon nous, sur le territoire suisse.
A intervalle régulier, plusieurs projets de motion et de résolution sont soumis, respectivement, au Conseil municipal de la Ville de Genève et au Grand Conseil du canton, sous couvert de « soutenir les droits démocratiques du peuple kurde », mais qui visent en fait à promouvoir le PKK. Nous avons d’ailleurs, à plusieurs reprises, fait part de notre profonde indignation et exaspération aux conseillers et aux députés (.. ).
Quelle serait votre position si, d’emblée, de telles initiatives devaient être à nouveau déposées
Réponse :
1. Je me contrefous de ce que les USA, l'UE, voire même la Suisse, pensent du PKK
2. J'observe néanmoins que les mêmes Etats qui désignent le PKK comme une organisation « terroriste » n'ont pas hésité à se servir de ses combattantes et de ses combattants comme chair à canon contre les djihadistes de Daech
3. Si de nouvelles résolutions devaient être déposées au Conseil municipal pour soutenir les droits démocratiques du peuple kurde, je les soutiendrais -à supposer que je ne les aient pas déposées ou signées moi-même.

Question
Les activistes arméniens en Suisse, sous prétexte de commémorer le « génocide arménien » — qui ne repose sur aucune base légale — tentent d’ériger des monuments commémoratifs (voir notre dossier de réflexion intitulé A l’ombre des « Réverbères de la Mémoire » ci-joint) qui ont pour but d’instrumentaliser l’histoire, de poser les jalons de futures revendications et d’alimenter la haine et l’animosité entre les peuples turcs et arméniens, jadis frères. Quelle est votre position quant à ses tentatives visant à perpétuer la discorde ?

Réponse :
1. Un génocide a été commis contre les Arméniens de l'Empire Ottoman. Que ce génocide ait été nié et continue d'être nié ne change rien à ce qu'il fut, pas plus que la négation de la Shoah ne change quoi que ce soit à ce que fut la Shoah.
2. Ce génocide a été commis par l'Empire Ottoman. La République de Turquie n'est pas l'Empire Ottoman (quelque nostalgie qu'en cultive un président se prenant pour un sultan). La République de Turquie n'est donc pas coupable du génocide commis par l'Empire Ottoman.
3. La République de Turquie est en revanche coupable de la négation de ce génocide.
4. Le peuple turc n'est pas coupable des crimes de l'Empire Ottoman. Le peuple kurde non plus. Ceux qui nient ces crimes sont en revanche coupables de cette négation.
5. De nombreux-ses intellectuel.le.s, artistes, écrivain.e.s et poètes, journalistes, élues et élus, militantes et militants turcs et kurdes, et les organisations politiques les plus représentatives du peuple kurde de Turquie, ont reconnu le génocide arménien. Je leur témoigne tout mon respect et toute ma solidarité.

 Question :
 Pour remédier à cette discorde, une tentative avait été amorcée dans le cadre des « Protocoles de Zürich » signés entre la Turquie et l’Arménie en octobre 2009 sous le patronage de la Confédération et que notre Fédération avait soutenu dès la première heure. Ces protocoles prévoient, entre autres, la création d’une sous-commission d’historiens.
 Seriez-vous favorable à ce que Genève s’engage et prête son cadre pour des réunions/conférences, voire pour abriter une telle commission en vue de la résolution du différend entre les deux pays ?

Réponse :
Si une telle commission peut aboutir à la reconnaissance du génoc ide, bien sûr.
 
Question :
 Le financement de la culture reste une question centrale ; alors que le besoin d’une meilleure répartition des tâches entre le Canton et la Ville (par exemple, concernant les crédits nécessaires aux institutions culturelles telles que le Grand Théâtre, la Nouvelle Comédie, ou encore l’aide aux cinémas) est demandée depuis longtemps déjà, on constate que la politique culturelle de la Ville de Genève reste encore influencée par les aspirations, politiques entre autres, du Conseiller administratif, en charge du Département de la culture et du sport. On l’a vu encore récemment lorsque que M. Sami Kanaan, magistrat sortant en charge de la culture auprès de la Ville de Genève, a voulu supprimer la subvention du Festival International du film oriental de Genève (FIFOG), « symbole de diversité, espace de dialogue et de découvertes, vecteur d’intégration et de promotion de la Genève internationale », au profit du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH).
 Dès lors que proposeriez-vous pour assurer le financement d’une politique culturelle équitable et non-partisane qui permettrait à Genève de rayonner davantage ?

 Réponse :
La rééelection de Sami Kanaan, l'élection de Christina Kitsos et celles de Frédérique Perler et d'Alfonso Gomez.

Question :
Les Fêtes de Genève, qui faisaient partie de la culture populaire, ont été supprimées en 2019 pour cause de budget. Leur disparition a, cependant, eu pour conséquence un manque à gagner pour les commerçants, ainsi que le déficit en animation qu’elles apportaient à Genève en période estivale méritent, à nos yeux, une attention particulière de la part de la Ville.
Si vous êtes de cet avis, quelles seraient vos propositions pour relancer cet événement ?

Réponse :
N'étant pas de cet avis, je n'ai aucune proposition à faire pour relancer un événement dont la disparition me convient parfaitement

 Question :
 A l’heure de la crise climatique et alors que la fluidité du trafic à Genève laisse encore beaucoup à désirer, un défi de taille attend nos autorités : celui de piloter la transition écologique tout en respectant le libre choix des citoyens quant à leur mobilité en leur offrant des combinaisons les plus optimales possible et sans pénaliser tels ou tels modes de transport.
Quelles sont les solutions et mesures concrètes que vous préconisez pour assurer une mobilité cohérente et équilibrée ?

 Réponses :
La piétonisation de tout le centre ville, le développement des pistes cyclables protégées, l'interdiction dans les dix ans de toute automobile à propulsion thermique, la gratuité des transports publics.

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